Source: connue en droit du travail, la clause de non-concurrence est également très utilisée en droit commercial, en particulier dans certains contrats tels que la vente de fonds de commerce, la location-gérance, la franchise, l’agence commerciale, la cession de clientèle ou encore la cession de parts sociales
Les clauses de non-concurrence dans les contrats commerciaux sont elles licites et dans quelles conditions? Cependant, il ne faut pas confondre la clause de non-concurrence en droit du travail à celle qui figure dans les contrats commerciaux qui ne suivent pas du tout le même régime cet article nous vous expliquons les conditions de validité de ces clauses. Cela se fait au regard de l’article du code de commerce qui régit la licéité de ces contrats de prestation de services se caractérisent par le fait que le fournisseur vend un service. Il ne vend pas un bien. Il en est de même pour la sous-traitance. Dans ce cadre, le risque en termes de concurrence est plus important que dans d’autres contrats, notamment dans les domaines limiter ce risque, une clause de non-concurrence est souvent insérée dans ce type de contrats. Elles sont un réel moyen de protection utilisé dans les contrats matière commerciale, la clause de non-concurrence vient limiter la liberté d’entreprendre. Elle interdit à une partie d’exercer une activité qui viendrait directement concurrencer l’activité de la société concernée pendant ou post règles générales de validité des clauses de non-concurrence ont été développées par la jurisprudence I mais, au regard des lourdes conséquences financières pouvant en résulter, des spécificités relatives aux contrats commerciaux ont vu progressivement le jour II.Les conditions générales de validité des clauses de non-concurrenceLes tribunaux commerciaux ont permis d’éclaircir les conditions générales de validité des clauses de non-concurrence, qui doivent être respectées pour rendre la clause licite, peu importe le contrat dans lequel celle-ci a été une telle clause se doit d’être proportionnée tant au regard des intérêts légitimes de l’entreprise qu’au regard de l’objet du contrat et être limitée dans le temps et ou dans l’espace Cass., Com., 1er juillet 2013, n°02-11381.La proportionnalité aux intérêts légitimes de la sociétéLa clause de non-concurrence doit être justifiée par la protection des intérêts légitimes de la société bénéficiaire de la un risque réel doit subsister pour la société faisant appel à un prestataire de service ou un sous-traitant. Ce risque est d’autant plus important lorsque ces derniers ont un contact avec la clientèle, ont accès à des informations confidentielles ou encore lorsqu’ils bénéficient de la transmission d’un domaine d’activité de la société et les missions confiées au prestataire ou au sous-traitant seront des faisceaux d’indices qui permettront au juge d’apprécier la légitimité et la proportionnalité de la clause au regard de la protection des intérêts légitimes de la ce type de contrats, la clause doit préciser de manière claire le type d’activité soumise à une obligation de non-concurrence. En effet, elle doit permettre à la société de protéger ses intérêts sans pour autant empêcher le débiteur d’exercer toute activité en lien avec ses ne faut donc pas tout interdire mais limiter l’interdiction sur un objet titre d’exemple, il est légitime de protéger sa clientèle et d’interdire au sous-traitant de travailler directement ou indirectement avec un client final du donneur d’ordre pendant la réalisation de la prestation contractuelle et pendant un délai suivant la fin de la relation limitation dans le temps et ou dans l’espace ?Les clauses de non-concurrence restreignent la liberté des individus dans l’exercice de leur activité professionnelle. Pour cette raison, la jurisprudence considère que de telle clauses devront être dans le temps, soit dans l’espace, une seule de ces limitations étant Cour de cassation apprécie strictement la validité de ces clauses, en écartant, au nom de la liberté commerciale des parties, les clauses jugées trop larges Cass., Com., 13 décembre 2011, n°10-21653.Leur rédaction doit donc être appréhendée avec rigueur. Pour être licite, la clause doit préciser une durée et/ou un espace géographique précis, mais surtout raisonnable au regard de la protection des intérêts de la un premier temps, la jurisprudence exigeait une limitation dans le temps et dans l’ seule une de ces limitations doit figurer dans ladite jurisprudence est aujourd’hui fixée dans le sens qu’il n’est pas nécessaire que l’interdiction soit limitée, à la fois, dans le temps et dans l’ espace , une seule de ces limitations étant suffisante exemple de limite unique à l’un ou l’autres des critères Cour d’appel de Caen, 3 nov. 2005, D. 2006, pan. 2924, obs. M. Gomy. Les limitations dans le temps et dans l’espace présentent donc, non pas un caractère cumulatif comme en droit du travail, mais un caractère position de la Cour suprême est dont maintenant claire et non équivoque la clause de non- concurrence ne doit pas, pour être valable, être limitée à la fois dans l’ espace et dans le temps , mais comporter seulement l’une ou l’autre de ces limitations » Com. 18 déc. 1979, Bull. civ. IV, no 340 ; dans le même sens, Com. 30 oct. 1989, Bull. civ. IV, no 260, D. 1990, somm. 332, obs. Y. Serra.Les conditions spécifiques de validité dans les contrats commerciauxL’existence d’une contrepartie financière n’est pas une validité dans les contrats commerciauxUne importante différence existe entre les clauses de non-concurrence insérées dans les contrats de travail et celles insérées dans les contrats effet, l’existence d’une contrepartie financière n’est pas considérée comme une condition de validité des clauses de non-concurrence insérées dans les contrats commerciaux.Cass., Com., 10 février 2015, n° dès lors qu’un prestataire personne physique n’a pas la qualité de salarié, il ne pourra pas revendiquer l’ajout d’une contrepartie financière à sa clause de non-concurrence pour la validité de celle-ci.Cass., Civ., 1ère, 2 octobre 2013, n° et si ce contrat s’apparente à un contrat de travail déguisé, il sera possible de demander la requalification de celui-ci en contrat de travail et ainsi voir le droit du travail s’ notamment le cas pour les prestataires de service qui seraient en réalité dans une relation de subordination avec leur législatif des clauses de non-concurrence dans les contrats commerciauxLe législateur est venu encadrer les clauses de non-concurrence de certains contrats commerciaux tels que les contrats d’agents commerciaux ou encore les contrats de clause de non-concurrence dans les contrats d’agents commerciaux Un agent commercial est un prestataire de service indépendant d’une entreprise, un commerçant ou un autre agent loi encadre expressément la validité des clauses de non-concurrence insérées dans les contrats d’agents commerciaux article L. 134-14 à l’article L. 134-16 du code de commerce.Ainsi, les contrat conclus avec les agents commerciaux peuvent contenir une clause de non-concurrence établie par clause doit expliciter un secteur géographique ainsi que le type de bien ou de services pour lesquels il peut exercer la cette clause n’est valable que pour une durée maximale de deux ans après la cessation du ailleurs, la validité d’une clause de non-concurrence n’est pas subordonnée à l’existence d’une contrepartie financière au profit de l’agent.Cass., Com., 10 février 2015 n° n° 152 F-D, Sté CFG patrimoine conseils c/ B.La clause de non-concurrence dans les contrats de franchise Le contrat de franchise est un contrat un système de commercialisation de produits par lequel le franchisé peut utiliser la marque du franchiseur, son savoir-faire et de commercialiser ses produits et services contre il faut protéger ce système par des clauses de non-concurrence interdisent d’exercer une activité concurrente après la fin du ce titre, plusieurs décisions de la Cour d’appel de DOUAI du 15 octobre 2001 sont venues préciser que les clauses de non-concurrence dans les contrats de franchise sont valables si elles ont pour effet de restreindre une activité et non l’ l’influence du droit communautaire, la loi Macron du 6 août 2015 est venue encadrer ces clauses à l’article L. 341-2 du code de une décision du Pole 5 Chambre 4 Chambres commerciales & économiques – Entreprise, concurrence, droit économique et financier de la Cour d’appel de Paris du 19 juin 2019 la Cour avait estimé valable une clause de non concurrence établie en faveur du Franchiseur AFFLELOU, car le franchisé avait remonté une enseigne d’optique avec un autre franchisé en se servant du savoir faire et des techniques commerciales d’ la liberté d’exercice de l’activité commerciale peut être limitée par une telle clause à condition qu’elle soit indispensable à la protection d’un savoir-faire substantiel ;porte sur les biens ou services en concurrence avec ceux qui font l’objet du contrat de franchise ;soit limitée aux terrains et locaux à partir desquels l’exploitant exercice son activité pendant la durée du contrat de franchise ;n’excède pas un stricte de ces textes permet d’observer les mêmes spécificités dans tous les contrats commerciaux l’absence de contrepartie financière et une durée généralement appréciée de manière plus AVOCATS, expérimenté en droit commercial, accompagne les entrepreneurs et leurs dirigeants dans leurs relations avec leurs partenaires nos avocats s’assurent de la conformité des stipulations contractuelles qui régissent vos relations défendent vos intérêts en cas de conflit lié à l’exécution de vos contrats.

Jene vois aucun problème avec cette clause de non concurrence. La durée de 3 ans me parait bien longue, mais vous l'avez signé et donc accepté. Vous avez deux possibilités : - Vous voulez travailler tout de suite avec votre client : vous passez par votre intermédiaire : profitez du nouveau contrat pour négocier une clause de non

Par un arrêt du 23 janvier 2001, la cour d’appel d’Aix-en-Provence a jeté un pavé dans la mare – pas spécialement très limpide – de la clause de non concurrence inscrite au contrat de travail, notamment celui des commerciaux. La cour d’appel a, en effet, débouté un employeur, accusé, par un ex-collaborateur, de ne pas lui avoir versé de compensation financière à une clause de non-concurrence. Motif invoqué “Toute clause de non-concurrence constituant nécessairement une limitation du libre accès au travail doit comprendre, à peine d’inopposabilité, une contrepartie financière.” Un arrêt qui a fait couler beaucoup d’encre. L’argument développé n’est pas récent et s’inspire des travaux de divers auteurs. Qu’en est-il vraiment ? À ce jour, seules les clauses de non-concurrence résultant d’une convention collective c’était le cas, dans l’affaire d’Aix-en-Provence sont soumises à cette obligation de rémunération si cette compensation n’est pas versée, le salarié démissionnaire cesse d’être soumis à la clause de non-concurrence ; à l’inverse, si un salarié contrevient à une clause qui lui a été versée, l’entreprise peut cesser tout versement et porter l’affaire devant le tribunal. Les autres employeurs, ceux qui inscrivent des clauses de non-concurrence résultant d’une simple disposition contractuelle issue du contrat de travail ou d’une convention ne faisant pas référence à une rémunération cas rarissime, n’y sont, aujourd’hui, pas légalement contraints. Atteinte à la liberté C’est derrière cet état de fait, combattu par certains professeurs de droit, que s’est rangée la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Car si la clause de non-concurrence peut être considérée comme un engagement du salarié à ne pas faire, sous certaines conditions, concurrence à son ancien employeur, on peut aussi considérer, comme le précise Maître Bérenguer-Guillon, du cabinet Alain Bensoussan Avocats, que la finalité de la clause de non-concurrence est de porter atteinte à la liberté individuelle de travail, dans un cadre autorisé par la jurisprudence, à condition de respecter certains critères ». Cette atteinte à la liberté est-elle, ou non, admissible ? À ce jour, elle est encore admise, mais personne ne peut dire pour combien de temps encore. Maître Lautier, avocat en droit social, estime que compte tenu du risque et parce que la “règle du jeu” pourrait bien basculer en 2002, les entreprises ont tout intérêt à prévoir une rémunération ». D’autres conseillent seulement, à ce stade, de se renseigner sur ce que dit à ce sujet la convention collective à laquelle se réfère l’entreprise et de bâtir ses clauses de non-concurrence dans le cadre ainsi délimité. Intérêt légitime Au-delà de cet aspect rémunération, la clause de non-concurrence est soumise à d’autres critères de validité. Elle doit tout d’abord se justifier par la nature de la tâche à accomplir. Le poste qui fait l’objet d’une telle disposition doit être stratégique pour l’entreprise le collaborateur qui l’occupe doit disposer d’informations importantes ou être en possession de valeurs que l’entreprise doit protéger », rappelle Maître Bérenguer-Guillon. La disposition doit également protéger un “intérêt légitime”, précise Maître Dominique Chabas. Pour être valide, la clause de non concurrence doit, ensuite, délimiter avec précision les activités prohibées. S’il est question d’activités concurrentes, l’objet doit être suffisamment détaillé et spécifique. Par exemple, au lieu d’un vague “éditeur de logiciels”, il faudra préciser “éditeur de logiciels de gestion de paye”. Dans le cas du contrat de travail d’un commercial, l’entreprise qui cherche à protéger sa clientèle, et donc son chiffre d’affaires, interdira les activités concurrentes en précisant l’objet et/ou interdira toute relation avec la clientèle. Modification substantielle La clause doit, par ailleurs, être limitée dans le temps ou l’espace. Mais le périmètre géographique prohibé ne doit pas non plus contraindre le salarié à s’expatrier ! Si tel est le cas, la clause sera nulle. La durée de validité de la clause varie en général de six mois à cinq ans, la moyenne se situant autour de deux ans. Elle peut varier en fonction de l’ancienneté être, par exemple, de six mois en dessous d’un an d’expérience, et passer à un an au-delà. Une durée qui varie notamment en fonction du secteur d’activité. Une clause de non-concurrence de deux ans dans le secteur de l’informatique et des nouvelles technologies aurait ainsi un caractère abusif, compte tenu de la rapidité à laquelle ce secteur évolue. La clause de non-concurrence peut être prévue au début du contrat de travail, ou bien introduite en cours de contrat. Ainsi, au moment d’une transaction telle qu’un licenciement donnant droit à des dommages et intérêts, l’entreprise peut en effet introduire, en contrepartie, une clause de non-concurrence. L’entreprise peut également, l’insérer à tout moment. Il s’agit dans ce cas d’une modification substantielle du contrat de travail, que le salarié peut refuser et qui peut donc entraîner un licenciement. Devant les prud’hommes, l’entreprise devra plaider la légitimité qu’elle avait à introduire cette clause. Reste qu’en cas de violation de la clause de non-concurrence par le salarié, l’ex-employeur peut lui aussi entreprendre une procédure en référé devant les prud’hommes vis-à-vis du salarié, mais également devant le tribunal de commerce, à l’attention, cette fois, du nouvel employeur. Bon à savoir Rémunération par anticipation Certaines entreprises, qui intègrent dans leur contrat de travail une clause de non-concurrence rémunérée, optent pour le paiement par anticipation et versent, chaque mois, une somme aux collaborateurs concernés. Une option qui se révèle efficace, en cas de remise en cause de la clause par le salarié, une fois la séparation effective. L’entreprise peut alors mettre en avant le paiement déjà effectué et donc le montant dû par le salarié s’il ne la respecte pas. A retenir _ Une clause de non-concurrence doit délimiter avec précision le secteur et les produits et être limitée dans le temps ou l’espace. _ L’entreprise doit rédiger sa clause de non-concurrence en s’inspirant, le cas échéant, de ce que dit à ce propos la convention collective à laquelle elle est rattachée. _ L’entreprise n’a d’obligation de rémunération que si la clause résulte d’une disposition conventionnelle qui prévoit justement une contrepartie financière. Mais la règle du jeu pourrait bientôt évoluer.
qu'une clause de non-concurrence insérée dans une convention de cession de titres est licite lorsque les obligés n'ont pas la qualité de salariés au jour de la souscription de l'obligation et que la clause est limitée dans le temps et dans l'espace et proportionnée aux intérêts légitimes à protéger, l'arrêt relève que, lors de la signature du
Abonnés Publié le 13 octobre 2021 à 11h19 Temps de lecture 7 minutes Afin de protéger et de maintenir la valeur économique de son investissement, il est usuel, lors de la négociation d’un protocole de cession de droits sociaux, que l’acquéreur de droits sociaux demande au vendeur de souscrire à un engagement de non-concurrence. Par Geoffroy Loncle de Forville, avocat, Aurélie Parchet, avocat, et Guillaume Melot, avocat, CMS Francis Lefebvre Ces engagements portent atteinte à certains principes fondamentaux dont la liberté du commerce et de l’industrie, la liberté d’entreprendre et la liberté du travail. Pour cette raison, leur validité est subordonnée au respect de certaines exigences tant en droit commercial, qu’en droit social ou encore en droit de la concurrence. 1. Droit commercial Pour être valable, la clause de non-concurrence doit être limitée dans le temps et dans l’espace et proportionnée aux intérêts légitimes à protéger[1]. Ces critères sont cumulatifs. Dans la mesure où les clauses de non-concurrence viennent limiter les principes fondamentaux précités, elles font l’objet d’une interprétation stricte par les tribunaux et au cas par cas en fonction du secteur d’activité concerné. Les juges s’efforcent de vérifier la proportionnalité de la durée et du champ territorial de la clause de non-concurrence avec l’activité effective de la société cédée. L’espace géographique doit, par exemple, correspondre aux zones dans lesquelles la société cédée exerce son activité à la date de cession, même si dans certaines hypothèses elle peut être étendue aux territoires prospectés. Aussi, tout est affaire d’interprétation – par exemple, la clause de non-concurrence souscrite par l’associé cédant de parts d’une SNC exploitant une officine de pharmacie dont le champ d’application s’étend à un rayon de 7,5 kilomètres autour de l’officine exploitée est nulle car disproportionnée en raison de la nature de l’activité concernée[2] ; – à l’inverse, la clause de non-concurrence souscrite par l’associé cédant d’actions d’une société anonyme développant des produits microélectroniques dont le champ d’application s’étend aux pays susceptibles de constituer le marché desdits produits limitativement et précisément énumérés est valable[3]. Les Newsletters d’Option Finance Ne perdez rien de toute l’information financière ! S’inscrire Les dernières lettres professionnelles Voir plus Dernières nominations Voir plus Les dernières Lettres Professionnelles Voir plus
Clausede non-concurrence. Stipulation par laquelle une personne, le débiteur, s’engage à ne pas exercer d’activité professionnelle susceptible de concurrencer celle d’une autre personne, le créancier. La clause de non-concurrence vise à préserver l’entreprise qui en est bénéficiaire (v. Inforeg, « Clause de non-concurrence en droit commercial : Pourquoi ?
Une clause de non concurrence France entière, dont valable sur tout le territoire national est souvent insérée dans le contrat de travail des cadres. Surtout ceux qui ont une activité commerciale. Mais ce ne sont pas les telle clause est-elle valable ?C’est vrai qu’il s’agit d’une entrave à la liberté du travail, si le cadre ne peut plus du tout travailler en France, un fois qu’il a quitté sa société, qu’il s’agisse d’une démission ou d’un pour protéger se intérêts légitimes et en particulier son fonds de commerce, une entreprise peut très bien appliquer une telle clause à un ancien un exemple récent, tiré d’une décision en date du 9 novembre 2015 de la Cour d’appel de Lyon. La Cour s’est prononcée sur la validité d’une clause de non concurrence France entière, figurant au contrat de travail d’un cadre qui occupait une fonction de Direction dans une société de travail avoir été licencié, ce salarié avait fait valoir la nullité de sa clause de non concurrence devant le Conseil prud’hommes, car son emploi et ses compétences étaient spécifiques et par conséquent la limitation France entière était une entrave à la liberté du Conseil de prud’hommes lui donna raison nullité de la clauseCependant, c’est le salarié qui porta l’affaire devant la Cour d’appel car il n’était pas satisfait du montant des dommages et intérêts accordés. La suite lui donna tort, car la Cour d’appel de Lyon jugea au contraire que cette clause de non concurrence était effet, pour la Cour, la clause de non-concurrence empêchait seulement d’exercer sur le territoire français et pendant un an seulement des fonctions identiques au service d’une entité qui exerce une activité de travail temporaire, mais qu’elle ne l’empêchait pas de retrouver le même emploi de directeur ou manager, y compris sur le plan international, dans un autre domaine d’activité que le travail qu’une clause de non concurrence s’apprécie en fonction du principe de proportionnalité, pour définir si elle est excessive ou non. L’étendue géographique est importante, mais il faut l’apprécier au regard de la fonction occupée et des spécificités des qualifications du le salarié est vraiment contraint à devoir travailler exclusivement dans un secteur d’activité particulier, parce que sa formation, son expérience, sa qualification…etc… sont centrés vers ce secteur uniquement, alors la clause de non concurrence pourra peut-être être abusive. Mais ce n’était pas le cas dans cette CA Lyon 9 novembre 2015,n°14-06409. Yves Nicol avocat Lyon droit du travail Octobre 2018Cet article vous a-t-il aidé ? OUI NON
MonsieurSerra définissait les clauses de non-concurrence comme "l'engagement que prend contractuellement un commerçant de s'abstenir d'une certaine activité qui ferait concurrence à celle de son cocontractant" (Y. SERRA, La non-concurrence en matière commerciale, sociale et civile, D1991).
Quelles sont les conditions de validité de la clause de non-concurrence ?En signant une clause de non-concurrence dans son contrat de travail, le salarié s’engage, lorsqu’il quittera l’entreprise, à ne pas exercer une activité similaire dans une autre entreprise ou pour son propre compte. Parce que cette clause est contraignante pour le salarié, la Cour de cassation l’a encadrée en imposant plusieurs critères de validité, cumulatifs, repris régulièrement dans ses décisions sous la formulation suivante une clause de non-concurrence n'est licite que si elle est indispensable à la protection des intérêts légitimes de l'entreprise, limitée dans le temps et dans l'espace, qu'elle tient compte des spécificités de l'emploi du salarié et comporte l'obligation pour l'employeur de verser au salarié une contrepartie financière, ces conditions étant cumulatives » par exemple Cass, ch. soc., 10 juill. 2002, n° 00-45135.À lire aussi >> Clause de confidentialité La clause est écrite dans le contrat de travail ou la convention collective La clause de non-concurrence ne peut pas être implicite elle est toujours écrite. Attention, elle n’est pas forcément intitulée Clause de non-concurrence » sa nature résulte de son contenu Cass, ch. soc., 15 mars 2017, n° 15-28142. La clause est indispensable à la protection des intérêts légitimes de l’entreprise La clause de non-concurrence doit être motivée par les intérêts de l’entreprise. Dans les faits, elle a souvent pour but d’éviter que la clientèle ne parte avec le salarié. L’objectif ne doit pas être de freiner le salarié dans sa recherche d’un nouvel emploi. En effet, l’article 1121-1 du Code du travail dispose que Nul ne peut apporter aux droits des personnes et aux libertés individuelles et collectives de restrictions qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni proportionnées au but recherché ». La clause est limitée dans le temps L’interdiction doit s’appliquer durant une durée raisonnable, appréciée par rapport à la nature de l’emploi du salarié souvent 2 ans. La clause est limitée dans l’espace La clause de non-concurrence doit indiquer avec précision la zone géographique dans laquelle elle s’applique département, région.... La clause est limitée à une activité spécifique La clause de non-concurrence doit être adaptée au profil du salarié et tenir compte des spécificités de son emploi contact avec une clientèle dédiée, savoir-faire spécifique, à des procédures propres à l’entreprise, compétences techniques particulières, accès à des informations confidentielles.... La clause doit prévoir une contrepartie financière L’employeur doit verser à son employé une indemnité compensatrice, en contrepartie du fait pour le salarié de ne pas lui faire concurrence, et cela quelle que soit la cause de la rupture du contrat de travail démission, licenciement pour faute grave... Son montant ne doit pas être dérisoire Cass., ch. soc., 15 nov. 2006, n° 04-46271. Il doit être fixé en fonction de la durée et de l'intensité de l'atteinte portée à la liberté professionnelle du salarié. Il peut s’agir d’un montant forfaitaire ou d’un pourcentage de son salaire. Au surplus, ce montant ne peut pas varier selon le mode de rupture du contrat de travail Cass., ch. soc., 25 janv. 2012, n° 10-11590. La contrepartie peut être versée sous forme de capital ou de rente. En tous les cas, elle ne doit être versée qu’après la rupture du contrat Cass., ch. soc., 7 mars 2007, n° 05-45511. Bon à savoir la contrepartie doit continuer à être versée même si le salarié retrouve un emploi. À lire aussi >> Clause de mobilité qu’implique-t-elle ? Comment mettre en œuvre une clause de non-concurrence ?Parce qu’elle limite la liberté de travail du salarié, la clause de non-concurrence ne doit être insérée dans le contrat de travail que lorsque la nature du poste et la situation concurrentielle l’exigent, pour la bonne santé de l’entreprise. À quel moment la clause de non-concurrence s’applique-t-elle ? La clause de non-concurrence concerne l’après-rupture du contrat de travail. Elle s’applique à la fin du contrat de travail soit à la fin du préavis, soit à la date du départ effectif du salarié en cas de dispense de préavis Cass., ch. soc., 12 mars 1997, n° 94-43326. On la distingue donc de l’obligation de loyauté qui s’applique au cours de toute relation de travail entre employeur et salarié, et de la clause d’exclusivité qui interdit toute autre activité professionnelle durant l’exécution du contrat de travail. Renonciation possible de l’employeur L’employeur peut renoncer à l’application de la clause de non-concurrence, dans les conditions prévues dans le contrat ou la convention collective, ou à défaut avec l’accord du salarié Cass., ch. soc., 11 mars 2015, n° 13-22257. Cette renonciation doit être claire, non-équivoque Cass., ch. soc., 23 sept. 2008, n° 07-41649, et notifiée au salarié par lettre recommandée avec demande d’accusé de réception. La renonciation doit intervenir en cours d’exécution du contrat de travail ou pendant un délai raisonnable fixé dans la clause. Ainsi, une clause qui réserve à l'employeur la faculté de renoncer à tout moment, avant ou pendant la période d'interdiction, est nulle Cass., ch. soc., 2 déc. 2015, n° 14-19029. En l’absence de délai prévu, la levée de la clause de non-concurrence doit être faite au plus tard au moment du licenciement Cass., ch. soc., 13 juill. 2010, n° 09-41626. À lire aussi >> Prud'hommes comment le saisir ? Quelles sont les sanctions encourues en cas de non-respect de la clause de non-concurrence ?Non-respect des critères de validité Si les critères de validité ne sont pas remplis, la clause est nulle. Le salarié n’est pas tenu de respecter la clause. Il peut également demander des dommages et intérêts en justice si l’application de la clause lui a porté préjudice. À noter seul le salarié peut se prévaloir de cette nullité ; l’employeur reste tenu de verser l’indemnité compensatrice pour la période durant laquelle le salarié a respecté la clause. Non-respect de la clause de non-concurrence par le salarié L’employeur cesse le versement de l’indemnité compensatrice, et peut même demander la restitution des sommes déjà versées. Par ailleurs il peut demander des dommages et intérêts s’il démontre en justice l’existence d’un préjudice. Le salarié peut même être contraint par le juge, sous astreinte, à cesser sa nouvelle activité. Bon à savoir c’est à l’employeur de prouver le non-respect de la clause de non-concurrence Cass., ch. soc., 13 mai 2003, n° 01-41646. Révision par le juge Si la clause empêche le salarié d’exercer une activité conforme à sa formation et à son expérience professionnelle, le juge peut la réviser dans le temps, l’espace ou ses autres modalités Cass., 18 sept. 2002, n° 00-42904. À lire aussi >> Procédure prud’homale déroulement et voies de recours Laclause de non concurrence au sens strict est celle qui prévoit que l’ agent commercial ne peut représenter des personnes exerçant une activité concurrente de celle de son mandant. Cette clause est souvent prévue dans les contrats d’agent commercial, bien que cette obligation de non concurrence soit d’ores et déjà prévue par la loi.

< Retour à la page générale relative à la clause de non concurrence de l’agent commercial Une clause de non concurrence de l’agent commercial immobilier est souvent prévue dans le contrat d’agence commerciale. Cette obligation de non concurrence peut être à la fois contractuelle et post contractuelle, même si la loi prévoit déjà une obligation contractuelle en ce sens. Source image site I- Clause de non concurrence contractuelle 1- Obligation légale de non concurrence de l’agent commercial La clause de non concurrence contractuelle de l’agent commercial immobilier est très souvent spécifiée dans les contrats. Néanmoins, l’agent commercial immobilier est déjà soumis, conformément à la loi article du code de commerce, à une obligation de non concurrence qui l’interdit de représenter des mandants exerçant une concurrente. 2- Exemple de l’agent commercial mandataire d’une agence immobilière Ainsi, l’agent commercial d’une agence immobilière exerçant une activité de gestion locative et de transaction, ne peut en principe prospecter de la clientèle dans ces domaines d’activité pour le compte d’un autre agent immobilier. Néanmoins, si le mandant de l’agent commercial exerce seulement une activité en transactions immobilières carte professionnelle avec mention T », il semblerait que rien ne s’oppose à ce qu’il exerce une activité connexe de mandataire immobilier pour le compte d’un autre mandant exerçant exclusivement une activité de gestion locative ou de syndic de copropriété. 3- Non concurrence et exclusivité L’article susvisé n’est pas d’ordre public. Dès lors, les parties peuvent décider de prévoir, en plus de l’obligation de non concurrence légale, une obligation d’exclusivité de l’agent commercial à l’égard de son mandant agent immobilier. Néanmoins, la clause d’exclusivité est davantage adaptée à un contrat de travail ou VRP qu’à un contrat d’agence commerciale. En effet, l’agent est un commercial indépendant, et une telle disposition contractuelle est susceptible d’établir au contraire un lien de subordination. 4- Clause de non concurrence renforcée Sans toutefois prévoir une clause exclusivité totale de l’agent commercial indépendant immobilier, les parties peuvent décider de stipuler une obligation de non concurrence renforcée ». Si l’on reprend l’exemple susvisée du représentant d’une agence immobilière de transaction, la clause de non concurrence renforcée est celle qui prévoirait que l’agent ne peut exercer une activité de représentation pour le compte D’un agent immobilier, peu importe son activité y compris pour une activité de syndic ou gestion De tout professionnel de l’immobilier. S’agissant de ce dernier point, une pratique contractuelle s’est développée en ce sens, notamment dans les réseaux d’agences immobilières. En effet, de nombreux contrats prévoient que l’agent commercial s’interdit d’accepter la représentation d’agences immobilières, d’organisations d’agents mandataires, promoteurs, constructeurs, lotisseurs ou plus généralement toute entreprise exerçant une activité se rapportant à l’immobilier. 5- Manquement à la clause L’inexécution de la clause de non concurrence par l’agent commercial est susceptible de constituer un manquement au devoir de loyauté, et partant, une faute grave privative de l’indemnité compensatrice de fin de contrat. II- Clause de non concurrence contractuelle post contractuelle 1- Validité de la clause Lorsque l’on parle de clause de non concurrence contractuelle de l’agent commercial indépendant immobilier », il s’agit le plus souvent d’une clause post contractuelle, c’est-à-dire qui concerne le temps postérieur au contrat. En effet, la loi dispose que les parties peuvent prévoir une telle disposition contractuelle. Néanmoins, pour être valable, celle-ci doit être limitée dans le temps à une durée maximale de deux ans, limitée à une zone géographique identifiée ou secteur géographique précis justifiée et proportionnée aux intérêts légitimes de l’entreprise mandante. La dernière condition signifie qu’une clause ne peut prévoir que l’obligation de non concurrence post contractuelle s’applique au-delà du périmètre géographique sur lequel le mandataire était chargé de prospecter. 2- Manquement à l’obligation post contractuelle de non concurrence prévue au contrat d’agent commercial Dans le cas où l’agent co ne respecterai pas l’engagement post contractuel et était conduit à représenter des entreprises concurrentes de son ex-mandant, son mandant pourrait à la fois agir contre l’agent pour engager sa responsabilité contractuelle agir contre le mandant pour engager sa responsabilité extracontractuelle, s’il est prouvé que celui-ci avait connaissance de l’engagement de l’agent et qu’il s’est rendu complice de son manquement. Parfois, ce manquement à la clause de non concurrence de l’agent commercial immobilier s’accompagne d’un détournement de la clientèle de son ex-mandant. L’agent peut alors être condamné à verser au mandant des dommages et intérêts en vue de réparer le préjudice subi. En cas de litige ayant trait à une clause de non concurrence d’un agent commercial immobilier, n’hésitez pas à faire appel à un Avocat spécialisé en agent commercial. A lire également dans la même rubrique Absence de clause de non concurrence de l’agent commercial Détournement de clientèle agent commercial Clause de non-concurrence de l’agent commercial et calcul de l’indemnité de fin de contrat

. 774 564 442 547 493 667 346 743

clause de non concurrence droit commercial