RetranscriptionD'une Déclaration, Mot Pour Mot Solution. Réponses mises à jour et vérifiées pour le niveau CodyCross Sous l'océan Groupe 35. Solution. Retranscription d'une
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Déclarationindiquant les effectifs moyens annuels du candidat et l'importance du personnel d'encadrement pour chacune des trois dernières années.- Présentation d'une liste des principales fournitures ou des principaux services effectués au cours des trois dernières années, indiquant le montant, la date et le destinataire public ou privé
Français[modifier le wikicode] Étymologie[modifier le wikicode] Mot dérivé de transcription, avec le préfixe re- → voir retranscrire. Nom commun [modifier le wikicode] Singulier Pluriel retranscription retranscriptions \ retranscription \ féminin Transcription de nouveau, action de recopier un texte. Adaptation d’un récit sous forme écrite. Retranscription d’histoires entendues en contes. Synonymes[modifier le wikicode] recopiage 1 transcription 1-2 Traductions[modifier le wikicode] Transcription de nouveau, action de recopier un texte. 1 Allemand Transkript de neutre Croate ponovno prepisivanje hr Adaptation d’un récit sous forme écrite. 2 Anglais transcription en action d'adaptation écrite d’un récit ; transcript en résultat d'une adaptation écrite d’un récit Croate pismena adaptacija pripovijesti hr Prononciation[modifier le wikicode] Région à préciser écouter retranscription [Prononciation ?] »
Pourcette raison, le verre n'est plus tout à fait clair, ce qui donne un effet dur et érodé. De cette manière, Dawn Sweitzer confère une touche artistique à un objet fonctionnel. La fine bordure métallique atténue l'aspect dur du miroir et fait en sorte que le miroir en bronze s'intègre dans tous les intérieurs. Vous pouvez choisir entre deux versions du miroir : Bronze et Clear. Le
La Confédération Islamique Millî Görüş forme une organisation non gouvernementale qui finance et gère ses propres travaux religieux avec ses propres ressources, tout en représentant les droits des musulmans et en agissant indépendamment de l’influence des États. Pour nous, ce fait n’a pas changé depuis des années. » Interview de Fatih Sarikir, Secrétaire Général de la CIMG France, du dimanche 22 Novembre 2020. PERSPEKTIF mag mensuel média IGMG. Retranscription en français de l’interview. La déclaration du CIMG, ainsi que les déclarations du Président Macron, qui a rencontré les fédérations musulmanes de France, ont fait l’objet de débat. Nous avons discuté avec Fatih Sarikir, Secrétaire Général de la CIMG, pour mieux lire entre les lignes de ces affirmations. Perspectif Il y a quelques jours, vous vous êtes entretenu avec le Président français, Emmanuel Macron, en tant que représentant de la Confédération Islamique Milli Görüş France CIMG, avec la participation d’autres représentants musulmans. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette réunion ? Fatih Sarikir Nous avons réalisé une réunion de deux heures avec le Président de la République et les présidents de neuf fédérations du Conseil Français du Culte Musulman CFCM. Avant cette rencontre, des réunions préparatoires ont eu lieu avec l’UMF Union des Mosquées de France, le GMP Grande Mosquée de Paris et le CCMTF Comité de Coordination des Musulmans Turcs de France. En résumé, dans cet entretien qui s’est déroulé dans une atmosphère positive et constructive, le Président a déclaré que le sujet n’est pas de savoir qui est conservateur ou qui ne l’est pas dans sa pratique. Les français de confessions musulmanes, sont libres d’exercer leur religion. Il a également souligné que le voile est un sujet qui concerne la religion et les personnes religieuses, et qu’il respecte les individus qui vivent selon leurs convictions. Dans cette période tourmentée où les préjugés sont de plus en plus importants envers les musulmans en France, le président a pris un risque en rencontrant les fédérations musulmanes. En organisant une rencontre avec les fédérations musulmanes, le Président de la République a démontré que ce débat ne pouvait avoir lieu sans les représentants musulmans. Nous faisons face à des accusations infondées contre la CIMG depuis trois mois. Nous avons de ce fait essayé d’établir un terrain de communication commun face à ces accusations. Les flèches du doute encore plus affûtées envers les musulmans » Il a été annoncé après la réunion que le Conseil National des Imams serait créé. Pouvez-vous nous donner des informations là -dessus ? Le Conseil National des Imams CNI sera une organisation composée de neuf fédérations relevant du Conseil Français du Culte Musulman CFCM et de neuf imams désignés par elles. Ce conseil, avec ses 18 dirigeants, va certifier les imams qui sont déjà actifs dans le pays pour qu’ils puissent continuer à exercer leurs fonctions. Désormais, les futurs imams devront être également accrédités. Pour cela, le Conseil devra avoir un consensus de 4/5 et les candidats devront remplir certains critères. L’imam pourra se voir retirer ses fonctions en cas de nécessité. Nous étudions actuellement ces critères. Les différentes institutions musulmanes peuvent avoir une compréhension différente de l’imam. Nous poursuivons notre travail sur ce sujet. Le CFCM s’occupait de ce projet depuis bien longtemps, il va enfin pouvoir être mis en œuvre. Après la réunion, des déclarations du Président de la République relayées par la presse comprenaient des expressions selon lesquelles “il accusait la CIMG et l’UOIF de ne pas avoir de vision républicaine”. Y a-t-il une différence entre ce qui s’est dit pendant la réunion et les déclarations reflétées par la presse ? Nous sommes également déconcertés par cette situation contradictoire. On a pu lire avec étonnement dans certains journaux des déclarations selon lesquelles Macron aurait mis en garde la CIMG et l’UOIF désormais connue sous le nom de Musulmans de France, pour ainsi dire “remis en place” ces institutions. Ces propos sont complètement faux. Je peux assurer que nous avons effectué une réunion très positive et constructive. À la fin de la réunion, la CIMG a publié une déclaration intitulée “Oui au Conseil des Imams !” Les propos figurant dans cette déclaration peuvent également avoir confirmé l’idée de “remise en place”. Ainsi on peut lire dans le texte En tant que français et musulmans, nous sommes attachés aux valeurs républicaines. Nous promouvons un Islam humaniste et ouvert. » Peut-on dire que le fait de souligner que les musulmans de France soutiennent la paix sociale revient à répondre à vouloir lever le doute par la culpabilité ? La question de couper les liens des pays comme la Turquie, le Maroc et l’Algérie que l’on soupçonne d’instrumentaliser politiquement les institutions musulmanes est à l’ordre du jour en France. En tant que CIMG France, nous insistons depuis des années sur le fait que nous sommes une organisation religieuse au sein de l’Europe. En dehors de cette zone, nous ne recevons point d’instructions de la part d’institutions officielles de quelconques pays. Nous ne sommes sous l’influence d’aucun État. Nous l’avons souligné à nouveau lors de cette réunion. La Confédération de la Communauté Islamique Millî Görüş forme une organisation non gouvernementale qui finance et gère ses propres travaux religieux avec ses propres ressources, tout en représentant les droits des musulmans et en agissant indépendamment de l’influence des États. Pour nous, ce fait n’a pas changé depuis des années. Malheureusement en France, le meurtre odieux de Samuel Paty et l’attaque terroriste qui a suivi dans une église ont affûté encore plus les flèches du doute envers les musulmans. Après notre rencontre avec le Président de la République, nous avons voulu rappeler, par le biais d’une déclaration, certaines des vérités que le public peut avoir oublié en temps de crise. Ces vérités mettaient l’accent sur le fait que nous sommes une communauté religieuse respectant la loi du pays dans lequel nous vivons et sur l’humain, la dignité humaine et le caractère sacré de la vie. Nous avons souligné ces éléments dans la déclaration car l’ambiance actuelle en France rend cela nécessaire. Il n’est pas convenable d’attribuer des qualificatifs comme l’Islam turc, l’Islam arabe ou l’Islam français » L’expression un Islam humaniste et ouvert » qui se trouve dans la déclaration est également assez controversée. Pensez-vous qu’il soit approprié d’utiliser cette expression pour souligner la différence entre les musulmans et le terrorisme ainsi que la violence ? Ou bien comment définissez-vous ces notions ? L’islam est une religion qui place l’humain au centre. Nous entendons faire référence à la valeur que notre Seigneur a accordé à l’homme avec cette expression. Les communautés musulmanes en France ne sont pas des institutions renfermées sur elles-mêmes avec des agendas cachés. Au contraire, ce sont des institutions qui ont un mot à dire à la société et qui ont la responsabilité de rappeler les valeurs humaines fondamentales. Comme je l’ai dit, nous avons jugé nécessaire de faire ce rappel dans un contexte où les terroristes qui abusent de l’islam à leurs propres fins de violence sont associés à notre religion. J’ai été attristé en lisant les propos de certaines personnes sur les réseaux sociaux qui ont donné un sens forcé à cette expression, comme si on entendait un Islam ouvert au changement » avec l’expression un Islam ouvert ». Ce que nous entendons par ce mot que nous avons cité dans notre déclaration est une institutionnalisation inclusive, ouverte et transparente. Ceux qui ajoutent les mots ouverts au changement » à notre phrase déformeront délibérément nos propos. Jamais nous n’avons voulu ou écrit réformer, changer » l’islam dans nos paroles ! Nous ne trouvons pas correct d’associer à l’Islam des qualificatifs basés sur l’idéologie ou la nationalité tels qu’Islam libéral, séculier, tout comme Islam turc, Islam arabe ou Islam français. La déclaration se poursuit avec les phrases suivantes Notre objectif est d’avoir une communauté musulmane de France parfaitement indépendante des pays étrangers. Ce conseil des imams est le refus de la politisation de l’Islam et de toute ingérence étrangère. Nous luttons toujours contre le dévoiement de l’Islam. » Ces affirmations ne semblent pas contenir de contestation civile. Au lieu de procéder ainsi, n’aurait-il pas été nécessaire de s’opposer au fait de restreindre les musulmans dans un cadre de réflexe de défense ? En France, notre organisation fait face à une calomnie assez étrange, comme quoi nous serions l’extension, le porte-parole, l’institution ou le représentant du gouvernement et des partis politiques de la Turquie. Ici, souligner notre côté associatif est une nécessité pour nous. Nous ne sommes soumis à la direction d’aucun État, ni soumis aux pressions politico-conjoncturelles des pays dans lesquels nous vivons, en dehors de l’État de droit. Notre organisation affiche son attitude de “refus des interventions politiques en tant que communauté religieuse” également en Allemagne. Alors que notre organisation en Allemagne rejette aussi l’intervention de l’État », il faut afficher ce refus deux fois plus fort en France car le principe de ne pas intervenir dans la structure étatique de la France est plus strict ! La politique devra prendre soin de ses propres affaires et la CIMG devra s’occuper de sa propre responsabilité. Être une organisation non gouvernementale oblige à faire ce rappel lorsque ces deux frontières sont floues. Nous ne nous sommes jamais définis par l’islam politique » Quant à la conceptualisation de “l’islam politique”… En France, l’expression “islam politique” signifie que les organisations musulmanes ont, avant même les activités religieuses, des objectifs politiques tels que changer le système démocratique fondé sur l’État de droit ! » Cette affirmation est bien sûr d’un côté ridicule, et de l’autre, elle alimente les peurs fondées sur les préjugés dans la société et créée avec une seule notion une ambiance de doute sur tous les musulmans. Nous sommes contre la stigmatisation des musulmans avec des concepts tels que “l’islam politique”. Par ailleurs, si le concept appelé “islam politique” signifie aller au-delà de la sphère religieuse, créer un champ de lutte contre l’État de droit démocratique et renverser l’ordre, alors nous sommes aussi contre cet “islam politique”. Nous ne nous sommes jamais définis par “l’islam politique / l’islamisme”. Comme nous venons de le dire, l’Islam n’accepte aucune attribution. L’Islam c’est l’Islam. Je dois ajouter qu’ici le débat se passe dans une ambiance assez toxique. Lorsque nous défendons que le voile est l’un des devoirs religieux des femmes musulmanes, nous n’écartons point les femmes qui ne le portent pas. Tout comme lorsque nous défendons le droit des femmes voilées de ne pas être exclues du domaine du travail et de l’éducation, des propos tels que les islamistes font la propagande du voile » sont tenus à notre sujet. Nous luttons d’une part pour la liberté de la communauté musulmane de vivre ses propres valeurs religieuses en France, et nous combattons d’autre part les idéologies qui visent à renverser l’ordre établi de l’État, terroriser le peuple et provoquer des conflits en utilisant l’Islam. Nous encourageons la participation politique les revendications des musulmans doivent être portées au mécanisme politique comme chaque citoyen ; mais nous sommes contre la participation représentative qui a pour but d’ouvrir une brèche dans le système à des fins cachées. C’est la principale raison pour laquelle nous nous opposons à l’accusation d’”islam politique”. Par ailleurs, nous avons des lignes rouges. Quoi qu’il en soit, nous continuerons de vivre et de maintenir vivantes les valeurs fondamentales de l’Islam dans le cadre stipulé par l’État de droit démocratique. Nous répondrons à l’exclusion par plus de participation » Les musulmans en France semblent être coincés dans un énorme gouffre. Avec la dissolution du CCIF, les débats oppressifs sur des élèves musulmans à propos de la liberté d’expression, on ne peut pas dire que l’atmosphère qui prévaut a été très constructive ces derniers temps. Quelle est votre proposition de solution pour sortir de cette situation ? Nous renforcerons notre institutionnalisation. La création du Conseil National des Imams en est un pilier. Nous serons plus actifs dans ces institutions pour la mise en place de structures qui faciliteront la vie de la communauté religieuse musulmane en France. Deuxièmement, nous invitons la communauté musulmane au bon sens. Le système juridique français offre un terrain propice à la recherche d’une solution à toutes sortes d’injustices. Nous encourageons les musulmans qui pensent avoir été victimes d’injustice à faire preuve de courage en s’adressant aux autorités compétentes et en menant la procédure judiciaire. Renoncer à la lutte juridique en cas d’injustice, se renfermer sur soi-même et se sentir offensé par son propre pays mettent en danger le développement d’identité de la personne. La France est notre pays. Pour cette raison, en tant qu’organisation, nous renforçons notre commission juridique qui aidera ceux qui pensent avoir été lésés dans la défense de leurs droits. Nous mettons en place des mécanismes en fonction des appels et des demandes que nous recevons qui fourniront des conseils et soutiendront ceux qui ont besoin d’avocats. De cette manière, nous répondrons avec plus de participation contre l’exclusion et avec une lutte juridique contre l’injustice. Il y a des interprétations selon lesquelles le discours dominant envers les musulmans en France permet la dissimulation des échecs politiques. Comment interpréteriez-vous ce commentaire compte tenu des fermetures de mosquées, des débats sur les expulsions, et de l’interrogatoire des enfants ? Tout d’abord, il faut comprendre qu’un meurtre très sauvage a été commis en pleine rue en France, et que ce meurtre nous a tous secoué. Les attaques terroristes réalisées avant et après celle-ci ont également limité le débat dans un contexte de sécurité. Il est généralement difficile de parler de solutions rationnelles dans une ambiance où règne le terrorisme. Il y a une atmosphère très émotionnelle et fébrile en France en ce moment. Nous, musulmans, sommes très touchés comme tout le monde en France par ces attaques terroristes. En plus de cela, nous avons une lourde charge sur nos épaules avec des débats qui suivent cet évènement. Cependant, malgré tout, on observe que comme dans de nombreux autres pays, les politiques s’emportent vite dans des préjugés. En plus de gérer la pandémie mondiale, les troubles économiques et les attaques terroristes, il y a un terrain où toute la responsabilité des terroristes qui n’ont pas émané de la communauté islamique incombe aux institutions musulmanes. Ces institutions, en particulier la CIMG, sont désormais considérées comme responsables de toutes sortes de mécontentements et sont présentées comme un centre de menace. Nous devrions tous critiquer cela non seulement parce qu’ils nous ciblent en tant qu’institution, mais surtout parce qu’ils empoisonnent la paix sociale. Par exemple, la création du Conseil National des Imams CNI est un sujet qui nous préoccupe depuis très longtemps. Cependant, on sous-entend que les imams pourraient être impliqués dans des attentats terroristes par le fait que cette question ne soit à l’ordre du jour que maintenant. Alors qu’aucun des terroristes n’a grandi parmi la communauté musulmane, ni en France, et ne s’est pas socialisé au sein des musulmans. Pourtant, le terrorisme est indirectement associé aux associations musulmanes. C’est une évolution très dangereuse.
Lecalendrier 2023 du championnat du monde de Formule 1 ne comprendra pas de Grand Prix de France. La Formule 1 l'a confirmé jeudi, ne donnant ainsi pas suite au contrat
Politique Coronavirus et pandémie de Covid-19 Tandis que l’épidémie due au coronavirus progresse chaque jour en France, le président de la République a annoncé lundi soir une stricte restriction des déplacements pendant au moins quinze jours. Pendant que l’épidémie de Covid-19 progresse chaque jour en France, le président de la République, Emmanuel Macron, s’est exprimé, lundi 16 mars à 20 heures, dans une allocution télévisée. Nous retranscrivons ci-dessous ses propos. En direct Nous sommes en guerre sanitaire » Macron annonce des mesures encore plus strictes pour réduire les déplacements dans toute la France dès le 17 mars Françaises, Français, mes chers compatriotes. Jeudi soir, je me suis adressé à vous pour évoquer la crise sanitaire que traverse le pays. Jusqu’alors, l’épidémie de Covid-19 était peut-être pour certains d’entre vous une idée lointaine. Elle est devenue une réalité immédiate, pressante. Le gouvernement a pris, comme je vous l’avais annoncé, des dispositions fermes pour freiner la propagation du virus. Les crèches, les écoles, les collèges, les lycées, les universités sont fermées depuis ce jour. Samedi soir, les restaurants, les bars, tous les commerces non essentiels à la vie de la nation ont également clos leurs portes. Les rassemblements de plus de 100 personnes ont été interdits. Jamais la France n’avait dû prendre de telles décisions, évidemment exceptionnelles, évidemment temporaires en temps de paix. Elles ont été prises avec ordre, préparation, sur la base de recommandations scientifiques avec un seul objectif nous protéger face à la propagation du virus. Dans la journée de jeudi, un consensus scientifique et politique s’est formé pour maintenir le premier tour des élections municipales et j’ai pris, avec le premier ministre, la décision de maintenir le scrutin. Hier dimanche, les opérations de vote ont donc pu se tenir. Je veux ce soir remercier les services de l’Etat, les maires, l’ensemble des services des mairies, tous ceux qui ont tenu les bureaux de vote et qui ont donc permis l’organisation de ce scrutin. Je veux aussi saluer chaleureusement les Françaises et les Français qui, malgré le contexte, se sont rendus aux urnes dans le strict respect des consignes sanitaires, des gestes barrières contre le virus. Je veux aussi ce soir adresser mes félicitations républicaines aux candidats élus au premier tour. Environ 30 000 communes sur 35 000 ont après ce premier tour un conseil municipal. Mais dans le même temps, alors même que les personnels soignants des services de réanimation alertaient sur la gravité de la situation, nous avons aussi vu du monde se rassembler dans les parcs, des marchés bondés, des restaurants, des bars qui n’ont pas respecté la consigne de fermeture. Comme si, au fond, la vie n’avait pas changé. A tous ceux qui, adoptant ces comportements, ont bravé les consignes, je veux dire ce soir, très clairement, non seulement vous ne vous protégez pas, vous, et l’évolution récente a montré que personne n’est invulnérable, y compris les plus jeunes, mais vous ne protégez pas les autres, même si vous ne présentez aucun symptôme, vous pouvez transmettre le virus. Même si vous ne présentez aucun symptôme, vous risquez de contaminer vos amis, vos parents, grands-parents, de mettre en danger la santé de ceux qui vous sont chers. Dans le Grand-Est, dans les Hauts-de-France, en Ile-de-France, nos soignants se battent pour sauver des vies avec dévouement, avec force. Au moment où la situation sanitaire se dégrade fortement, où la pression sur nos hôpitaux et nos soignants s’accentue, tout notre engagement, toute notre énergie, toute notre force doivent se concentrer sur un seul objectif ralentir la progression du virus. Je vous le redis avec force ce soir respectons les gestes barrières, les consignes sanitaires. C’est le seul moyen de protéger les personnes vulnérables, d’avoir moins de concitoyens infectés et ainsi de réduire la pression sur les services de réanimation pour qu’ils puissent mieux accueillir, mieux soigner. Sans signes graves, contactons notre médecin traitant, n’appelons le SAMU et ne nous rendons à l’hôpital qu’en cas de fortes fièvres, de difficultés à respirer, sans quoi ils ne pourront faire face à la vague de cas graves qui déjà se profile dans certaines régions. Faisons preuve, au fond, d’esprit solidaire et de sens des responsabilités. Chacun d’entre nous doit à tout prix limiter le nombre de personnes avec qui il est en contact chaque jour. Les scientifiques le disent, c’est la priorité absolue. C’est pourquoi, après avoir consulté, écouté les experts, le terrain et en conscience, j’ai décidé de renforcer encore les mesures pour réduire nos déplacements et nos contacts au strict nécessaire. Dès demain midi et pour quinze jours au moins, nos déplacements seront très fortement réduits. Cela signifie que les regroupements extérieurs, les réunions familiales ou amicales ne seront plus permises. Se promener, retrouver ses amis dans le parc, dans la rue, ne sera plus possible. Il s’agit de limiter au maximum ses contacts au-delà du foyer. Partout sur le territoire français, en métropole comme outre-mer, seuls doivent demeurer les trajets nécessaires. Nécessaire pour faire ses courses avec de la discipline et en mettant les distances d’au moins un mètre, en ne serrant pas la main, en n’embrassant pas. Les trajets nécessaires pour se soigner, évidemment. Les trajets nécessaires pour aller travailler quand le travail à distance n’est pas possible et les trajets nécessaires pour faire un peu d’activité physique mais sans retrouver, là encore, des amis ou des proches. Toutes les entreprises doivent s’organiser pour faciliter le travail à distance. Et quand cela ne sera pas possible, elles devront adapter dès demain leur organisation pour faire respecter ces gestes barrières contre le virus, c’est-à -dire protéger leurs salariés ou, quand il s’agit d’indépendants, se protéger eux-mêmes. Le gouvernement précisera les modalités de ces nouvelles règles dès ce soir, dès après mon allocution. Toute infraction à ces règles sera sanctionnée. Je vous le dis avec beaucoup de solennité ce soir. Ecoutons les soignants qui nous disent si vous voulez nous aider, il faut rester chez vous et limiter les contacts ». C’est le plus important, évidemment. Ce soir, je pose des règles nouvelles. Nous posons des interdits. Il y aura des contrôles, mais la meilleure règle, c’est celle qu’en tant que citoyens, vous vous appliquez à vous-mêmes et une fois encore, j’en appelle à votre sens des responsabilités et de la solidarité. Dans ce contexte, après avoir consulté le président du Sénat, le président de l’Assemblée nationale, mais également mes prédécesseurs, j’ai décidé que le second tour des élections municipales serait reporté. Le premier ministre en a informé aujourd’hui même les chefs de partis représentés au Parlement. Cette décision a fait l’objet d’un accord unanime. Mes chers compatriotes, je mesure l’impact de toutes ces décisions sur vos vies. Renoncer à voir ses proches, c’est un déchirement. Stopper ses activités quotidiennes, ses habitudes, c’est très difficile. Cela ne doit pas nous empêcher de garder le lien, d’appeler nos proches, de donner des nouvelles, d’organiser aussi les choses avec nos voisins. D’inventer de nouvelles solidarités entre générations. De rester, comme je vous l’ai dit jeudi dernier, profondément solidaires et d’innover là aussi sur ce point. Je sais que je vous demande de rester chez vous. Je vous demande aussi de garder le calme dans ce contexte. J’ai vu ces dernières heures des phénomènes de panique en tous sens. Nous devons tous avoir l’esprit de responsabilité. Il ne faut pas que les fausses informations circulent à tout-va et en restant chez vous, occupez-vous des proches qui sont dans votre appartement, votre maison ; donnez des nouvelles, prenez des nouvelles, lisez. Retrouvez aussi ce sens de l’essentiel. Je pense que c’est important dans les moments que nous vivons. La culture, l’éducation, le sens des choses est important. Evitez l’esprit de panique, de croire dans les fausses rumeurs. Les demi-experts ou les faux-sachants. La parole est claire, l’information est transparente et nous continuerons de la donner. Mais croyez-moi, cet effort que je vous demande, je sais qu’il est inédit mais les circonstances nous y obligent. Nous sommes en guerre, en guerre sanitaire certes. Nous ne luttons ni contre une armée ni contre une autre nation, mais l’ennemi est là , invisible, insaisissable, et qui progresse. Et cela requiert notre mobilisation générale. Nous sommes en guerre. Toute l’action du gouvernement et du Parlement doit être désormais tournée vers le combat contre l’épidémie, de jour comme de nuit. Rien ne doit nous en divertir. C’est pourquoi j’ai décidé que toutes les réformes en cours seraient suspendues, à commencer par la réforme des retraites. Dès mercredi, en conseil des ministres, sera présenté un projet de loi permettant au gouvernement de répondre à l’urgence et, lorsque nécessaire, de légiférer par ordonnance dans les domaines relevant strictement de la gestion de crise. Ce projet sera soumis au Parlement dès jeudi. J’ai vu tout à l’heure les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat afin que ces textes soient votés le plus finement possible, afin aussi que la vie démocratique et le contrôle du Parlement continuent dans cette période. Je les en remercie et je remercie tous nos parlementaires en cet instant. Nous sommes en guerre. J’appelle tous les acteurs politiques, économiques, sociaux, associatifs, tous les Français à s’inscrire dans cette union nationale qui a permis à notre pays de surmonter tant de crises par le passé. Nous sommes en guerre et la Nation soutiendra ses enfants qui, personnels soignants en ville, à l’hôpital, se trouvent en première ligne dans un combat qui va leur demander énergie, détermination, solidarité. Ils ont des droits sur nous. Nous leur devons évidemment les moyens, la protection. Nous serons là . Nous leur devons, des masques, du gel, tout le matériel nécessaire. Et nous y veillons et y veillerons. Nous avons décidé avec les scientifiques de réserver les masques en priorité pour l’hôpital et la médecine de ville et de campagne, en particulier les généralistes et les infirmières, désormais en première ligne aussi dans la gestion de la crise. Des masques seront livrés dans les pharmacies dès demain soir, dans les vingt-cinq départements les plus touchés, mercredi pour le reste du territoire national. J’ai aussi entendu le message des spécialistes, en particulier les chirurgiens-dentistes et beaucoup d’autres. Des solutions seront trouvées avec le ministre de la santé dans les prochaines heures. Nous devons aussi aux soignants la garde de leurs enfants. Un service minimum de garde est en place depuis ce jour dans les crèches et dans les écoles. Nous leur devons aussi sérénité, dans leurs déplacements, et repos. C’est pourquoi j’ai décidé que dès demain les taxis et les hôtels pourront être mobilisés à leur profit. L’Etat paiera. Nous sommes en guerre, oui. Le pays accompagnera dans cette période les régions les plus touchées aujourd’hui, comme celles qui le seront demain. A ce titre, je veux assurer les habitants, les personnels soignants du Grand-Est que nous serons au rendez-vous pour les appuyer face à l’afflux de patients et à la saturation des hôpitaux. Je sais ce qu’ils vivent depuis des jours et des jours. Nous sommes avec eux. J’ai décidé pour cela qu’un hôpital de campagne du service de santé des armées serait déployé dans les jours à venir en Alsace. Les armées apporteront aussi leur concours pour déplacer les malades des régions les plus affectées et ainsi réduire la congestion des hôpitaux de certains territoires. Nous sommes en guerre. Aussi, comme je vous l’ai dit jeudi, pour nous protéger et contenir la dissémination du virus, mais aussi préserver nos systèmes de soins, nous avons pris ce matin, entre Européens, une décision commune. Dès demain midi, les frontières à l’entrée de l’Union européenne et de l’espace Schengen seront fermées. Concrètement, tous les voyages entre les pays non européens et l’Union européenne seront suspendus pendant trente jours. Les Françaises et les Français qui sont actuellement à l’étranger et souhaitent rentrer pourront bien entendu rejoindre leur pays. Nous devons prendre cette décision parce que je vous demande ce soir d’importants efforts et que nous devons, dans la durée, nous protéger. Et je veux dire à tous nos compatriotes qui vivent à l’étranger que là aussi, en bon ordre, ils doivent se rapprocher des ambassades et consulats et que nous organiserons pour celles et ceux qui le souhaitent, et là où c’est nécessaire, le rapatriement. Vous l’aurez compris, vous le pressentez, cette crise sanitaire sans précédent aura des conséquences humaines, sociales, économiques majeures. C’est aussi ce défi que nous devons mener. Je vous demande des sacrifices pour ralentir l’épidémie. Jamais ils ne doivent mettre en cause l’aide aux plus fragiles, la pérennité d’une entreprise, les moyens de subsistance des salariés comme des indépendants. Pour les plus précaires, pour les plus démunis, pour les personnes isolées, nous ferons en sorte, avec les grandes associations, avec aussi les collectivités locales et leurs services, qu’ils puissent être nourris, protégés, que les services que nous leur devons soient assurés. Pour la vie économique, pour ce qui concerne la France, aucune entreprise, quelle que soit sa taille, ne sera livrée au risque de faillite. Aucune Française, aucun Français ne sera laissé sans ressources. S’agissant des entreprises, nous mettons en place un dispositif exceptionnel de report de charges fiscales et sociales, de soutien au report d’échéances bancaires et de garanties de l’Etat à hauteur de 300 milliards d’euros pour tous les prêts bancaires contractés auprès des banques. Pour les plus petites d’entre elles, et tant que la situation durera, celles qui font face à des difficultés n’auront rien à débourser ni pour les impôts, ni pour les cotisations sociales. Les factures de gaz ou d’électricité ainsi que les loyers devront être suspendus. En outre, afin que personne ne soit laissé sans ressources, pour les salariés le dispositif de chômage partiel sera massivement élargi, comme je vous l’avais annoncé jeudi dernier, et comme le gouvernement a commencé à le préciser. Pour les entrepreneurs, commerçants, artisans, un fonds de solidarité sera créé, abondé par l’Etat, et auquel le premier ministre proposera aux régions aussi de contribuer. Le gouvernement, dès demain, précisera toutes ces mesures. Elles seront en fonction des besoins, des réalités économiques, des nécessités secteur par secteur, évidemment adaptées. Nous serons au rendez-vous pour que notre économie soit préservée dans cette période si dure et pour que l’ensemble des travailleuses et des travailleurs puissent avoir cette sécurité aussi en termes de pouvoir d’achat, de continuité de leur vie. Mes chers compatriotes, la France vit un moment très difficile. Nul ne peut en prévoir précisément la durée et à mesure que les jours suivront les jours, que les problèmes succéderont aux problèmes, il faudra en lien avec les éclairages donnés par les scientifiques, des expériences de terrain, il faudra nous adapter. Nous allons continuer aussi pendant cette période de travailler, de progresser sur les traitements et je sais le dévouement de plusieurs équipes partout sur notre territoire avec les premiers espoirs qui naissent, et nous continuerons aussi d’avancer sur le vaccin. Régulièrement, je m’adresserai à vous. Je vous dirai à chaque fois, comme je l’ai fait, comme le gouvernement le fait, la vérité sur l’évolution de la situation. J’ai une certitude plus nous agirons ensemble et vite, plus nous surmonterons cette épreuve. Plus nous agirons en citoyens, plus nous ferons preuve de la même force d’âme, de la même abnégation patriote que démontrent aujourd’hui nos personnels soignants, nos sapeurs-pompiers, l’ensemble des acteurs de la sécurité civile, plus vite nous sortirons de cette vie au ralenti. Nous y arriverons. Mes chers compatriotes, en étant unis, solidaires, je vous demande d’être responsables tous ensemble et de ne céder à aucune panique, d’accepter ces contraintes, de les porter, de les expliquer, de vous les appliquer à vous-mêmes. Nous nous les appliquerons tous, il n’y aura pas de passe-droits. Mais là aussi de ne céder ni à la panique ni au désordre. Nous gagnerons, mais cette période nous aura beaucoup appris. Beaucoup de certitudes, de convictions seront balayées, seront remises en cause. Beaucoup de choses que nous pensions impossibles adviennent. Ne nous laissons pas impressionner, agissons avec force, mais retenons cela, le jour d’après, quand nous aurons gagné, ce ne sera pas un retour aux jours d’avant. Nous serons plus forts moralement. Nous aurons appris et je saurai aussi avec vous en tirer toutes conséquences, toutes les conséquences. Hissons-nous, individuellement et collectivement, à la hauteur du moment. Je sais, mes chers compatriotes, pouvoir compter sur vous. Vive la République ! Vive la France ! » Notre sélection d’articles sur le Covid-19 Retrouvez tous nos articles sur le SARS-CoV-2 et le Covid-19 dans notre rubrique Sur l’épidémie Et aussi Voir plus Le Monde Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. 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Bioéthique toutes les bonnes raisons de manifester dimanchecopyright LOIC VENANCEPartagerAgnès Pinard Legry/Mathilde de Robien 04 octobre 2019Rassemblant une vingtaine d’associations, le collectif "Marchons enfants!" organise, ce dimanche 6 octobre à Paris, une manifestation pour dénoncer le projet de loi bioéthique actuellement examiné à l’Assemblée nationale. La rédaction d’Aleteia a choisi de répondre aux arguments, de fond et de forme, avancés par ceux qui hésitent à se quelques jours les discussions s’animent dès qu’il est question de la manifestation prévue ce 6 octobre à Paris contre le projet de loi bioéthique. Faut-il y aller pour manifester son désaccord ? N’est-ce pas trop tard ? Cette forme de contestation n’est-elle pas un peu trop connotée ? Et puis, dans le fond, qu’y a-t-il de choquant dans le texte actuellement examiné à l’Assemblée nationale ? La rédaction d’Aleteia a choisi de répondre à quatorze arguments, de fond et de forme, avancés par ceux qui hésitent à se manifester. La loi est passée, ça ne sert à rien ! »Non, la loi n’est pas passée. La procédure législative ne se limite pas au seul vote de l’Assemblée nationale. Si l’article 1 du projet de loi bioéthique portant sur l’extension de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules a bien été adopté par les députés le vendredi 27 septembre dernier, le texte doit non seulement encore être voté dans son ensemble mais aussi être adopté dans les mêmes termes par le Sénat. La chambre haute a d’ailleurs annoncé la création d’une commission spéciale le 15 octobre, jour où l’Assemblée lui transmettra probablement son texte. Lire aussi Les chiffres à avoir en tête quand on parle de PMALa Présidente des Associations familiales catholiques AFC, Pascale Morinière, a en effet déploré que beaucoup de journaux affirment que le premier article est “définitivement” voté… Ce qui entretient une confusion profonde et grave sur le mécanisme de fabrication de la loi ». À partir du 15 octobre, ce sera donc au tour des sénateurs d’examiner le projet de loi, selon une procédure de va-et-vient appelée navette » entre les deux Assemblées, chacune étant appelée à examiner et, éventuellement, à modifier le texte adopté par l’autre. À chaque étape, seuls les articles sur lesquels demeure une divergence restent en discussion, jusqu’à la recherche d’un consensus entre les deux chambres. Un processus long, donc, et qui ne sera pas clos avant l’été prochain. J’ai manifesté contre le mariage pour tous et la loi est passée quand même ! »Certes la loi autorisant le mariage des couples de personnes de même sexe a été promulguée le 17 mai 2013, malgré de nombreuses vagues de manifestations dans plusieurs villes de France. Mais cette large mobilisation a cependant contribué à freiner d’autres réformes sociétales. Sans ces mouvements d’opposition, la GPA serait peut-être de l’histoire ancienne et la pluriparentalité une question de jours. L’exemple le plus frappant fut le report, en 2014, de l’examen de la loi Famille. Report annoncé le lendemain de la quatrième manifestation organisée par La Manif pour tous ayant rassemblé entre et personnes. Lors de cette même manifestation, le collectif réclamait également la suspension de l’expérimentation des ABCD dits de l’égalité », proposés par la ministre Najat Vallaud-Belkacem, abandonnés depuis. En 2015, un amendement déposé par Erwan Binet, proposait d’étendre aux couples pacsés et aux concubins la possibilité d’adopter. Amendement retiré quelques jours plus tard. Tous ces exemples soulignent que même si l’objectif premier semble perdu d’avance, il y a des victoires collatérales dont les retombées ne sont pas nulles. Je ne suis pas un voyou, je ne descends pas dans la rue pour manifester ! »Mais il n’est pas nécessaire d’être un voyou pour manifester ! Si les 45 actes menés par les Gilets jaunes donnent une bien piètre image des manifestations, le droit de manifester demeure un principe démocratique, reconnu et protégé par la loi. Depuis 1789, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen dispose que nul ne peut être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi » article 10. Une décision du Conseil constitutionnel du 18 janvier 1995 établit que le droit de manifester se rattache au droit d’expression collective des idées et des opinions ». Un droit que chaque citoyen, tout bien élevé qu’il soit, peut faire prévaloir tant que son expression reste pacifique. J’ai choisi une autre manière de manifester mon opposition »Effectivement. On peut mener une offensive de prière , comme cela a eu lieu à Toulon et à Villié-Morgon Rhône. On peut prendre la parole dans les médias, si tant est qu’on en ait l’occasion. On peut écrire à son député et lui demander quelles sont ses intentions de vote sur la loi bioéthique. On peut encore témoigner auprès de ses proches et animer des débats pour faire aboutir la réflexion. Très bien. Mais la puissance de l’opposition ne réside-t-elle pas dans la multiplication de tous ces canaux ? Pourquoi ne pas utiliser tous les moyens et tous les droits qui sont à disposition de chaque citoyen pour manifester son opposition ? Soyons réalistes, la réussite d’une manifestation se mesure au nombre de ses participants. Alors pourquoi jouer en solo plutôt que de venir gonfler les rangs d’une manifestation dont vous soutenez la cause ? Vous pouvez faire les deux ! J’ai autre chose de prévu cet après-midi-là »Réunion familiale prévue de longue date et billets de train non remboursables ? Un vrai discernement s’impose. Pour ce faire, il est nécessaire de s’informer sur les enjeux du projet de loi, et de porter en conscience un jugement. Nous avons tous une conscience », a déclaré Mgr Aupetit, sur France Info, le mardi 1er octobre. Et si ma conscience me dicte qu’il y a quelque chose de grave derrière une loi, alors je dois réagir. Ne pas le faire serait de la lâcheté. » À chacun, en son âme et conscience, d’ordonner ses enfants Lire aussi Loi de bioéthique bienvenue en Absurdie Je déteste la foule et j’ai peur que ça tourne mal »Le collectif organisateur de la manifestation a invité à manifester petits et grands, seul, entre amis ou en famille ». La mobilisation sera pacifique. Un service d’ordre, composé de plus de bénévoles, et des forces de l’ordre, seront présents tout au long du parcours pour prévenir tout incident et encadrer le cortège. Toutes les conditions de sécurité sont réunies pour permettre au plus grand nombre de venir en famille », assure La Manif pour tous. Le tracé a préalablement été déposé auprès de la préfecture. Et si vous souffrez d’agoraphobie, rien ne vous empêche de vous mettre à l’arrière, où les rangs sont généralement plus aérés. C’est un rassemblement de catho cette manif »Les catholiques sont loin d’être les seuls à pouvoir émettre des réserves et des inquiétudes quant au projet de loi bioéthique. La manifestation du 6 octobre n’est pas confessionnelle. Elle est ouverte à tous ceux qui s’opposent au texte. Mais la foi chrétienne contient la certitude que notre vie ne se réduit pas à notre visibilité temporelle. Toute personne est en chemin entre sa naissance et sa mort, un être en devenir dont la mort même participera de son accomplissement », détaille le père Stalla-Bourdillon. Si elles sont éveillées à l’importance des enjeux, les personnes de confession catholique seront assez grandes pour déterminer en conscience quelle serait l’expression la plus efficace pour interpeller l’opinion et le législateur sur les questions posées par la réforme annoncée questions de procréation et de filiation, mais aussi questions sur l’utilisation de l’argent public, sur le sens de la médecine et de l’accueil de personnes handicapées, affirme ainsi le DorientManifestation contre le mariage pour tous, octobre 2016. Mais les enfants nés de PMA dans un couple de femmes, cela existe déjà »En France, la loi autorise l’assistance médicale à la procréation AMP, également appelée procréation médicalement assistée PMA, seulement aux couples hétérosexuels stériles. Mais nombre de couples de femmes et de femmes seules se rendent en Belgique et en Espagne, deux pays qui autorisent depuis plusieurs années les femmes seules et les lesbiennes à recourir à cet ensemble de techniques médicales. Les études chiffrées sur cette réalité n’existent pas encore mais des témoignages sont régulièrement publiées dans les médias. Dès lors, pourquoi ne pas tout simplement modifier la loi française afin d’autoriser la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules ? Pour deux raisons d’un côté, cela mène à une redéfinition de la filiation et entérine la fiction d’un enfant qui naîtrait de deux femmes », souligne auprès d’Aleteia Xavier Mirabel. Jusqu’à présent, est mère celle qui accouche. S’il y a demain deux mères, c’est bien une nouvelle filiation. Une filiation sans père, des enfants que nous aurons volontairement fait naître orphelins de père ». De l’autre, la levée du verrou thérapeutique actuel n’est rien d’autre que le moyen pour le marché de la procréation de prospérer. Il faut bien comprendre que la PMA pour les femmes n’est qu’une étape, un prétexte finalement pour ouvrir la PMA généralisée non seulement à toutes mais à tous », assure Aude Mirkovic. Avec l’abandon du critère thérapeutique, la PMA serait en effet accessible non seulement aux femmes célibataires et en couple de femmes mais à tout le monde, y compris le troisième âge et les défunts mais surtout les couples homme/femme fertiles, numériquement les plus nombreux et qui constituent à n’en pas douter la véritable cible de ce marché ».Ideya - Shutterstock Si un couple de femmes s’aime pourquoi n’aurait-il pas le droit d’avoir d’enfant ? »Quelle définition retenir de l’amour ? Doit-il être le moteur de la PMA pour toutes » ? L’amour dont il est question ici ce n’est que celui de Narcisse contemplant son image », affirme le syndicaliste chrétien Joseph Thouvenel. L’autre n’existe que pour moi-même, mes envies, mes pulsions, mon bonheur. Nul amour en cela, juste une passion prométhéenne tournée vers soi-même. Aimer c’est savoir renoncer, se sacrifier pour l’autre, celui que l’on chérit. Tout chrétien sait que le plus grand geste d’amour donné à l’humanité, fut celui de la passion qui mène au Golgotha ». Si le désir d’enfant, l’envie naturelle d’engendrer, d’élever et de voir grandir se comprend aisément — tout comme la souffrance de ne pouvoir le faire — cela ne change rien au fait que ce n’est pas parce que j’ai envie que j’y ai droit ». L’objectif de l’extension des droits de l’homme n’est plus de sortir les personnes de la pauvreté et de l’ignorance, par exemple par le travail ou l’éducation », explique en parallèle le chercheur Nicolas Bauer. Les droits économiques et sociaux sont remplacés par des droits sociétaux, qui visent cette fois à libérer un individu abstrait de la nature humaine ». Si une femme seule désire un enfant, pourquoi ne pourrait-elle pas en avoir un ? »Si elle le désire, que son niveau de vie le lui permet et que la technique médicale est au point, pourquoi une femme seule ne pourrait-elle pas avoir un enfant ? Tout simplement parce qu’il manquera toujours à l’enfant la moitié de lui-même. Un enfant se fait par un homme et une femme et s’élève par un père et une mère. Bien sûr que de nombreux enfants sont, de facto, élevés par des femmes seules. Mais bien souvent cette situation n’est pas voulue ou souhaitée. Où sera notre dignité, s’il est possible de priver un enfant d’un de ses membres ? Car autant un enfant naît avec un corps, autant son père et sa mère sont ses deux membres extérieurs le mettant immédiatement en contact avec la vie sociale », s’interroge le père Laurent Stalla-Bourdillon. La présence du père, fût-il défaillant, demeure une extension du corps de l’enfant. Aussi vrai qu’un enfant marchera sur ses deux jambes, il entrera sur la scène du monde en prenant appui sur son père et sa mère. L’enfant ne peut être seulement l’objet d’un désir pour la femme qui souhaite être mère. Il sera de facto aussi pour le monde. Mais sans son père, et sans raison qui explique son absence, il sera d’emblée amputé d’un de ses membres. Est-ce suffisamment perçu ? Lire aussi 83% des Français estiment qu’un enfant a le droit d’avoir un père Un père ou un tiers… Quelle différence ? » La conception délibérée d’un enfant privé de père constitue une rupture anthropologique majeure qui n’est pas sans risques pour le développement psychologique et l’épanouissement de l’enfant », a affirmé l’Académie nationale de médecine dans un rapport publié ce samedi 21 septembre. L’Académie a souligné que si son but n’est pas de donner un avis » sur une mesure sociétale », elle estime de son devoir de soulever un certain nombre de réserves liées à de possibles conséquences médicales ». De plus en plus malmenée par les évolutions sociétales, la figure du père reste pourtant fondatrice pour la personnalité de l’enfant comme le rappellent des pédopsychiatres, pédiatres et psychologues », assure encore l’institution. Si elle reconnaît la légitimité du désir de maternité chez toute femme quelle que soit sa situation », elle affirme qu’il faut aussi au titre de la même égalité des droits tenir compte du droit de tout enfant à avoir un père et une mère dans la mesure du possible ». C’est juste la loi qui s’adapte à l’évolution de la société… »… ou bien est-ce la loi qui doit orienter l’évolution de la société ? Répondre à cette affirmation revient à poser la question suivante quel monde voulons-nous pour demain ? Soulevée par le professeur Delfraissy à l’ouverture des états-généraux de la bioéthique, c’est elle qui doit être la boussole de ces révisions de loi bioéthique. La marche de l’humanité doit-elle avancer au pas cadencé de la science, rythmé par J’en veux, je peux, j’y ai droit » ? Être libre est-ce imposer ma volonté à autrui quand celui-ci n’est pas en demeure de résister ? », s’interroge ainsi Joseph Thouvenel. La loi ne doit pas s’adapter à l’évolution de la société. Non, elle doit d’abord et avant protéger les plus faibles et les plus fragiles. Il n’est pas question de GPA, donc ce n’est pas grave »Ah bon ? Jeudi 3 octobre, un amendement présenté par Jean-Louis Touraine et treize autres députés La République en marche LRM prévoyant la retranscription de la filiation des enfants nés de gestation pour autrui GPA à l’étranger a été adopté. Ce dernier, qui a été ajouté après l’article 4 sur la filiation des enfants nés d’une PMA avec tiers donneur au sein des couples de femmes, prévoit de permettre la reconnaissance de la filiation des enfants nés de GPA à l’étranger en faisant exécuter une décision de justice étrangère qui établit la filiation ». En d’autres termes, il vise à simplifier la retranscription en droit français à la condition que la GPA illégale en France ait été effectuée dans un État où cette pratique n’est pas expressément interdite ». Si la garde des sceaux Nicole Belloubet a assuré que Le gouvernement demandera une seconde délibération », l’arrivée de la GPA dans les débats actuels est loin d’être une surprise. ceux qui travaillent à sa légalisation ne désarment pas et tenteront de l’introduire par le biais des amendements », prévenait déjà en mars dernier Xavier Mirabel. La logique de la fausse égalité entre les couples entraîne mécaniquement le droit à l’enfant par GPA. En effet, la GPA est surtout revendiquée par des hommes qui veulent procréer. De leur côté, les couples de femmes exigent le droit à la PMA au nom de l’égalité avec les couples hommes-femmes. Si elles obtiennent gain de cause, la GPA demandée par les couples d’hommes pourrait bien devenir inéluctable, légitimée par une pseudo-égalité. Pourtant, l’égalité consisterait à donner les mêmes droits aux personnes se trouvant dans la même condition. Or un couple composé d’un homme et d’une femme n’est pas exactement dans la même condition que deux hommes ou que deux femmes », rappelle Xavier DE SAKUTIN / AFPLe député LREM Jean-Louis Touraine, rapporteur de la mission parlementaire sur la révision des lois de bioéthique. Si la technique le peut, pourquoi l’interdire ? »Ce qui est techniquement possible est-il systématiquement souhaitable ? Une vie ne suffirait pas à disserter sur cette question. Mais quelques éléments peuvent éclairer la réflexion. Je rêve d’une bioéthique éclairée qui use de façon responsable des techniques ne contredisant jamais notre fraternité », confiait ainsi Mgr Pierre d’Ornellas lors de la soirée organisée par l’épiscopat français au collège des Bernardins sur les questions de bioéthique. La vraie question sera comment trouver le bon équilibre entre ce que permet la technique, le principe de liberté et le respect d’autrui ? En cherchant et trouvant une cohérence éthique », a détaillé à Aleteia l’archevêque de Rennes fin septembre. La technique ne vaut qu’en la mettant au service de l’humanité et de la fraternité.
. 725 527 573 347 60 753 156 158
retranscription d une declaration mot pour mot