Maissi t'aimes pas l'froment flambĂ© au chouchĂšne. Y'a pas de problĂšme mon grand, pas d'quoi avoir la haine. Si t'es pas trop sucrĂ©, si t'es plutĂŽt salĂ©. Si Du gluten dans le blĂ© noir ? Avec un nom pareil, on pourrait croire que oui
 Et pourtant non ! On a posĂ© toutes nos questions Ă  l’Organisme de DĂ©fense et de Gestion BlĂ© Noir Tradition Bretagne, qui nous prĂ©sente cette alternative gluten free !Qu’est-ce que le blĂ© noir ? Graines de sarrasin ©ChristaLe blĂ© noir n’est pas une cĂ©rĂ©ale contrairement Ă  ce que l’on pense une plante de la famille des polygonacĂ©es comme l’oseille ou la rhubarbe. Il est originaire d’Asie et se cultive principalement en qu’il y a du gluten dans le blĂ© noir ?!La fleur de sarrasin ©ConiferConiferLe fait de parler de blĂ© induit en erreur mais il n’y a pas de gluten dans le blĂ© noir. Cependant, les meuniers qui le produisent en Bretagne ne peuvent pas mettre le logo sans gluten parce qu’ils font Ă©galement d’autres farines et qu’il peut y avoir des traces de ces farines dans celle de blĂ© un maximum de sĂ©curitĂ©, le mieux est de se diriger vers un produit pleinement certifiĂ©. NDLR comme par exemple les produits de l’Atelier Sarrasin qui le sont !On parle de blĂ© noir et de sarrasin, est-ce la mĂȘme chose ?Un granola de blĂ© noir ?! ©JacquelineC’est vrai qu’on a tendance Ă  utiliser l’un Ă  la place de l’autre, et on a bien raison ! Le blĂ© noir et le sarrasin sont bien une seule et mĂȘme plante. Et il n’y a pas de gluten dans le blĂ© noir ou dans le sarrasin !Aujourd’hui, on utilise plus facilement le terme de sarrasin de façon gĂ©nĂ©rale et de blĂ© noir lorsque celui-ci est produit en Bretagne et car il bĂ©nĂ©ficie de l’IGP Indication GĂ©ographique ProtĂ©gĂ©ePuisqu’il ne fait pas partie de la famille du blĂ©, pourquoi l’appelle-t-on ainsi ? Une galette ?! ©Breizh CafĂ©En rĂ©alitĂ©, on l’a nommĂ© comme ça pour des raisons d’ de certaines crises, la Bretagne a eu des difficultĂ©s Ă  s’approvisionner en blĂ©. Elle a donc utilisĂ© le blĂ© noir en a accolĂ© “noir” au terme “blĂ©â€ pour distinguer cette plante du blĂ©, qui lui est blond, que l’on utilisait aussi quelle forme vaut-il mieux consommer le blĂ© noir ?CƓurs citron by © L’Atelier SarrasinEn farine, c’est le plus simple. Elle est utilisĂ©e dans les galettes, les chips, les biscuits. Par contre, elle ne se travaille pas du tout de la mĂȘme façon que la farine de a Ă©galement un goĂ»t diffĂ©rent, assez prononcĂ© qui tend vers la farine de blĂ© noir ne lĂšve pas puisqu’elle est dĂ©pourvue de gluten, il ne faut donc pas l’utiliser comme substitut Ă  la farine de blĂ© et prĂ©fĂ©rer rĂ©aliser des recettes adaptĂ©es Ă  ses une recette simple et sans gluten Ă  base de blĂ© noir Ă  partager ? Le crumble de ©SarraVoici la recette du crumble d’automne au blĂ© noir200 g de farine de blĂ© noir75 g d’amandes hachĂ©es90 g de beurre mou demi-sel120 g de cassonade2 poires2 pommes2 c Ă  s de miel au blĂ© noirPrĂ©chauffer votre four Ă  180°C. Éplucher et couper vos fruits en morceaux d’environ crĂ©as de ©SarraPrĂ©parer votre pĂąte Ă  crumble en mĂ©langeant farine, amandes, beurre et cassonade du bout des doigts jusqu’à l’obtention d’une pĂąte vos fruits au fond d’un plat, ajouter le miel en filet, recouvrir de crumble et placer aufour pour 30-40 recette inspirĂ©e de l’une de celles d’Hubert Niveleau, chef du restaurant Sarra. Une nouvelle adresse parisienne, entiĂšrement dĂ©diĂ© au ici pour l’adresse de Sarra !Quelques adresses oĂč manger du blĂ© noirLes galettes de ©BlĂŒnPuisqu’il n’y a pas de gluten dans le blĂ© noir, on peut se faire plaisir avec une galette ! Une quoi ? Mais si vous savez, ces crĂȘpes salĂ©es que les bretons font tous ! Elles sont plus foncĂ©es que leurs cousines au blĂ© mais au moins les gluten free peuvent les d’adresses en proposent. Souvent ce sont des Ă©tablissement mixtes, qui proposent aussi des galettes ou crĂȘpes avec gluten. Il peut donc y avoir des dĂ©couvrir ces fameuses galettes, on vous recommande bien sĂ»r le Breizh CafĂ© de Cancale ou de St Malo. A Paris, vous pouvez faire un tour Ă  La CrĂšme de Paris ou chez BlĂŒn. Et enfin Ă  la CrĂȘperie du Théùtre Ă  Perpignan !!Et bien sĂ»r on vous recommande d’aller chercher vos soba ainsi que votre farine de sarrasin chez L’Atelier Soba, dans le 11Ăšme Ă  Paris. Tout est fait sur place et est 100% sans article a Ă©tĂ© publiĂ© le 16 novembre 2017 et a depuis Ă©tĂ© mis Ă  jour par l’ photo de couverture est signĂ©e ©Sarra Paris Atelier Sarrasin blĂ© Cancale cĂ©rĂ©ales crĂȘpes dessert farine paris Perpignan recette restaurant Saint Malo sarrasin Écoutezdes chansons intĂ©grales de Farine De Froment, Farine De BlĂ© Noir (Trois BigoudĂšnes A New York) de Chansons Bretonnes Traditionnelles sur votre tĂ©lĂ©phone, ordinateur et systĂšme audio personnel avec Napster. Passer au contenuAccueilLe moulin NOS CERTIFICATIONSProfessionnelsNos produits NOS ENGAGEMENTSParticuliersActualitĂ©sContactMOULIN DE CARMENAIS, meunier de farine de froment NantesVous ĂȘtes Ă  la recherche de farine de froment Nantes de qualitĂ© pour la rĂ©alisation de pĂątisseries, muffins, pains, biscuits, crĂȘpes ou galettes bretonnes ? MOULIN DE CARMENAIS est votre adresse incontournable. La farine de froment Nantes, communĂ©ment appelĂ©e farine de blĂ©, est obtenue Ă  partir d’une variĂ©tĂ© de blĂ© spĂ©cifique le blĂ© ailleurs, le blĂ© est une source d’énergie importante Riche en fibres,Source de fer,Riche en vitamines du groupe B,Source de vitamine E,Source d’ de vous satisfaire, nous avons Ă  cƓur de vous proposer des farines de qualitĂ©, des engagements filiĂšres et d’agir en vĂ©ritable partenaire Ă  vos en savoir davantage sur la farine de froment Nantes ou pour toute demande spĂ©cifique, n’hĂ©sitez pas Ă  nous contacter dĂšs Ă  prĂ©sent au 02 97 22 24 formulaire de contactOptez pour la farine de froment Nantes pour des prĂ©parations consistantes, moelleuses et aĂ©rĂ©esLe MOULIN DE CARMENAIS propose un large Ă©ventail de farines panifiables destinĂ©es aux artisans crĂȘpiers, aux artisans boulangers, aux boulangeries
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Explicationdes mots utilisĂ©s dans. « La boĂźte Ă  merveilles » d’Ahmed Sefrioui. A. Abasourdi : assourdi par un bruit, Ă©tonnĂ©. AbĂźme : cavitĂ© d’une grande profondeur. Ablutions : rituel concernant Ă  se laver certaines parties du corps avant de faire la priĂšre. Absinthe : plante amĂšre utilisĂ©e dans la prĂ©paration du thĂ©.
Famille de produits SalĂ© Type de produit Farines RĂ©gions Bretagne En stock 40 Produits Date de disponibilitĂ© 2021-02-22 Voir l'attestation de confiance Avis soumis Ă  un contrĂŽle Pour plus d'informations sur les caractĂ©ristiques du contrĂŽle des avis et la possibilitĂ© de contacter l'auteur de l'avis, merci de consulter nos CGU. Aucune contrepartie n'a Ă©tĂ© fournie en Ă©change des avis Les avis sont publiĂ©s et conservĂ©s pendant une durĂ©e de cinq ans Les avis ne sont pas modifiables si un client souhaite modifier son avis, il doit contacter Avis VerifiĂ©s afin de supprimer l'avis existant, et en publier un nouveau Les motifs de suppression des avis sont disponibles ici. 4 /5 CalculĂ© Ă  partir de 7 avis clients 1 1 2 0 3 1 4 1 5 4 Trier l'affichage des avis Anonymous A. publiĂ© le 27/01/2021 suite Ă  une commande du 07/01/2021 Je ne l'ai pas encore goĂ»tĂ©, mais ce n'est pas la farine que j'ai reçue. Vous m'avez envoyĂ© celui du moulin de Ferrando, Corouge. Cet avis vous a-t-il Ă©tĂ© utile ? Oui 0 Non 2 Anonymous A. publiĂ© le 13/12/2020 suite Ă  une commande du 29/11/2020 TrĂšs trĂšs bon produit Cet avis vous a-t-il Ă©tĂ© utile ? Oui 0 Non 0 Anonymous A. publiĂ© le 21/11/2020 suite Ă  une commande du 04/11/2020 DĂšs rĂ©ception j’ai fait des galettes un rĂ©gal. Cet avis vous a-t-il Ă©tĂ© utile ? Oui 1 Non 0 Anonymous A. publiĂ© le 29/10/2020 suite Ă  une commande du 02/10/2020 Je ne prends que cette marque de farine Cet avis vous a-t-il Ă©tĂ© utile ? Oui 0 Non 0 Anonymous A. publiĂ© le 30/04/2020 suite Ă  une commande du 22/04/2020 Excellent Cet avis vous a-t-il Ă©tĂ© utile ? Oui 0 Non 0 Anonymous A. publiĂ© le 08/10/2018 suite Ă  une commande du 25/09/2018 Paquet crevĂ©. Cet avis vous a-t-il Ă©tĂ© utile ? Oui 1 Non 2 Anonymous A. publiĂ© le 09/08/2018 suite Ă  une commande du 29/07/2018 Bien, livrĂ© rapidement. MĂ©riterai un emballage plus appropriĂ©. Cet avis vous a-t-il Ă©tĂ© utile ? Oui 1 Non 0
AuXVIIIĂšme siĂšcle, le pain Ă©tait l’aliment de base et Ă©tait le symbole : sacrĂ©, l'espoir, la justice et la stabilitĂ©. C'Ă©tait l'Ă©poque des rĂ©bellions populaires tant apprĂ©hendĂ©es par le Roi de France, pour manque de pain. Alors l'Etat constitua des stocks de grains, et chercha des solutions pour Ă©viter les famines.
1ConfĂ©rence donnĂ©e le 17 dĂ©cembre 2010 dans le cadre d’une JournĂ©e doctorale de l’École doctorale de thĂ©ologie et de sciences religieuses ThĂ©ologie africaine. RĂ©flexions sur la violence ». Nous remercions le professeur Kabasele d’avoir acceptĂ© la publication de sa confĂ©rence. 2 Le premier usage du mot inculturation » dans un document officiel remonte au Synode des EvĂȘques Ă  ... 3 L’Afrique dans l’Église, paroles d’un croyant, L’Harmattan, 1985, p. 66 4 Chanoine Tiberghien, citĂ© par Ch. Chossonnery, Toute Église est en inculturation permanente », Bu ... 2L’usage du mot inculturation » est venu bien aprĂšs Vatican II, entre 1974 et 1977, dans la bouche des ÉvĂȘques d’Afrique, qui l’ont repris des balbutiements thĂ©ologiques des Africains2. Mais la rĂ©alitĂ© de l’inculturation est bien antĂ©rieure, car elle date du moment oĂč les hommes ont entrepris d’échanger des idĂ©es, des comportements et des techniques entre eux, pour vivre et exprimer leurs expĂ©riences du divin ; ainsi la Bible juive puise-t-elle abondamment dans l’expĂ©rience Ă©gyptienne, mĂ©sopotamienne et assyrienne3. Le concept d’inculturation en Afrique noire avait sans doute germĂ© sur l’humus du courant littĂ©raire de la NĂ©gritude, qui, Ă  Paris en 1956, sous l’égide d’Alioune Diop avait publiĂ© Des prĂȘtres noirs s’interrogent, dans le sillage de la valorisation et de la prise en compte des cultures nĂšgres. InaugurĂ©e comme un songe qui hantait la pastorale des Églises chrĂ©tiennes dans une Afrique qui reprenait les rĂȘnes de sa destinĂ©e, l’inculturation devient peu Ă  peu une flamme vive, prĂȘte Ă  dĂ©vorer les bosquets du conservatisme dans le catholicisme ni pĂȘche Ă  la ligne, ni pĂȘche au filet changer l’eau du vivier4 ». 5 Il suffit de parcourir le dossier rĂ©uni par M. Cheza Ă©d., Les ÉvĂȘques d’Afrique parlent, 1992, po ... 3De quoi s’agit-il donc dans cette vague de fond que l’on appelle inculturation » ? Tout au long des discussions entre les autoritĂ©s romaines et les Églises d’Afrique, il y a un quiproquo qui demeure Ă  ce sujet pour Rome, les Églises d’Afrique, tout en restant romaines l’unitĂ© substantielle du rite romain », adaptent les usages romains Ă  leurs mentalitĂ©s
 Tandis que pour la pensĂ©e profonde des Africains, et en particulier des ÉvĂȘques5 et thĂ©ologiens, c’est le dĂ©ploiement du dynamisme de l’incarnation du message chrĂ©tien dans l’africanitĂ©. Il s’agit de situer le message de l’Évangile dans une situation, un moment, un lieu, un groupement d’hommes ; c’est le fait de donner au Verbe Ă©ternel une temporalitĂ©, c’est-Ă -dire de lui donner de s’inscrire dans une chair humaine quelque part. Cela aboutira Ă  une africanisation du christianisme Ă  tous les niveaux expression thĂ©ologique du message, africanisation des structures de gouvernement et d’exercice de l’autoritĂ©, genres littĂ©raires africains dans la prĂ©dication et l’éloquence sacrĂ©e, expression et symbolique africaines dans la liturgie, africanisation de la discipline ecclĂ©siastique, recherche de valeurs africaines par exemple solidaritĂ©, partage, vie commune, hospitalitĂ©, etc. dans les modes de vie de l’Église africaine et dans les manifestations collectives de la foi. 4La journĂ©e doctorale de cette annĂ©e s’attelle au problĂšme de la violence en Afrique, et ses organisateurs m’ont demandĂ© de rĂ©flĂ©chir Ă  la maniĂšre dont les communautĂ©s chrĂ©tiennes pouvaient s’attaquer au problĂšme de la violence dans ce courant de la thĂ©ologie africaine appelĂ© l’inculturation ». Et il m’a semblĂ© que la pastorale d’inculturation pouvait en effet ĂȘtre envisagĂ©e comme un antidote Ă  la perte de l’identitĂ© dont les colonisĂ©s souffrent et ont toujours souffert ; ce sera le premier point. 5Mais le chapelet des violences en Afrique noire continue de s’égrener dans le quotidien de la vie, bien aprĂšs la colonisation, dans l’Afrique indĂ©pendante » ; nous aborderons dans un deuxiĂšme point la maniĂšre dont l’inculturation est une Ă©cole de vie, Ă©cole de bonne gouvernance, Ă©cole de bonne conduite, Ă©cole de l’observance de ses devoirs, et de la dĂ©fense des droits de chacun. 6Dans un troisiĂšme point, nous jetterons un coup d’Ɠil sur les violences symboliques des rituels au sein mĂȘme de notre religion chrĂ©tienne, en montrant comment l’inculturation y apporte un remĂšde. 7Dans un quatriĂšme et dernier point, nous nous tournerons vers les fondamentalismes et diffĂ©rentes formes d’intolĂ©rance religieuse qui endeuillent non seulement l’Afrique, mais le monde entier nous prĂ©senterons ici l’inculturation comme antidote Ă  ce flĂ©au. 6 Telles que Le christianisme et l’Afrique, une chance rĂ©ciproque, – Rencontre Nord-Sud, une graine d ... 8Bien que le phĂ©nomĂšne d’inculturation se manifeste dans toutes les religions de tous les temps et de tous les lieux, je me limiterai ici Ă  l’inculturation liturgique en Afrique dans l’Église catholique romaine depuis Vatican II, et j’évoquerai surtout les expĂ©riences que j’ai moi-mĂȘme vĂ©cues. Je signale Ă©galement qu’un certain nombre de points abordĂ©s ici ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s sous des formes diverses dans mes publications antĂ©rieures6. I. L’inculturation, antidote Ă  la perte de l’identitĂ© 7 Th. Camous, La violence de masse dans l’histoire, PUF, Paris 2010, p. 10 ; E. M’Bokolo, Afrique c ... 9Le systĂšme esclavagiste et la colonisation sont tout Ă  fait apparentĂ©s dans leurs mĂ©thodes et leurs objectifs, qui se rĂ©sument dans l’exploitation des peuples, au seul profit des colons et de leurs pays. De nombreuses analyses et une plĂ©thore de tĂ©moignages historiques existent ; des statistiques ont Ă©tĂ© dressĂ©es sur le carnage et les dĂ©gĂąts causĂ©s sur les populations, la vĂ©gĂ©tation et la faune africaines ; tout cela rend suffisamment compte de l’ampleur de cette hĂ©catombe historique, comme une violence de masse7. 8 A. CĂ©saire, Discours sur le colonialisme, Ă©d. PrĂ©sence Africaine, Paris, 1950. 9 Camous, La violence de masse
, p. 45 10AimĂ© CĂ©saire rĂ©sume bien cette violence entre colonisateur et colonisĂ©, il n’y a de place que pour la corvĂ©e, l’intimidation, la pression, la police, l’impĂŽt, le vol, le viol, les cultures obligatoires, le mĂ©pris, la mĂ©fiance, la morgue, la suffisance, la muflerie, des Ă©lites dĂ©cĂ©rĂ©brĂ©es, des masses avilies8 ». L’esclavagisme est un crime contre l’humanitĂ©, dans le sens qu’il dĂ©shumanise les victimes. Les Noirs sont progressivement dĂ©shumanisĂ©s depuis le 16e siĂšcle parce que la traite ne serait pas humainement soutenable si les Africains n’étaient pas perçus comme extĂ©rieurs au genre humain9 ». L’homme est créé pour ĂȘtre libre ; c’est l’une des notes fondamentales de sa nature ; en faire un esclave le dĂ©nature complĂštement ! Les consĂ©quences se rĂ©percutent sur des siĂšcles, quand cet esclavage va de pĂšre en fils, et de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration. Cela produit gĂ©nĂ©ralement des individus qui ont perdu la confiance en eux-mĂȘmes, qui ne se sentent sĂ©curisĂ©s que sous la dĂ©pendance et la protection des autres ! La perte de confiance en soi amĂšne Ă  la perte de l’identitĂ©, et dans certains cas, au refus mĂȘme de son identitĂ©, voire Ă  la haine de soi-mĂȘme. Le colonisĂ© peut en arriver Ă  douter de la bontĂ© mĂȘme de Dieu Ă  son Ă©gard et Ă  se demander s’il a Ă©tĂ© bien créé. 11À ce propos une chanson africaine de 1971, du chanteur congolais Verkys, intitulĂ©e Je me pose des questions », offre une belle illustration l’artiste se demande pourquoi sur les images religieuses apportĂ©es par les missionnaires, Dieu est un blanc, les anges sont des blancs, la sainte vierge est une blanche, JĂ©sus est un blanc, les saints des blancs ; sauf le diable, seul personnage Ă  ĂȘtre noir sur ces images ! 10 A. Memmi, Le portrait du colonisĂ©, Ă©d. CorrĂȘa, Paris, 1957 voir la deuxiĂšme partie de l’ouvrage. 12Dans la mesure oĂč la colonisation ne fut qu’un produit de remplacement du systĂšme esclavagiste, elle s’affilie au mĂȘme crime contre l’humanitĂ© ! Ses effets nĂ©fastes sont un peu mitigĂ©s par rapport Ă  ceux subis par les ĂȘtres qui ont Ă©tĂ© arrachĂ©s de leurs familles et terres, emportĂ©s au loin, dans l’inconnu absolu. Mais, ces effets, mĂȘme mitigĂ©s, n’en Ă©taient pas moins virulents. Cela, nous l’avons vĂ©cu dans notre propre chair. Le colonisĂ© est un ĂȘtre qui vit tournĂ© vers l’horizon du colon ; toute son histoire est tournĂ©e vers le moment de la rencontre avec le colon ; elle s’en Ă©claire, et en tire son sens ; d’oĂč chez le colonisĂ©, la perte de l’identitĂ©, le manque de confiance en soi il attend toujours des ordres, l’insĂ©curitĂ©, et la recherche Ă©perdue d’un refuge Ă  l’extĂ©rieur de lui-mĂȘme ; le colonisĂ© qui a acceptĂ© et intĂ©grĂ© le tableau nĂ©gatif collĂ© sur lui par le colonisateur, finit par se dĂ©prĂ©cier et perdre toute fiertĂ© d’ĂȘtre ce qu’il est10. 11 Journal Jeune Afrique l’Intelligent, 16-22 Octobre 2005, p. 5 13Les effets durent jusqu’à prĂ©sent. Ce n’est pas pour rien que les Noirs d’Afrique croient trouver le salut ailleurs que chez eux ! Les milliers de cadavres des jeunes Noirs qui flottent dans l’Atlantique, dans une horreur que le roman de Fatou Diome, Le ventre de l’Atlantique, a su rendre, sont une illustration macabre de ces consĂ©quences. L’hĂ©catombe des morts en mer MĂ©diterranĂ©e se chiffre aujourd’hui Ă  2000 noyĂ©s chaque annĂ©e. Ce sont des jeunes, de 20 Ă  30 ans, dont 60 % sont porteurs d’un diplĂŽme de baccalaurĂ©at. Il n’y a pas que le dĂ©sespoir qui a dĂ©clenchĂ© ces aventures mortelles ; il y a Ă©galement la responsabilitĂ© des trafiquants internationaux qui promettent Ă  des millions de pauvres africains de les faire entrer illĂ©galement en Europe et qui dans ces transactions rĂ©alisent un chiffre d’affaires annuel Ă©valuĂ© Ă  10 milliards de dollars11. L’inculturation en Afrique vient ici renverser la vapeur de la violence coloniale, en faisant que le chrĂ©tien africain prenne d’abord conscience qu’il est bien créé par Dieu, qu’il a une culture et des valeurs propres, qu’il est aimĂ© et dĂ©sirĂ© par Dieu, tel qu’il est, et que la solution de ses problĂšmes se trouve dans ses mains. 12 ConfĂ©rence Ă©piscopale du Congo, Actes de la VIe assemblĂ©e plĂ©niĂšre de l’épiscopat du Congo, LĂ©opold ... 14Juste aprĂšs l’indĂ©pendance politique du Congo, les ÉvĂȘques rĂ©unis dĂ©claraient solennellement nous n’aurons pas rĂ©ellement christianisĂ© la vie africaine aussi longtemps que nous n’aurons pas intĂ©grĂ© ses valeurs culturelles dans un culte adaptĂ© oĂč nos fidĂšles africains pourront exprimer leurs richesses spirituelles et sentiront vibrer leur Ăąme religieuse12 ». 15Un homme libre s’exprime selon ce qu’il est et ce qu’il ressent, au plus profond de lui-mĂȘme. Il ne prie pas par procuration », en empruntant systĂ©matiquement les vocables d’autrui ! Aussi l’inculturation en Afrique postcoloniale devient-elle un rĂ©flexe de libertĂ©, vĂ©ritable antidote Ă  la violence coloniale qui avait dĂ©personnalisĂ© les Africains. 16C’est d’ailleurs la nature mĂȘme de la priĂšre que de porter l’image mĂȘme de celui qui prie. La priĂšre est le lieu oĂč l’homme rencontre Dieu et l’au-delĂ , se mettant Ă  leur Ă©coute ou leur adressant ses complaintes ; aussi est-elle le miroir oĂč l’homme et Dieu se mirent, apparaissent, Dieu tel qu’il est, et l’homme dans sa nuditĂ©. Si l’homme qui prie n’est pas lui-mĂȘme, obligĂ© par exemple d’emprunter le costume, la langue, le timbre de la voix, les postures et gestes de quelqu’un d’autre, il porte alors un masque qui l’empĂȘche de rencontrer vraiment son partenaire dans la priĂšre, Dieu ! DĂšs lors, la rencontre est faussĂ©e. C’est pour cela que l’homme qui prie doit ĂȘtre lui-mĂȘme, pour que son acte soit vrai » et atteigne sa plĂ©nitude. 17C’est Ă  cela qu’a tĂąchĂ© de rĂ©pondre l’inculturation liturgique en Afrique, en refusant le masque de l’orant occidental la langue de l’Occident, les gestes de l’Occident, le timbre des cantiques de l’Occident, en adoptant ses propres langues dans la priĂšre, ses propres symboles et images, sa danse et gestes corporels, ses rythmes
 Ce fut une violence que d’arracher l’Africain Ă  ses rythmes, de lui interdire ses gestes, de l’éloigner de ses langages et de ses symboles, au nom de Dieu, au nom de l’Évangile qui n’avait rien Ă  voir avec cela ! L’inculturation qui redonne ainsi Ă  l’Africain l’accĂšs Ă  tous ses trĂ©sors humains se prĂ©sente alors comme un antidote Ă  cette violence esclavagiste et coloniale. II. L’inculturation liturgique, antidote aux violences sociales 18Mais la violence en Afrique noire est un fait courant aujourd’hui, amplifiĂ© par le chaos qui a rĂ©gnĂ© depuis la dĂ©bĂącle des colonies europĂ©ennes. Cette violence est d’autant plus abjecte qu’elle est exercĂ©e et entretenue contre l’homme d’Afrique noire, par ses congĂ©nĂšres, devenus les oppresseurs, bourreaux et fossoyeurs de leurs propres peuples ! 19C’est un chapelet long Ă  Ă©grener violence des dictatures, violence des Ă©lections truquĂ©es, violence des constitutions remaniĂ©es pour permettre des mandats Ă  la filĂ©e, violence des filles abusĂ©es en Ă©change de notes valables dans des Ă©coles, violence subie par ceux qui sont Ă©cartĂ©s d’office d’une compĂ©tition, simplement parce qu’ils sont d’une autre tribu ; violence des soldats de l’armĂ©e nationale qui utilisent le viol comme arme de guerre ; les enfants du pays, devenus chefs, tiennent leurs propres populations en otages ; ce sont les propres fils de ces peuples, devenus pasteurs et Ă©vĂȘques, qui terrorisent leurs ouailles emprisonnĂ©es dans un carcan des structures d’un autre Ăąge ! D’oĂč ont-ils tirĂ© ce pouvoir spirituel absolu et individuel, qu’ils exercent sur leurs fidĂšles ? Qu’est-ce qui nourrit en eux cette violence qui consiste Ă  rançonner leurs fidĂšles au creux mĂȘme de leurs misĂšres ? 13 S. Smith, NĂ©grologie pourquoi l’Afrique meurt, Ă©d. Calmann-LĂ©vy, 2003. 20Nous ne devons pas faire endosser nos misĂšres actuelles aux campagnes esclavagistes du 14e au 19e siĂšcle, ni Ă  la colonisation qui avait pris leur place ! Le devoir de violence du Malien Yambo Ouologuem, ainsi que le pamphlet de Stephen Smith, ont mis Ă  nu nos complicitĂ©s dans cette violence et ces crises actuelles13, mĂȘme si elles peuvent ĂȘtre expliquĂ©es par une histoire et des circonstances particuliĂšres du cheminement de nos peuples. Nos responsabilitĂ©s demeurent et nous incombent. Et c’est lĂ  que l’éducation trouve son point d’ancrage. L’inculturation sera, non seulement une reprise de l’identitĂ©, mais Ă©galement une tĂąche Ă©ducatrice, dans l’aujourd’hui du vĂ©cu de nos peuples d’Afrique noire. 14 Paroisse St-Joseph Budiikadidi, Tshikapa-Kele. 21Au cours de la sĂ©rie des jubilĂ©s et cinquantenaires organisĂ©s par des communautĂ©s soucieuses d’évaluer leurs dĂ©marches pastorales, les questions qui reviennent sont directes et pertinentes. Pour ne donner qu’un exemple, je viens de participer Ă  une semaine de festivitĂ©s organisĂ©es par une communautĂ© chrĂ©tienne du KĂ saay᜶ au cƓur du Congo14, autour de l’impĂ©ratif pastoral de l’inculturation, mis en Ɠuvre dans leur paroisse depuis vingt cinq ans ; durant ces commĂ©morations, des carrefours de rĂ©flexion Ă©taient tenus, et regroupĂ©s autour des questions suivantes – En inculturant la liturgie et en africanisant les structures d’organisation pastorale, avons-nous fait progresser nos sociĂ©tĂ©s ? – Avons-nous amenĂ© nos chefs Ă  devenir moins cupides et plus Ă  l’écoute de leurs populations ? – Avec la pastorale de l’inculturation, avons-nous entraĂźnĂ© les hommes Ă  plus de fidĂ©litĂ© envers leurs Ă©pouses et Ă  plus d’attention Ă  leurs foyers ? – De mĂȘme, avons-nous rendu les femmes plus fidĂšles et moins tournĂ©es vers les pommades blanchissantes et les produits de dĂ©frisage venus d’Europe ? – Dans la pastorale de l’inculturation, les jeunes sont-ils devenus plus dĂ©vouĂ©s, plus dociles et plus assidus Ă  l’école ? – Depuis l’inauguration de la pastorale d’inculturation, y-a-t-il moins de fĂ©tiches malĂ©fiques et moins de sorcellerie, moins de viol, moins de tribalisme et d’exclusions sociales ? – Les veuves et les orphelins sont-ils mieux dĂ©fendus et plus protĂ©gĂ©s ? – L’inculturation du culte nous a-t-elle amenĂ©s Ă  mieux prier, Ă  ĂȘtre plus proches de Dieu, plus proches les uns des autres ? – Qu’avons-nous fait depuis que les colons sont partis, depuis que les missionnaires blancs ont cĂ©dĂ© aux Africains les places de commandement et de direction ? » 15 Cardinal Malula, L’Église Ă  l’heure de l’africanitĂ©, Kinshasa, 1973. 22Un premier travail produit par l’inculturation consiste Ă  redonner l’initiative aux Africains. Paul VI Ă  Kampala avait encouragĂ© cette prise d’initiative Vous pouvez, vous devez avoir un christianisme africain » ; et le cardinal Malula de renchĂ©rir Hier les missionnaires Ă©trangers ont christianisĂ© l’Afrique ; aujourd’hui, les NĂ©gro-africains vont africaniser le christianisme15 ». 23Un deuxiĂšme travail consiste Ă  Ă©duquer, Ă  orienter et Ă  redresser. C’est ainsi que diffĂ©rents rites inculturĂ©s emboĂźtent le pas d’une Ă©ducation des chefs ; on en trouve aussi qui s’emploient Ă  la protection des veuves, et des enfants introduits dans les circuits malĂ©fiques. Tous les rites inculturĂ©s tendent Ă  relier la cĂ©lĂ©bration au terroir, c’est-Ă -dire, Ă  rĂ©parer la violence symbolique causĂ©e par l’introduction des symboles aphones et opaques dans un milieu donnĂ©. 24GrĂące Ă  l’inculturation, on a mieux rĂ©alisĂ© que le christianisme n’était pas un plat tout fait qu’il s’agirait simplement d’apporter aux autres ! Soit il germe dans une terre, Ă  partir d’une graine apportĂ©e d’ailleurs ou Ă  partir d’un message venu de quelque part, soit il se greffe sur des souches existantes ; et dans les deux cas, le christianisme se nourrit de la sĂšve, et de l’humus du milieu oĂč il grandit. 16 On pourrait se rĂ©fĂ©rer Ă  notre ouvrage Liturgies africaines, l’enjeu culturel, thĂ©ologique et ecc ... 25C’est ainsi que les Africains ont apportĂ© leurs symboles, leurs arts pour nourrir le message de l’Évangile. Ainsi ont-ils contribuĂ© Ă  Ă©toffer les mystĂšres chrĂ©tiens ; ils sont mĂȘme allĂ©s plus loin en inventant d’autres rites, puisĂ©s dans leur mĂ©moire rituelle, pour interprĂ©ter le salut en Christ le pacte de sang dans la consĂ©cration religieuse, l’exorcisme des enfants introduits dans les circuits du mal par des adultes pervers, la bĂ©nĂ©diction et les relevailles de la veuve, la premiĂšre sortie d’un nouveau-nĂ©, l’harmonisation chrĂ©tienne d’un enfant spĂ©cial16 ! 26Dans cette reprise de l’initiative, la composition de nouveaux chants liturgiques qui regorgent de titres donnĂ©s par les Africains au Christ, vient enrichir la christologie de nouveaux registres qui rĂ©sonnent l’Afrique. Il n’est pas nĂ©cessaire de reprendre ici les nombreux titres Ă©voquĂ©s dans les hymnes chrĂ©tiennes d’Afrique ; mais prenons Ă  titre d’illustration un seul, celui du Christ comme chef, lĂ©opard Ă  forĂȘt propre ». 17 L. Museka Ntumba, La nomination africaine de JĂ©sus Christ, quelle christologie, Kananga, 1988. 27La reprise de ce titre traditionnel attribuĂ© au Christ, non seulement branche les communautĂ©s Ă  un registre de leur langage et de leur perception du monde, mais en outre, ce registre remplit un rĂŽle d’interpellation pour tous ceux qui dĂ©tiennent ou sont appelĂ©s Ă  dĂ©tenir le pouvoir dans la sociĂ©tĂ©. Si le Christ est prĂ©sentĂ© comme le vrai lĂ©opard », cela signifie qu’il est le modĂšle pour tous les lĂ©opards de nos sociĂ©tĂ©s dans leur façon de gouverner ; qu’ils le veuillent ou non, les chefs qui entendent ces cantiques oĂč JĂ©sus est nommĂ© lĂ©opard » sont conviĂ©s Ă  l’attention au modĂšle chrĂ©tien » du pouvoir. Mais l’action de ces noms ne s’exerce pas seulement sur les chefs ; elle s’exerce aussi sur l’assemblĂ©e qui, dans l’oralitĂ©, vit la puissance du Verbe ; car l’on sait en effet que le nom africain n’est pas une simple Ă©tiquette ni un numĂ©ro d’ordre dans le fichier de la citĂ© ; il se situe au contraire au cƓur de l’histoire de celui qui le porte comme de celui qui le donne ; il reprĂ©sente bien souvent tout un programme d’action pour l’un et pour l’autre. Ainsi, donner un nom de bravoure Ă  quelqu’un, c’est non seulement reconnaĂźtre ses mĂ©rites, mais aussi, selon l’efficacitĂ© du nom africain en tant qu’insistance du Verbe, permettre Ă  ses actes de bravoure de se perpĂ©tuer dans le temps17. 18 On pourrait retrouver les images et commentaires de ces ornements dans mon livre MĂšre Agathe et la ... 28À commencer par l’habillement du prĂȘtre comme chef » pendant la cĂ©lĂ©bration il porte des ornements avec insigne du lĂ©opard » ou avec la reprĂ©sentation d’une herminette hiĂ©rarchique que les chefs traditionnels suspendent Ă  leur Ă©paule18. Parfois, ils portent aussi un couvre-chef Ă  cornes dirigĂ©es vers les quatre coins de l’univers ; il est fait de raphia tapissĂ© de perles et cauris, symboles de richesse. Cela n’est pas une note d’un clĂ©ricalisme ostentatoire, comme certains l’ont interprĂ©tĂ© Ă  la lumiĂšre de ce qui se passait dans l’Église d’Occident, car le prĂȘtre africain ne porte ces insignes que pour la cĂ©lĂ©bration ; le reste du temps il porte l’habit ordinaire de tous les citoyens. Ainsi, le prĂȘtre prĂ©sidant l’assemblĂ©e au nom du Christ est alors perçu comme un vrai chef, c’est-Ă -dire celui qui intercĂšde pour les autres, qui se sacrifie pour les autres, celui qui joue un rĂŽle de mĂ©diation pour le salut ! C’est comme s’il dĂ©livrait ce message ĂȘtre chef c’est intercĂ©der pour le peuple, ĂȘtre chef c’est travailler au salut du peuple, ĂȘtre chef c’est se sacrifier pour le peuple, ĂȘtre chef c’est ĂȘtre attentif et Ă©couter les quatre coins de son peuple, ĂȘtre chef c’est ĂȘtre attentif Ă  l’au-delĂ  ». Il n’y a pas de pouvoir laĂŻc pour l’Afrique noire ; on ne peut exercer le pouvoir sur les hommes créés par Dieu qu’en Ă©tant attentif Ă  Dieu. Le pouvoir est quelque chose de sacrĂ©. C’est pourquoi on n’y accĂšde que par une Ă©lection et une initiation. Selon la tradition profonde en Afrique noire, un coup d’État » est une profanation du sacrĂ© dans le pouvoir. 19 Sanon & R. Luneau, Enraciner l’Évangile, Paris 1982 ; voir Ă©galement l’introduction de l’initi ... 29L’inculturation, dans cette tĂąche Ă©ducatrice, n’est pas une simple reprise des Ă©lĂ©ments de la tradition, mais elle se fait juge » de la tradition, en condamnant ce qui est opposĂ© Ă  l’amour et Ă  l’épanouissement de la personne ; ainsi les traditionnelles sĂ©vices contre la veuve sont-elles bannies dans le rituel chrĂ©tien africain, tandis que les gestes positifs de la tradition sont promus et amplifiĂ©s. Ainsi en est-il de l’initiation traditionnelle qui a Ă©tĂ© reprise dans l’initiation chrĂ©tienne inculturĂ©e19. Donnons un exemple concret, celui du deuil et des rites relatifs Ă  la veuve ou au veuf. 30Dans la tradition des bantu, la mort est la violence par excellence, surtout celle d’un conjoint qui laisse son partenaire seul avec des enfants ! Cette violence est traitĂ©e dans la tradition par deux actes d’abord Ă  la premiĂšre semaine de ce deuil, la veuve ou le veuf subit des sĂ©vices et brimades de la part de sa belle famille rĂ©duction au silence, nourriture maigre, brimades, abstention de soins corporels
c’est une sorte de rĂšglement de comptes, de dĂ©foulement collectif sur un bouc Ă©missaire » ; c’est la premiĂšre sĂ©rie des violences du deuil. Ensuite, Ă  la levĂ©e du deuil, la veuve doit exĂ©cuter un coĂŻt rituel avec un membre proche de sa belle famille, dans un carrefour de voies de circulation, en pleine nuit ; ce n’est pas du tout un acte de tendresse, mais de grande violence ; il est destinĂ© Ă  briser la mĂ©moire du dĂ©funt et Ă  dĂ©lier la veuve ou le veuf du lien prĂ©cĂ©dent. 31Dans nos communautĂ©s chrĂ©tiennes, l’inculturation des rites relatifs aux deuils a veillĂ© d’abord Ă  entourer la veuve ou le veuf, en permanence, pour qu’elle ne soit plus molestĂ©e. Les priĂšres qui sont rĂ©citĂ©es ainsi que des chants religieux soulignant la victoire du Christ sur la mort, alternant avec les hymnes mortuaires traditionnelles, constituent un nouveau climat de paix. La veuve portera encore, sous ses sous-vĂȘtements, un morceau de linge blanc, comme signe de mise en quarantaine ; le linge blanc rappelle en effet l’union avec l’au-delĂ , le lien avec les dĂ©funts. Au lieu de tenir en mains une herbe odorifĂ©rante qui Ă©loignerait d’elle les mauvais esprits », elle tient une croix entourĂ©e de fleurs. La veuve et le veuf s’abstiennent encore de soins corporels durant la premiĂšre semaine mise en quarantaine. Dans les milieux urbains surtout, le deuil se raccourcit Ă  deux ou trois jours pour l’ensemble des sympathisants, tandis que la famille proche garde la durĂ©e traditionnelle de sept jours ou plus. La violence des brimades et des coups est remplacĂ©e par une seule violence celle de la mise en quarantaine, attĂ©nuĂ©e par la prĂ©sence continue des copains ou compagnes. 20 On pourrait voir le dĂ©roulement de ce rituel en dĂ©tails dans mon livre Liturgies africaines, l’enje ... 32Lors de la levĂ©e du deuil, le rite chrĂ©tien inculturĂ© retient le repas festif offert par la veuve Ă  la famille du mari dĂ©funt ; mais il supprime le coĂŻt rituel et organise une procession au cimetiĂšre oĂč la veuve et le veuf, entourĂ©s de la communautĂ© chrĂ©tienne, laisseront sur la tombe du conjoint dĂ©funt soit l’anneau, soit un objet liĂ© Ă  son souvenir. Si la procession au cimetiĂšre est impossible pour des raisons climatiques ou spatiales, tout se fera Ă  l’église, la veuve ou le veuf dĂ©posant l’anneau ou l’objet choisi dans un panier au pied de l’autel. La bĂ©nĂ©diction du cĂ©lĂ©brant, les aspersions d’eau bĂ©nite, et les priĂšres de la communautĂ© rassemblĂ©e, soulignent la continuitĂ© de la vie comme un Ă©ternel envoi en mission20. 33Le viol des femmes, devenu une arme de guerre en Afrique, est une vĂ©ritable destruction de la sociĂ©tĂ©, car les victimes sont psychologiquement annihilĂ©es et socialement dĂ©chues. En effet, mĂȘme si la tradition prĂ©voit des rĂ©parations, celles-ci durent le reste de la vie et sont souvent trĂšs onĂ©reuses ; le rĂ©sultat est qu’il est plus facile d’épouser une nouvelle femme, plutĂŽt que de garder celle qui a Ă©tĂ© violĂ©e. Dans certains diocĂšses, la pastorale de l’inculturation a inventĂ© un rite de rĂ©conciliation, une dĂ©marche communautaire de restauration de la dignitĂ© bafouĂ©e et de rĂ©intĂ©gration de la victime dans la sociĂ©tĂ©. Le schĂ©ma rituel est calquĂ© sur la rĂ©conciliation traditionnelle qui prĂ©voit le rassemblement de la communautĂ©, la prĂ©sence des aĂźnĂ©s de la famille ainsi que des chefs des villages, le rĂ©cit et confession du mal qui s’est fait, l’exorcisation du mal par des imprĂ©cations, lectures de l’Évangile, mise en Ɠuvre des symboles de retour en communion kaolin blanc, absorption d’eau, serrement des mains, la bĂ©nĂ©diction du prĂȘtre et priĂšres de l’assemblĂ©e. 21 Proverbes Luba. 34Et au cours de ce rite, des messages qui sont distillĂ©s se rapportent Ă  ces thĂšmes – ThĂšme de la virginitĂ©, comme expression et produit de l’amour, au lieu d’ĂȘtre simplement un signe physique d’intĂ©gritĂ© morale personne n’est vierge » au dĂ©part de la rencontre ; mais on le devient, au fur et Ă  mesure que l’on aime entiĂšrement l’autre ; c’est l’amour qui rend vierge »  La virginitĂ© n’est pas un Ă©tat physique » mais l’état d’un cƓur qui aime entiĂšrement
 – ThĂšme de la souillure et puretĂ©, oĂč le cƓur de l’homme joue le rĂŽle primordial, par rapport aux agents extĂ©rieurs ; ce n’est pas ce qui entre dans l’homme qui le souille, mais ce qui sort de son cƓur
Mc 7,15. – ThĂšme de l’éternitĂ© de l’amour dont rien ne devrait nous sĂ©parer, ni la souffrance, ni les blessures, ni la mort Rm 7, 35
 ; mĂȘme dĂ©figurĂ©e par une brute, ma mĂšre ne cesse pas d’ĂȘtre ma mĂšre, ma femme ne cesse pas d’ĂȘtre ma femme, ma sƓur ne cesse pas d’ĂȘtre ma sƓur
 – ThĂšme de la nĂ©cessitĂ© de briser le silence et d’unir les forces pour punir les malfaiteurs Si tu caches la maladie, cacheras-tu aussi le deuil ? » il faut dĂ©noncer ; si tu veux en finir avec les poux, rĂ©sous-toi Ă  te raser la tĂȘte » il faut poursuivre les malfaiteurs21
 III. Inculturation, antidote Ă  la violence symbolique des rituels importĂ©s 35Par violence symbolique des rituels, j’entends la discordance qu’il peut y avoir dans un rituel entre les symboles prodiguĂ©s et l’environnement gĂ©ographique et socioculturel oĂč le rite est cĂ©lĂ©brĂ©. Nous sentons, Ă  fleur de la peau, la violence symbolique d’un rite, quand nous abordons par exemple la maniĂšre dont le rite central du christianisme, l’eucharistie, est cĂ©lĂ©brĂ© en Afrique noire. JĂ©sus utilisait le pain et le vin, comme langage symbolique parfaitement accordĂ© Ă  l’humain le manger et le boire qui conservent la vie, mais aussi en harmonie avec un milieu le milieu oĂč l’on se nourrit de pain et oĂč l’on boit du vin de raisin. Mais dans un milieu oĂč le repas festif de l’homme n’est pas constituĂ© de pain et de vin, oĂč l’huile utilisĂ©e n’est pas celle de l’olivier, oĂč la terre cultivĂ©e ne donne ni blĂ©, ni vigne, ni olivier, faire de ces Ă©lĂ©ments les sacrements de la vie nouvelle est une violence symbolique qui ne sert ni au mystĂšre cĂ©lĂ©brĂ©, ni Ă  l’homme pour qui on le cĂ©lĂšbre. 22 CongrĂ©gation pour le culte divin et la discipline des sacrements, La liturgie romaine et l’incultur ... 36Un des effets de la colonisation c’est la prĂ©dilection donnĂ©e d’office Ă  ce qui provient de l’Occident, au dĂ©triment de tout ce qui est local ! C’est dans la perspective de la violence symbolique introduite par l’esclavage et la colonisation, oĂč seule la culture de l’Europe Ă©tait prĂ©sentĂ©e comme salutaire ». Pour des hommes libres de partout, c’est normalement ce qui est fait maison » qui goĂ»te mieux ! Le rĂ©flexe colonial de la prĂ©dilection accordĂ©e aux produits de l’Occident n’est pas tout Ă  fait Ă©tranger aux arguments thĂ©ologiques de ceux qui ont prĂ©tendu que seule l’hostie faite de la farine de froment, et le vin produit de la vigne, Ă©taient habilitĂ©s Ă  produire le sacrement du repas du Seigneur, mĂȘme dans une terre oĂč on ne connaĂźt pas d’autres cĂ©rĂ©ales que le mil ou le maĂŻs, oĂč l’on boit plutĂŽt du vin de palme, de bananes ou de maĂŻs, ces produits d’Afrique noire ! Cette violence apparait clairement dans les diverses prescriptions de la congrĂ©gation romaine des rites dont la plus violente me paraĂźt ĂȘtre celle-ci La recherche d’inculturation ne vise pas la crĂ©ation de nouvelles familles rituelles ; en rĂ©pondant aux besoins d’une culture dĂ©terminĂ©e, elle aboutit Ă  des adaptations, qui font toujours partie du rite romain22 ». En d’autres termes, nous vous acceptons non comme Africains », mais comme Romains » d’Afrique. 23 L’eucharistie du mil, Paris, Karthala, 1995. 37RenĂ© Jaouen dans l’eucharistie du mil a bien mis en Ă©vidence cette violence symbolique lĂ  oĂč le mil reprĂ©sente le lait de Dieu » pour nourrir le peuple, comment peut-on utiliser une autre denrĂ©e alimentaire que le mil pour reprĂ©senter le repas de vie que le Christ instaure pour le salut23 ? CĂ©lĂ©brer le repas de vie en Afrique noire avec de la nourriture Ă©trangĂšre, mĂ©diterranĂ©enne du pain et du vin, ressemblerait Ă  un pique-nique, oĂč l’on dĂ©ballerait des “sandwichs” terriblement chers, car amenĂ©s d’Europe pour maintenir les Africains en vie. 24 K. Hrubby, Le geste de la fraction du pain ou les gestes eucharistiques dans la tradition juive » ... 25 E. Uzukwu, Food and drink in Africa and the Christian Eucharist », Bulletin de ThĂ©ologie Africain ... 38Pour Ă©viter cette violence symbolique, la Mishnah Pesahim avait rĂ©commandĂ© aux Juifs de cĂ©lĂ©brer PĂąques oĂč qu’ils se trouvent, avec les cĂ©rĂ©ales locales, que ce soit de l’orge, du froment, de l’épautre, de l’avoine24. Des thĂ©ologiens africains ont abondĂ© dans le mĂȘme sens nous devons cĂ©lĂ©brer le mĂ©morial eucharistique avec un aliment et une boisson, mais cet aliment et cette boisson ne doivent pas ĂȘtre du pain de froment et du vin de la vigne25 ». EmboĂźtant leur pas, des tentatives d’inculturation en Afrique ont dĂ©jĂ  initiĂ© la fabrication d’hosties avec du maĂŻs, du manioc, du mil, et proposĂ© l’utilisation du vin de bananes, de maĂŻs ou de palme, au grand dam des autoritĂ©s romaines. 39Si le rite zaĂŻrois de la messe n’a pas dĂ©bouchĂ© et a fini par ĂȘtre dĂ©laissĂ© par bien des communautĂ©s au Congo, c’est parce qu’on n’est pas allĂ© au bout de la logique mĂȘme de l’inculturation, et que l’on s’est contentĂ© d’un badigeonnage superficiel. Les gens ont compris qu’il n’y avait pas de diffĂ©rence notoire entre le rite romain » et le rite zaĂŻrois » de la messe, la structure fondamentale demeurant latine, les matiĂšres eucharistiques restant romaines, y compris la notion mĂȘme des ancĂȘtres qui a Ă©tĂ© redĂ©finie selon les Romains ancĂȘtres au cƓur droit », comme si pour l’Afrique noire, il pouvait y avoir des ancĂȘtres au cƓur tordu » ! Violence faite, mĂȘme Ă  notre propre langage ! 40Violence symbolique, quand, dans un milieu oĂč le mariage est conçu comme un lien des familles d’abord, avant d’ĂȘtre un contrat entre deux personnes, l’Église impose un rituel oĂč seuls les conjoints sont mis Ă  l’avant-plan. Des rituels inculturĂ©s en Afrique donnent d’abord la parole aux parents ou aux reprĂ©sentants des deux familles, et terminent par la parole des conjoints. Pour souligner que ce mariage est prĂ©cieux tant pour les deux conjoints que pour les familles, ces rituels inculturĂ©s feront intervenir les parents non seulement avec la parole, mais aussi avec le don de la chaux, ou un autre symbole de bĂ©nĂ©diction. 26 Voir notre ouvrage Alliances avec le Christ en Afrique, 2e Ă©dition, Karthala, Paris, 1994 41C’est une violence symbolique, quand, en Afrique noire, l’engagement solennel pour toujours se fait par une simple parole et une signature au bas d’un papier. Pour rĂ©parer cela, des tentatives d’inculturation des rites de consĂ©cration religieuse en Afrique noire, se sont faites soit avec un pacte de sang, soit en exhibant la peau de lĂ©opard, symbole de la hiĂ©rarchie de l’univers, et sur laquelle on posera la croix du Christ26. 42PĂąques et NoĂ«l sont les deux plus grandes festivitĂ©s chrĂ©tiennes ; leur cĂ©lĂ©bration exige une concordance symbolique avec la nature et les saisons. Dans le milieu mĂ©diterranĂ©en oĂč elles sont nĂ©es, la fĂȘte de la rĂ©surrection coĂŻncide avec la saison oĂč la vĂ©gĂ©tation repousse, oĂč les fleurs Ă©closent, exprimant ainsi la vie qui revient aprĂšs l’enfermement dans le froid de l’hiver. Et de mĂȘme NoĂ«l, fĂȘte du Soleil invaincu, se place aux solstices d’hiver. 27 P. De Clerck, L’intelligence de la liturgie, Paris, Cerf, 1995, p. 47 43Ces fĂȘtes, cĂ©lĂ©brĂ©es en Afrique noire ou dans l’hĂ©misphĂšre sud, ne coĂŻncident plus avec le symbolisme de la nature ambiante ; au Chili, NoĂ«l tombe en Ă©tĂ©, et PĂąques en Automne quand toute la vĂ©gĂ©tation commence Ă  dĂ©cliner ; voilĂ  l’évidence de la nĂ©cessaire inculturation, disait le liturgiste belge P. De Clerck27. C’est une violence symbolique que des essais d’inculturation tentent de rĂ©parer en indiquant les Ă©poques et saisons qui conviennent pour ces cĂ©lĂ©brations en Afrique noire. IV. Inculturation, antidote Ă  l’intolĂ©rance religieuse 44En Mars 2010, on pouvait lire sur diffĂ©rentes dĂ©pĂȘches locales au NigĂ©ria, telles que Next, The nation, ces rĂ©cits de massacre oĂč une tribu du Nord s’est dĂ©chaĂźnĂ©e sur une tribu du centre, et cela en reprĂ©sailles Ă  la violence meurtriĂšre prĂ©cĂ©dente qui provenait de la tribu du centre sur celle du Nord. À la suite des mesures politiques draconiennes prises alors par le prĂ©sident par intĂ©rim du NigĂ©ria, on pouvait se demander si le NigĂ©ria Ă©tait menacĂ© d’une guerre de religions ». 45L’universalisme exclusif et militant a marquĂ© certaines religions monothĂ©istes d’un sceau de violence extrĂȘme ; c’est l’intolĂ©rance religieuse qui a dressĂ© des bĂ»chers aux hĂ©rĂ©tiques, qui a fait lever des croisades pour ravager le Proche-Orient, qui a dictĂ© le massacre des protestants la nuit de la Saint-BarthĂ©lemy Ă  Paris, qui a proclamĂ© la guerre sainte et la djihad musulmanes, qui a fait tracer Ă  un Georges Bush les contours d’un axe du mal, et qui a eu pour consĂ©quences les attentats d’Al-QaĂŻda que nous vivons aujourd’hui dans le monde entier. 46Mais derriĂšre toutes ces actions violentes, est-ce la religion » qui est en cause ? N’est-ce pas plutĂŽt le facteur Ă©conomique, ethnique, socioculturel et politique, qui est le mobile dĂ©terminant des guerres dites de religion » ? Sans aucun doute ! DerriĂšre les massacres du NigĂ©ria, ne dĂ©cĂšle-t-on pas le rĂŽle nĂ©faste jouĂ© par le concept politique d’ indigĂšnes », qui sĂšme le dĂ©sarroi depuis de longues annĂ©es dans la sociĂ©tĂ© nigĂ©riane, opposant souvent les populations nomades du Nord en majoritĂ© musulmanes Ă  celles des agriculteurs du Sud, en majoritĂ© chrĂ©tiens ? Mais il faut reconnaĂźtre que les clivages d’appartenance religieuse, quand ils deviennent intolĂ©rants », adoptant des discours exclusifs », renforcent les dĂ©chirures et prennent finalement le dessus. 47GrĂące Ă  la convivialitĂ© qu’elle prĂŽne entre les diffĂ©rents groupes religieux, l’inculturation joue ici un rĂŽle dĂ©terminant dans la conjuration de l’intolĂ©rance. Dans chaque groupe religieux, l’inculturation fait d’abord revenir les membres Ă  leurs racines culturelles, qui sont africaines. Sans prĂ©tendre que l’Afrique serait un grand village, l’inculturation souligne nĂ©anmoins les continuitĂ©s et les grandes lignes communes qui relient les groupes. Ces grandes lignes sont Une conception de la religion loin de cette sĂ©paration que nous connaissons entre le sacrĂ© et le profane, le religieux et le laĂŻc, en Afrique noire s’il faut parler de “religion”, on devra y englober la connaissance et l’explication de l’homme et du monde, la sagesse qui sous-tend et dĂ©termine des actions particuliĂšres, la morale etc
 Ainsi en Afrique noire, la religion pourrait se dĂ©finir comme l’harmonisation de toute la vie de l’homme, au rythme de son alliance » avec Dieu, avec les ancĂȘtres, avec les alliĂ©s terrestres, avec la nature, pour la victoire de la vie sur la mort. Une conception de la vie et du monde – un monde double, l’ici-bas et l’au-delĂ , l’un visible et l’autre invisible, rĂ©unis par une mĂȘme Ă©nergie, la vie, Ă  laquelle tous les ĂȘtres participent, d’ici-bas comme de l’au-delĂ  ; – entre les deux mondes, il y a une hiĂ©rarchie qui place l’invisible au-dessus, du fait qu’il est plus proche de la source de la vie ; mais quoique transcendant, ce monde invisible demeure immanent au monde visible, dans une Ă©troite et continuelle interaction ; cette interaction fait que ceux de l’au-delĂ  influencent la vie de ceux d’ici-bas, et que la croissance de la vie des terrestres influe sur ceux qui sont dans l’au-delĂ  ; – enfin la croyance en un ĂȘtre suprĂȘme, crĂ©ateur et PĂšre de tout ce qui existe, bon et provident, tout-puissant, et qui constitue le recours suprĂȘme. Une prise en compte des rites, chez les NĂ©gro-africains, comme dĂ©coulant de cette interaction, et tendant Ă  la matĂ©rialiser par le canal des symboles », du geste et de la parole qui les accompagnent des gestes d’offrande et de communion Ă  l’égard des ancĂȘtres tout d’abord, puis Ă  l’égard des esprits ou hĂ©ros ; des pratiques divinatoires prĂ©alables aux thĂ©rapies, domaine oĂč guĂ©risseurs et marabouts s’appliquent Ă  capter et Ă  utiliser l’interaction des forces naturelles de l’univers, pour le bien ou dans le sens de la nuisance. 48VoilĂ  la toile de fond, la base sur laquelle viennent se dessiner chez les Noirs d’Afrique, les nouveaux Ă©difices religieux souvent importĂ©s d’ailleurs. C’est Ă  cela que l’inculturation les fait revenir, tout d’abord. C’est dĂ©jĂ  une base de communion. 49Ensuite, l’inculturation va Ă©clairer et mĂȘme guider la maniĂšre dont l’Africain va intĂ©grer Ă  cette toile de fond les idĂ©es et attitudes de la nouvelle religion qu’il a adoptĂ©e elle lui apprend Ă  ne pas renier cette base, quand bien mĂȘme les pastorales missionnaires auraient qualifiĂ© tout cela de paganisme », animisme » etc
 Elle lui apprend Ă  ne retenir comme critĂšre de discernement et d’apprĂ©ciation que l’amour de Dieu et du prochain. L’inculturation fait aussi prendre conscience de la relativitĂ© des formes rituelles et des structures d’organisation des groupes religieux au cours de l’histoire. Elle attire aussi l’attention sur la nature des symboles religieux tous les symboles religieux ont pour but d’unir l’homme au divin ; leur nature est d’ĂȘtre plurivoque, d’ĂȘtre des objets culturels, d’ĂȘtre Ă©volutifs, de voiler et de dĂ©voiler en mĂȘme temps. C’est souvent l’analphabĂ©tisme dans le dĂ©cryptage des symboles qui amĂšne les gens Ă  des fondamentalismes religieux, absolutisant des Ă©lĂ©ments qui ne sont que relatifs
 50Enfin, l’inculturation fait prendre conscience que l’adhĂ©sion Ă  une religion importĂ©e en Afrique est le plus souvent liĂ©e Ă  des circonstances historiques, Ă©troitement liĂ©es Ă  la colonisation. Ainsi, puisque les divisions et sĂ©parations entre religions en Afrique ne sont pas issues de l’Afrique, il ne faudrait pas ĂȘtre intolĂ©rants ; car pour nous Africains, la vie, la famille, l’hospitalitĂ©, Dieu lui-mĂȘme qui est la source de la vie, les AncĂȘtres qui nous ont transmis cette vie, les Esprits, sont les valeurs primordiales qui rassemblent et nous tiennent unis. Que de fois on rencontre dans une mĂȘme famille des orthodoxes, des catholiques, des protestants, des musulmans
et qui se rassemblent lors des Ă©vĂ©nements importants qui rythment la vie de la famille. 51Dieu Ă©tant unique, et crĂ©ateur de l’univers, celui qui l’invoque ou qui le prie se trouve dans la ligne des ancĂȘtres et des amis de la vie ; et donc, quelle que soit la maniĂšre dont il l’invoquerait et l’adorerait, pour l’Afrique noire, il se situerait dans le camp des alliĂ©s de la vie. Efforce-toi d’entrer dans la danse, et non pas dans la maniĂšre de danser du voisin », dit un proverbe bantu. La diffĂ©rence des maniĂšres d’invoquer Dieu ne nous dĂ©range pas, car si tout le monde participe Ă  une danse, la maniĂšre de danser restera toujours particuliĂšre et originale pour chaque individu. 52Loin de tout fondamentalisme et absolutisme religieux, l’inculturation africaine ne demande pas aux Africains d’abandonner les religions Ă©trangĂšres pour revenir Ă  la religion de leurs ancĂȘtres ; elle prend en compte le fait que les cultures Ă©voluent Ă  la rencontre avec d’autres peuples et d’autres races, et que cela est un bien, mĂȘme dans le domaine religieux. Mais elle souligne le fait, que la nouvelle religion doit ĂȘtre Ă©tablie sur le socle de la foi ancestrale, comme une souche nouvelle qui continuerait d’ĂȘtre nourrie Ă  la sĂšve de l’arbre ancien, sĂšve puisĂ©e par les racines qui plongent dans la terre du milieu. Elle insiste sur le fait que, dans cette rencontre, les libertĂ©s fondamentales devraient ĂȘtre sauvegardĂ©es que l’échange se fasse selon les besoins de chaque groupe ou de l’individu ; elle dĂ©nonce toutes les tentatives de domination, toutes les exclusions, les universalismes, toutes formes d’intolĂ©rance. 28 Gandhi citĂ© par Zaehner, L’Hindouisme, DesclĂ©e de Brouwer, Paris, 1974, p. 213 53Cette attitude est assez proche de ce que Gandhi disait les religions sont des organisations créées par des ĂȘtres humains en vue d’élever l’homme au-dessus de sa dimension purement temporelle pour lui faire atteindre la communion Ă  l’au-delĂ  ; ainsi chacune d’entre elles est vraie, et elles le sont toutes, et aussi imparfaites ; et, du fait qu’elles sont imparfaites, elles doivent tendre Ă  se perfectionner elles-mĂȘmes plutĂŽt qu’à convertir des individus en les faisant abandonner la coutume qui est la leur pour en adopter une qui leur est Ă©trangĂšre
28 ». 54Toutes les religions sont vraies, dans la mesure oĂč elles sont l’expression d’une rencontre avec l’au-delĂ , l’expression de l’aspiration de l’homme Ă  l’Absolu, l’expression d’une recherche sincĂšre de communion avec le cosmos et la nature toute entiĂšre. Mais elles sont aussi toutes imparfaites, car il n’existe aucune religion qui soit Ă  l’abri des contrefaçons de l’amour, Ă  l’abri de la recherche du pouvoir et de l’argent ; aucune religion n’est exempte des discriminations et marginalisations entre hommes. 55J’ai Ă©tĂ© souvent amenĂ© Ă  diriger des groupes de travail en recherche d’inculturation dans des centres pastoraux, dans des communautĂ©s chrĂ©tiennes, dans des monastĂšres, en Afrique. Et une des convictions qui se sont lentement imposĂ©es en moi est que Dieu est trop grand pour ĂȘtre enfermĂ© dans une seule enseigne. 56Il est trop grand pour ĂȘtre cĂ©lĂ©brĂ© dans un rite unique et uniforme. En moi-mĂȘme, petit Ă  petit, une synthĂšse se fait, entre ma culture luba et ma foi chrĂ©tienne, et elle n’est pas terminĂ©e. Je suis chrĂ©tien », et je ne le renierai jamais ; car au sein du christianisme, j’ai fait des pas importants et dĂ©cisifs dans la dĂ©couverte et la communion avec Dieu, grĂące au culte de JĂ©sus-Christ, grĂące Ă  la proclamation de la Parole de Dieu, grĂące aux diffĂ©rents appareils institutionnels qui m’ont soutenu et portĂ©. Mais, avec le temps et l’étude, aux contacts avec des hommes d’autres races et cultures, j’ai aussi perçu les limites du christianisme tant occidental qu’oriental ; en m’imprĂ©gnant profondĂ©ment de la culture de mon peuple, j’ai compris que le Dieu de JĂ©sus-Christ Ă©tait bien Ă  l’Ɠuvre partout et depuis toujours. 57Pourquoi laisser les Juifs et les ChrĂ©tiens s’approprier JĂ©sus-Christ ?
 58JĂ©sus-Christ est bien plus grand que le christianisme et le judaĂŻsme. Et puisque JĂ©sus-Christ dĂ©borde ces Églises et institutions, il s’agit de le dire, de le re-dire, autrement, Ă  notre façon ; peu importe que cette façon plaise ou non Ă  quelqu’un ; il suffit que je sois sincĂšre avec moi-mĂȘme, et que je ne ferme pas les yeux aux lumiĂšres qui viendraient des autres ; il faudrait que je soumette Ă  un sĂ©rieux nouvel examen toutes les ressources dont nous disposons. Tout en tenant compte des critiques Ă©mises Ă  leur endroit, je considĂšre que les recherches des Ă©gyptologues africains sur les rapports entre l’Égypte pharaonique, la Nubie et les cultures du reste de l’Afrique noire, ouvrent de nouvelles perspectives d’interprĂ©tation du fait chrĂ©tien. 29 D. Mupaya Kapiten, MystĂšre du Christ et expĂ©rience africaine, L’Harmattan, 2008, pp. 185-211 30 F. Kabasele-Lumbala, Renouer avec ses racines. Chemin d’inculturation, Paris, Karthala, 2005, p. 32 ... 59Je suis de plus en plus persuadĂ© que le mystĂšre de la mort et de la rĂ©surrection de JĂ©sus-Christ n’est pas limitĂ© par le visage qu’il a pris historiquement autour du bassin mĂ©diterranĂ©en. Il peut ĂȘtre formulĂ© autrement et Ă©tabli Ă  la base du salut de l’homme dans toutes les religions. Il est bien formulĂ© dans les traditions initiatiques africaines29, vĂ©hiculĂ©es jusqu’aujourd’hui par de nombreuses traditions orales relatives aux offrandes, aux sacrifices, et aux processus de la transmission des forces surnaturelles
 Nous n’insisterons jamais assez sur le fait qu’il faudrait que nous libĂ©rions le Christ de son emprisonnement judĂ©o-chrĂ©tien. Les religions nouvelles auxquelles des Africains adhĂ©reraient doivent reposer sur l’harmonisation africaine » de la vie, le tout devant ĂȘtre soumis au critĂšre de l’amour c’est la jauge que nos ancĂȘtres avaient laissĂ©e, et c’est aussi la jauge de l’Évangile30. 60Cela dit, qu’est-ce que je fais de l’envoi en mission formulĂ© par le Christ Ă  ses disciples ? Est-ce que je fais mentir JĂ©sus Christ qui a dit Je suis le chemin, la vĂ©ritĂ© et la vie » Jn14, 6 ? Non. Le Christ est le chemin, la vĂ©ritĂ© et la vie, pour tout homme ; mais les chrĂ©tiens ne peuvent prĂ©tendre avoir Ă©puisĂ© les contours du Christ. Dieu a tout dit en JĂ©sus-Christ, mais nous n’avons pas fini de dĂ©couvrir JĂ©sus Christ, nous n’avons pas fini de dire JĂ©sus-Christ. MĂȘme en Ă©tant chrĂ©tien, il faut croire que JĂ©sus-Christ est plus grand que le christianisme et ne pas faire du christianisme un absolu. 61Certes, il a dit Allez donc, de toutes les nations faites des disciples » Mt 28, 19. Vous serez alors mes tĂ©moins Ă  JĂ©rusalem, dans toute la JudĂ©e et jusqu’aux extrĂ©mitĂ©s de la terre » Ac 1, 8. Que toutes les nations deviennent disciples de JĂ©sus, ce que cela veut dire nous est consignĂ© dans l’Évangile mĂȘme quand JĂ©sus prĂ©cise on vous reconnaĂźtra comme mes disciples par l’amour que vous aurez les uns pour les autres Jn 13, 35. Et ĂȘtre des tĂ©moins de l’Ɠuvre de Dieu dans la personne de JĂ©sus, ne coĂŻncide pas exactement avec les gigantesques dĂ©marches mises en Ɠuvre pour convertir des peuples au catholicisme, Ă  l’orthodoxie et au protestantisme. Il y a une grande marge entre ĂȘtre tĂ©moins de l’Ɠuvre de Dieu dans la personne de JĂ©sus et penser qu’il n’y a qu’une seule et vraie religion, notamment le christianisme, et partant, vouloir convertir les autres peuples Ă  cette religion. 62L’inculturation vient ici jouer le rĂŽle d’antidote, non seulement Ă  l’intolĂ©rance entre religions, mais Ă  l’intĂ©rieur mĂȘme du christianisme, le rĂŽle d’antidote Ă  la violence thĂ©ologique, qui musĂšle des bouches, et qui nivelle les diversitĂ©s lĂ©gitimes dans la pensĂ©e thĂ©ologique chrĂ©tienne. Dans un document sur la rĂ©ception de Vatican II, les paroles de Mgr Elias Zoghby sont prophĂ©tiques 31 UnitĂ© et diversitĂ© de l’Église », dans G. Alberigo & Jossua dir., La rĂ©ception de Vatican ... Avec Vatican II les jeunes Églises pourront dĂ©sormais cĂ©lĂ©brer dans leur propre langue une messe latine, Ă©trangĂšre. Le jour ne doit pas tarder oĂč elles construiront leur propre liturgie et prieront leur propre priĂšre. 
chaque peuple doit pouvoir reformuler sa doctrine et exprimer JĂ©sus-Christ, le sien, tel que son esprit l’a re-conçu dans l’Esprit-Saint et tel que l’Esprit-Saint le reformera dans son cƓur. Le missionnaire doit seulement remplir le rĂŽle de l’Ange dans le mystĂšre de l’Incarnation du Verbe au sein des peuples, laissant Ă  ceux-ci le soin de refaire leur Christ
C’est ainsi que celui qui naĂźtra au milieu d’eux sera leur Fils de l’homme, seul capable d’ĂȘtre leur Sauveur31 ». * ** 32 Jeune Afrique, hors-sĂ©rie 24, L’état de l’Afrique 2010 », 2010, p. 3. 63L’Afrique noire n’est pas un continent de mauvaises nouvelles. AprĂšs la tenue du mondial 2010 » en Afrique du Sud, on peut dire avec les journalistes de Jeune Afrique que l’Afrique a larguĂ© ses amarres postcoloniales pour s’arrimer Ă  l’économie planĂ©taire, sans abdiquer son Ăąme32 ». 64Les Églises chrĂ©tiennes, implantĂ©es conjointement avec la colonisation, se sont aussi peu Ă  peu Ă©mancipĂ©es, les unes devenant indĂ©pendantes », d’autres, tout en demeurant sous la dĂ©pendance des Églises d’Europe, se sont africanisĂ©es dans leurs structures hiĂ©rarchiques et dans leurs organisations pastorales ; et c’est le cas d’une grande partie des Églises catholiques romaines en Afrique noire. L’inculturation, ce courant qui les anime depuis une cinquantaine d’annĂ©es, a posĂ© des cadres dans lesquels une lutte est menĂ©e contre la violence, omniprĂ©sente aujourd’hui. 65La violence coloniale dĂ©truit l’identitĂ©. En redonnant Ă  l’ancien colonisĂ© l’initiative et la fiertĂ© de son identitĂ© dans la reconnaissance de sa culture, l’inculturation a jugulĂ© cette violence coloniale. En effet, dans les rituels apportĂ©s par les missions catholiques, la discordance entre l’environnement socioculturel et gĂ©ographique africain et les symboles exhibĂ©s crĂ©ait une violence, que l’inculturation essaie de rĂ©parer, au fur Ă  mesure que les symboles des milieux africains remplacent ceux que l’Europe avait imposĂ©s. 66Il en est de mĂȘme des violences engendrĂ©es par la destruction des tissus sociaux et le vide institutionnel aprĂšs le dĂ©part des colons l’inculturation liturgique remet les communautĂ©s Ă  l’école de leurs cultures, pour y dĂ©couvrir non seulement les failles de la tradition Ă  combler, mais aussi les valeurs susceptibles d’aider les Africains d’aujourd’hui Ă  former de nouvelles synthĂšses pour la bonne gouvernance et une nouvelle Ă©thique sociale, inspirĂ©e tant par les droits de l’homme que par l’amour Ă©vangĂ©lique. 67Pour contrer la violence de l’intolĂ©rance religieuse semĂ©e en Afrique par l’expansion des sectes et des idĂ©ologies religieuses fondamentalistes, l’inculturation tĂąche de faire renouer avec leurs racines les Africains adeptes de nouvelles religions ; ainsi la foi ancestrale des cultures africaines, qui se rĂ©sume dans l’harmonisation africaine de la vie au rythme de l’alliance avec Dieu, avec les ancĂȘtres, avec les vivants terrestres et avec la nature, peut contribuer Ă  juguler cette violence. C’est Ă  ce travail que s’attelle toute inculturation religieuse en Afrique noire. 68Mais cela est un travail de longue haleine, dont il ne faut pas attendre des rĂ©sultats au tournant d’une seule gĂ©nĂ©ration, ni au bout d’un seul petit siĂšcle. La dynamique de l’inculturation propulse nos Ă©nergies, comme en rĂȘve, vers des cimes inattendues ; des rĂȘves, qui, au jour le jour, dans l’effort soutenu et l’espĂ©rance maintenue, deviennent peu Ă  peu des rĂ©alitĂ©s.
· Re: différence entre farine de blé et farine de froment Message par LOUPIAC » 04 févr. 2007 [01:47] Le froment c'est le nom générique du blé, la farine que l'on trouve est de la farine de froment.Bonjour, je voulais savoir si il y avait une différence entre la farine de froment et la farine de blé style fr. et si il y avait une différence, qu elle était-elle
Chants Ă  danser paroles et musiques Pendant que le moulin vire Traditionnel Bas-Berry – Valse mesure Ă  6/8 passĂ©e en 3/4 “Chansons populaires dans le Bas-Berry” Barbillat-Touraine [BT078-5]Bell’ voulez-vous que j’vous conduise } bis Cette phrase peut aussi ĂȘtre interprĂ©tĂ©e sur 9 que mon moulin vire Dans ce cas, la mesure 9 contient une blanche et un le bois et au delĂ  Mesure 25, 2 choix de mĂ©lodies en que mon moulin vireDedans le bois et au delĂ Pendiment que mon moulin peut faire suivre de
 Quand j’étais fille Ă  votre Ăąge Traditionnel Bas-Berry – Valse mesure Ă  6/8 passĂ©e en 3/4 “Chansons populaires du Nivernais et du Morvan” Millien-Delarue tome 3 adaptĂ©e aux paroles de “Pendant que le moulin vire” pour faire une suite de musique diffĂ©rentes sur des mĂȘmes paroles, ou une suite avec la chanson d’origine, voir page 32 La Chaumeilloise Auvergne – Mazurka “Chants et danses du Massif-Central” p. J. Leymarie, m. r. et h. J. SĂ©gurelQu’elles sont bĂȘtes les femmes d’obĂ©ir Ă  leur mari } bis Alors j’étais jeune fille, je voulais me marierJ’en ai un comme les autres, jamais je lui obĂ©is } bis DĂšs le lendemain d’mes noces, c’est moi qui ai passant devant le maire, tu avais pourtant promis Oh qu’ils sont bĂȘtes les hommes qui se laissent commanderEn prĂ©sence de ta mĂšre, d’obĂ©ir Ă  ton mari. Quand je prendrai une femme, c’est moi qui Hugues Page 27 “De l’esprit Ă  l’envie”Chants Ă  danser paroles et musiques Quand je menais mes chevaux boire Traditionnel Normandie, Bretagne – Gavotte de l’aven dansĂ©e enQuand je menais mes chevaux boire, Mais quand je fus dedans l’église 
ilaire, ilaire, itou, ilaire, ilaire, ĂŽ ma Nanette J’entendis les prĂȘtres chanterQuand je menais mes chevaux boire,j’entendis le coucou chanter Donnai du pied dedans la chĂąsse 
j’entendis le coucou chanter  2 mĂ©lismes dans le bis RĂ©veillez-vous si vous dormez »Il me disait dans son langage } bis Non je ne dors ni ne sommeille 
ilaire, ilaire, itou
 Il me disait
 Je vous attends dedans l’enfer » Ta bien-aimĂ©e vont l’enterrer » Vois ma bouche est pleine de terre 
Ah ! Que dis-tu mĂ©chante bĂȘte, 
 Et la tienne est pleine d’amour »j’étais prĂšs d’elle hier au soir AuprĂšs de moi reste une place 
Mais quand je fus dedans la lande 
 Et c’est pour toi qu’on l’a gardĂ©e »J’entendis les cloches sonner Polka des Madrangeois Traditionnel Auvergne – Polka “Chants et danses du Massif-Central” m. J. SĂ©gurelLa polka dals Madranjas La polka des MadrangeoisTot lo monde tot lo monde Tout le monde Tout le mondeLa polka dals Madranjas La polka des MadrangeoisTot lo monde la sab pas far Tout le mond’ sait pas la faire Per ben far la poleka Pour bien faire la polka N’en chal aver la chamba fina Il faut avoir la jambe fine Per ben far la poleka Pour bien faire la polka Chal n’en saber marquar lo pas. Il faut savoir marquer le pas J’ai un oiseau qui vole Jacques Mangeant Ă©d. 1615 Renaissance – Branle simpleIl volera dedans ma gorge
 Il a volĂ© dedans ma gorge
 Il volera dedans la vĂŽtre
 J’ai un oiseau qui vole...“De l’esprit Ă  l’envie” Page 28 Christian HuguesChants Ă  danser paroles et musiques Vous qui n’avez pas d’amants Traditionnel Bas-Berry – BourrĂ©e Ă  2 temps ; Rond d’Argenton ; Scottish ; en ternaire Rondeau ; Chapelloise
 “Chansons populaires dans le Bas-Berry” Barbillat-Touraine [BT093-1]Je me suis en allĂ©e au bois sans serviteur } bis Je me suis Ă©criĂ©e Au voleur ! au voleur ! »Il est venu t’un loup qui m’a fait grand frayeur Mon amant est venu la r’prendre avec ardeur } bis Vous qui n’avez pas d’amants, Mon amant est venu la r’prendre avec ardeur n’auriez-vous pas peur Et pour sa rĂ©compens’, je lui donn’rai mon cƓurIl est venu-t-un loup qui m’a fait grand frayeur Et pour sa rĂ©compens’, je lui donn’rai mon cƓurM’a pris dans mon troupeau la brebis la meilleure Mon cƓur sera le sien, le sien sera le mienM’a pris dans mon troupeau la brebis la meilleureJe me suis Ă©criĂ©e Au voleur ! au voleur ! » RĂ©veillez-vous belle endormie Traditionnel Bas-Berry – Valse 6/8 passĂ© en 3/4 “Chansons populaires dans le Bas-Berry” Barbillat-Touraine [BT039-2]RĂ©veillez-vous belle endormie, } bis Laissez-les fair’, laissez-les dire, } bisRĂ©veillez-vous car il est jour. Laissez parler qui voudera } bisMettez la tĂȘte Ă  la fenĂȘtre, C’est en dĂ©pit de jalousieVous entendrez parler de vous. Moi j’aimerai qui m’ vient m’appeler Ă  cette heure ? } bis Mon bon ami, revenez viteQui frappe pour me rĂ©veiller ? Et n’écoutez pas les jalouxC’est votre pĂšre et votre mĂšre BientĂŽt nous irons Ă  l’égliseQui parlent de nous marier. Et je resterai avec saison, printemps aimable Propositions de variantes de la phrase COĂč j’entends chanter les oiseauxAh ! que l’amour est agrĂ©able } bisSeulette en gardant mon les chevaux de chez mon pĂšre } bisSont mieux la nuit que vous le jourIl ont du foin et de l’avoine,Trois coups d’étrille au point du jourJ’ai bien filĂ© quatre fusĂ©es } bisEn attendant votre retourMais tout en filant la cinquiĂšmeL’alouette a chantĂ© le jour.1 Toutes les finales en “e” fĂ©minines sont Hugues Page 29 “De l’esprit Ă  l’envie”Chants Ă  danser paroles et musiques DerriĂšre chez nous Traditionnel Auvergne – Scottish-valse ; danse “l’Hirondelle” “Chants et danses du Massif-Central” r. J. SĂ©gurelDerriĂšr’ chez nous y a une montagne Moi et mon amant la montons souventEn la montant grand dieu qu’il y a de peine En la descendant quel soulagement Le message du rossignol Traditionnel Bas-Berry – Valse “Chansons populaires dans le Bas-Berry” Barbillat-Touraine [BT019-2]Rossignol prend la lettre, au chĂąteau il s’en va. } bis Dessus le pont de Nantes, non, non, je n’irai pas, } bisBelle Nanon, votre amant est en peine OĂč j’n’ai parents, ni bons amis, ni frĂšres } bisSi vous l’aimez, Belle, autant qu’il vous aime. À qui confier mes pein’s et mes m’aimer tant qu’je l’aime, non, non, ça n’se peut pas. Des pein’s et des misĂšres, Nanon, t’en aura pas, ïȘ bis Je te promets la foi du mariageIl a toujours dedans son espĂ©rance Jure-moi donc d’en faire un bon m’emmener dessus le pont de la contradiction entre le 1er et le 2Ăšme couplet est conservĂ©e comme la forme populaire communĂ©ment entendue. La destinĂ©e, la rose au bois Traditionnel Bas-Berry – Polka piquĂ©e “Chansons populaires dans le Bas-Berry” Barbillat-Touraine [BT061-2]Quand la maison est propre, les galants ils y v’nont Si l’coffre i fait la sourde, les galants is restont... Is caressont la fille, Ă  la mĂšre is causont...Ils y v’nont quatr’ par quatre, – Madame, ouvrez-nous donc Mais si l’coffre i rĂ©sonne, les galants is s’taisont... Quand la maison est sale, les galants is s’en vont...– Madame, ouvrez-nous donc } ritournelle Is s’en vont quatr’ par quatre, en tapant du talon... La mĂšre al les rappelle, – Galants, revenez donc...La destinĂ©e, la rose au bois – Non pas, non pas, la mĂšre, vot’ coffre il est plein d’son...– Madame, ouvrez-nous doncIls y v’nont quatr’ par quatre – Madame, ouvrez-nous doncIls s’assitont sus l’coffre En tapant du talon,En tapant du talon, La destinĂ©e
En tapant du talon“De l’esprit Ă  l’envie” Page 30 Christian HuguesChants Ă  danser paroles et musiques D’oĂč venez-vous si crottĂ© Traditionnel – Branle double “Chansons populaires du Val de Loire” Maurice ChevaisBinaire essayer en ternaireTernaire lĂ©gĂšrement diffĂ©rente, la musique convient aussi Ă  la version binaireQue m’avez-vous apportĂ©, Monsieur le CurĂ© ? } rĂ©p Je voudrais me confesser
 T’as donc commis un pĂ©ché  Celui de trop vous aimer
 Il faudra t’en corriger
Des souliers blancs pour danser, Simone, ma Simone, M’en corriger, j’en mourrai
 Il faudra donc t’enterrer
 Le ferez-vous sans pleurer
 Oui, puisqu’il faudra chanter
Des souliers blancs pour danser, ma petite mignonne. Quell’ chanson vous chanterez
 Requiescat in pace
Voulez-vous me les donner
 Il faut pour ça les gagner
Que faut-il pour les gagner
 Savoir lire et bien filer
Proposition passer du binaire au ternaire et vice versa pour influer sur le style de la danse. Suez XXe siĂšcle – Scottish p. et m. Guy BĂ©artSuppose qu’on ait d’l’argent bis On l’appellerait Suez bis On f’rait payer tous les gens bisEt qu’on soit intelligent bis Ça je peux te l’assurer bis Ça nous f’rait beaucoup d’argent bisPour pas faire les imbĂ©ciles bis Et lĂ  bougre d’animal bis Puisqu’il faut t’expliquer tout bisOn s’achĂšterait une ville bis On se creus’rait un canal bis On rentrerait dans nos sous bisTout rĂ©pĂ©ter depuis le dĂ©but Tout rĂ©pĂ©ter depuis le dĂ©but Tout rĂ©pĂ©ter depuis le dĂ©but+ Badabadam dabadam + Badabadam
 ïźâ€Š dans nos sous dabadam dadam Puis avec cet argent-là
Écrit en notes Ă©gales, ce chant s’interprĂšte avec beaucoup de swing. On s’achĂšt’rait Panama !Christian Hugues Page 31 “De l’esprit Ă  l’envie”Chants Ă  danser paroles et musiques Quand j’étais fille Ă  votre Ăąge Traditionnel Nivernais, Morvan – Valse “Chansons populaires du Nivernais et du Morvan” Millien-Delarue tome 3En entrant dans l’église, } bis Adieu les jeunes filles, Voyez cette belle ceintureUn romarin dedans ma main, } bisUne couronn’ dessur ma tĂȘte, C’est aujourd’hui qu’il faut nous quitter, qui fait trois fois le tour de moi,AccompagnĂ©e d’tous mes parents. Faut donc s’y mettre au rang des femmes, C’est ma sagess’ qui me la donne, Adieu plaisir, adieu gaietĂ©. FĂ©licitĂ© de mon sortant de l’église, bis Oh ! voyez-vous cette bell’ couronne Oh ! j’ai un merveilleux anneau d’or Qui est aujourd’hui sur ma tĂȘte, Qui fait tout le tour de mon doigt,}Toutes les jeun’s filles autour de moi, C’est ma sagess’ qui me la donne, C’est mon mari qui me le donne FĂ©licitĂ© de mon mari. Pour passer ses jours avec moiPlus je les vois, plus j’les regarde, bis}C’est un denier de pleurs pour moi. À l’ombre du cƓur de ma mie p. et m. Georges Brassens XXe siĂšcle – Ballade ; MazurkaEn chanson telle que BrassensÀ danser en mazurkaÀ l’ombre du cƓur de ma mi’ Alors cet oiseau de malheur Tant de rumeurs, de grondements,Un oiseau s’était endormi Se mit Ă  crier Au voleur », Ont fait peur aux enchantements,Un jour qu’elle faisait semblant, Au voleur » et À l’assassin » Et la belle dĂ©sabusĂ©eD’ĂȘtre la Belle au bois dormant. Comm’ si j’en voulais Ă  son sein. Ferma son cƓur Ă  mon moi, me mettant Ă  genoux, Aux appels de cet Ă©tourneau, Et c’est depuis ce temps, ma sƓur,Bonnes fĂ©es, sauvegardez-nous ! Grand branle-bas dans Landerneau. Que je suis devenu chasseur,Sur ce cƓur j’ai voulu poser Tout le monde et son pĂšre accourt Que mon arbalĂšte Ă  la mainUne maniĂšre de baiser. AussitĂŽt lui porter secours. Je cours les bois et les chemins.“De l’esprit Ă  l’envie” Page 32 Christian HuguesChants Ă  danser paroles et musiques L’avant-veille de mes nocesTraditionnel Poitou – Ronde Ă  Sidonie Ă  pas unique ou Ă  2 pasL’avant-veille de mes noces } rĂ©p RefrainAh ! que le temps m’y duraitJ’ai r’gardĂ© par la fenĂȘtre } bis 
 Ma mĂšr’ qu’était Ă  la porte,J’ai vu la Lun’ qui riait brillait Qu’entendait tous mes discoursCe joli jour arrive arriv’, ce joli jour arrivera } rĂ©p 
 Que dis-tu maudite fille Oh ! mais ton papa le sauraJ’ai r’gardĂ© par la fenĂȘtre } bis } rĂ©pJ’ai vu la Lun’ qui riait brillait 
 Ma mĂšr’ couche avec un hommeJ’lui ai dit Maudite Lune Et pi moi je n’y couch’ pasNe descendras-tu pas plus bas ? » Trois petites notes de musiqueXXe siĂšcle – Valse p. Henri Colpi ; m. Georges DelerueLa la la la je vous aime Vrai elle Ă©tait si jolie La la la la la tout rĂȘvechantait la rengaine, Si fraĂźche Ă©panouie rime avec s’achĂšve,la la mon amour Et tu n’ l’as pas cueillie le tien n’ rime Ă  rienDes parol’s sans rien d’ sublime Vrai pour son premier frisson Fini avant qu’il commencepourvu que la rime Ell’ t’offrait un’ chanson le temps d’une danseamĂšne toujours À r’prendre Ă  l’unisson l’espac’ d’un refrainUne romanc’ de vacances La la la la la la la la la la la la la la la laQui lancinant’ vous relance da Capo aller Ă  la codaChristian Hugues Page 33 “De l’esprit Ă  l’envie”Chants Ă  danser paroles et musiques XXe siĂšcle – Java La java p. Albert Willemetz, Jacques Charles ; m. Maurice Yvain 1922“De l’esprit Ă  l’envie” Page 34 Christian HuguesChants Ă  danser paroles et musiques Un petit cabanon XXe siĂšcle – Java p. RenĂ© Sarvil ; m. Vincent Scotto 1935A C’est bien beau ton cabanon, B Un petit cabanon C À l’intĂ©rieur une chambre et c’est soufflĂ© Cupidon, Pas plus grand qu’un mouchoir de poche, Dans cette chambre-lĂ , il faut un lit surtoutMais il sera plus joyeux Un petit cabanon Et dans ce lit, un oreiller moelleuxLorsque vous serez deux. Au bord de la mer sur des roches. Mais sur cet oreiller, il faut deux est mon vif dĂ©sir. Pour vivre il fera bonSi vous vouliez venir, Si l’amour Ă  son toit accroche D RefrainIl deviendra un chĂąteau Son pavillon lĂ©ger C’est pourquoi sans façon,Si nous y chantons en duo. OĂč l’on voit deux cƓurs enlacĂ©s. Je me dis lĂ  dans ma caboche Le bonheur, tĂ©, mon bon !InterprĂ©tation A couplet A, B faux refrain, C couplet C, D refrain C’est un tout petit cabanon. idem une 2Ăšme fois. Pour finir, le refrain peut ĂȘtre bissĂ©. Je suis garçon malheureux Traditionnel Auvergne – BourrĂ©e “Chants et danses du Massif-Central” r. Jean SĂ©gurelSur ce rocher, y a un’ claire fontaine, Sur ce rocher, y a un’ haute montagne, Le mal d’amour est une grande peineTout Ă  l’entour, y a des roses d’amour. Les amoureux y montent tous les jours. Quand on le tient, il vaudrait mieux mourirToute la nuit le rossignol y chante, Venez-y donc ma bien chĂšre compagne, L’herbe des prĂ©s qui n’est tant souveraine,Soir et matin jusqu’au lever du jour. Nous y prendrons le plaisir de l’amour. L’herbe des prĂ©s ne peut pas le Hugues Page 35 “De l’esprit Ă  l’envie”Chants Ă  danser paroles et musiques Avanie et framboise XXe siĂšcle – Tango p. et m. Boby LapointePour sĂ»r qu’elle Ă©tait d’Antibes1, Elle avait peu d’avantages. Davantage d’avantages,C’est plus prĂšs qu’ les CaraĂŻbes, Pour en avoir davantage, Avantagent davantage,C’est plus prĂšs que Caracas. Elle s’en fit rajouter Lui dis-je, quand elle revintEst-c’ plus prĂšs que PĂ©zenas ? À l’institut de beautĂ©. Avec ses seins n’ sais pas. Ah, ah, ah ! Deux fois dix !Et tout en Ă©tant Française, On peut dans le Maine-et-Loire Permets donc que je lutineL’était tout de mĂȘme Antibaise. S’offrir de beaux seins en poire. Cette poitrine bien qu’elle soit française, Y a un institut d’Angers Mais elle m’a Ă©chappĂ©,Et malgrĂ© ses yeux de braise, Qui opĂšre sans danger A pris du champ dans le préÇa n’ me mettait pas Ă  l’aise Des plus jeun’s aux plus ĂągĂ©s. Et j’ n’ai pas couru aprĂšs,De la savoir Antibaise, On peut presque tout changer, Je n’ voulais pas attraperMoi qui serais plutĂŽt pour ! ExceptĂ© ce qu’on n’ peut pas ! Une angevin’ de poitrine !Quelle avanie !
 Quelle avanie !
 MoralitĂ© Avanie et mamelles1 Toutes les finales en “e” fĂ©minines sont prononcĂ©es sauf Ă©lision notĂ©e. Sont les framboises du destinProposition porter la voix glissando de la blanche vers la noire “Françoise”
 ; raccourcir la noire en fin de phrase “adjudant” Les lavandiĂšres Traditionnel Bretagne – Ronde “morguĂ©e” Ă  rapprocher du branle des lavandiĂšres de la RenaissanceLa phrase non rĂ©pondue peut alterner Au dernier Trois coups d’ battoir, trois coups d’ savon... Au bord de la riviĂšre Ya plus qu’un’ lavandiĂšre } rĂ©pavec Ell’s tap’nt du pied et ell’s s’en vont... Ell’ tap’ du pied et ell’ s’en va, v’lĂ  comm’ la lavandiĂšre ell’ fait...“De l’esprit Ă  l’envie” Page 36 Christian HuguesChants Ă  danser paroles et musiques XXe siĂšcle – Tango Tel qu’il est p. Maurice Vandair & Charlys ; m. Alexander 1936Il est carrĂ© mais ses Ă©paules Le boulot pour lui, c’est la chosePar du carton sont rembourrĂ©es. La plus sacrĂ©e, il n’y touch’ il est tout nu, ça fait drĂŽle, Pour tenir le coup, il se doseOn n’en voit plus que la moitiĂ©. De quintonine Ă  tous les r’ n’a pas un seul poil sur la tĂȘte Ce qui n’est pas marrant, c’est qu’il ronfle,Mais il en a plein sur les gambettes On dirait un pneu qui se celui qu’il a dans la main, Et quand il faut se bagarrer,C’est pas du poil, c’est du crin. Il est encor’ J’avais rĂȘvĂ© de prendre d’avoir un homme ; Un garçon chic et distinguĂ© Un vrai de vrai bien balancĂ© ; Et mĂȘm’ s’il est plein de MalgrĂ© qu’il ait bien des dĂ©fauts ; s’il a qu’il ait l’air anormal ; Mais je sais qu’il Mais j’ m’en fous, il me plaĂźt tel qu’il est. C’est un fait, tel qu’il est, il me plaĂźt Jean Petit qui danse Chanson populaire XVe ou XVIIe siĂšcle – Animation De son doigt, de sa main, de son bras, du son coude, de son pied, de sa jambe, de son nez
 La phrase B Ă©numĂšre les Ă©lĂ©ments du corps citĂ©s depuis le Hugues Page 37 “De l’esprit Ă  l’envie”Chants Ă  danser paroles et musiques Pelot d’Hennebont Traditionnel Bretagne – Andro Pelot de Betton, texte modifiĂ© par Bernard Baudriller Tri YannÀ la bataill’, je combattions }rĂ©p Il a quĂ©ri un biau ruban Ma mĂšr’ si j’meurs en combattant,Les ennemis de la nation Et je n’sais quoi au bout d’argent. J’vous enverrai ce biau rubanEt tous ceux qui se prĂ©sentiont Il m’dit “Bout’ ça sur ton habit Et vous l’bout’rez Ă  votr’ fusiau r. Et combat toujours l’ennemi.” En souvenir du gars Pelot.}À grands coups d’ sabr’ les Ă©mondions. Dit’s Ă  mon pĂšre, Ă  mon cousin,Le roi Louis m’a z’appelĂ©, Faut qu’ce soye quĂ©qu’ chos’ de prĂ©cieux À mes amis que je vais Sans-Quartier qu’il m’a nommĂ©. Pour que les autr’s m’appell’nt Monsieur Je suis leur humble serviteurSir’, Sans-Quartier, c’est point mon nom, Et bout’nt la main Ă  leur chapiau Pelot qui vous embrass’ de dit “J’m’appell’ Pelot d’Henn’bont.” Quand ils veul’nt conter au Pelot. Frantz XXe siĂšcle – Valse p. et m. Guy BĂ©artChĂ©rie rentre, rentre chez toi ChĂ©rie rentre, tu dois rentrer ChĂ©rie rentre en ce momentTon mari est presque froid Ton mari est dĂ©cĂ©dĂ© On doit lire son testamentMon mari est presque froid Mon mari est dĂ©cĂ©dĂ© Que dis-tu en ce momentQu’on lui brĂ»le un feu de joie Y a plus rien qui puisse l’aider On doit lire son testamentRefrain } bis Ă  2 voix Refrain Non, mon cher Frantz plus une seul’ danse Je vais courir pleurer mon vieux mariXxxx homme ; Xxxx femme En revenant de Charenton Ă©d. Christophe Ballard 1724 Renaissance – Branle du PoitouEn revenant de Charenton Ziste zeste patapon } rĂ©p Qui racontait Ă  MargotonJ’ai rencontrĂ© MaĂźtre Guillon Comme on fait l’amour sans façon Or, Ă©coutez, voici le bonZiste zeste malepeste Qu’il est leste qu’il est preste Ziste zeste ce garçon } rĂ©p La Belle ne lui dit pas non Elle s’assit sur le gazonJ’ai rencontrĂ© MaĂźtre Guillon zeste patapon } rĂ©p Mais j’ai de la discrĂ©ti-onQui racontait Ă  Margoton... Ainsi s’achĂšve ma chanson11 ajout personnel et optionnel Christian Hugues“De l’esprit Ă  l’envie” Page 38Chants Ă  danser paroles et musiques Java qu’est-c’que tu fais lĂ  XXe siĂšcle – Java p. Eddy Marnay ; m. Emil Stern 1955 ChambriĂšre Renaissance – Branle coupĂ© d’aprĂšs Jehan Planson Ă©d. Ballard 1587 Une voix pour mener la ronde. Simple sur “Hola, hola”La chamberiĂšr’ fut habile, }rĂ©p – À quoi faire irai-je Ă  Rome, }rĂ©p Mais lĂ  survint sa maĂźtresse }rĂ©pPrit son chaperon de drap. Quand les pardons sont deçà ? – Que Diable faites-vous lĂ  ? Si la prend et si l’embrasse,– Monsieur, ma dame vous mande Sur l’herbette la jeta. – Taisez-vous, taisez, MaĂźtresse,Que son mari n’y est pas. Taisez-vous, l’on se hola ! Je tiens la dame peu sage Qui belle chambriĂšre a. }rĂ©pChristian Hugues Page 39 “De l’esprit Ă  l’envie”Chants Ă  danser paroles et musiques ChambriĂšre d’aprĂšs Jehan Planson Ă©d. Ballard 1587 À 4 voix pour faire danser. Simples sur “Hola, hola” Renaissance – Branle coupĂ©La chamberiĂšr’ fut habile, }rĂ©p – À quoi faire irai-je Ă  Rome, }rĂ©p Mais lĂ  survint sa maĂźtresse }rĂ©pPrit son chaperon de drap. Quand les pardons sont deçà ? – Que Diable faites-vous lĂ  ? Si la prend et si l’embrasse,– Monsieur, ma dame vous mande Sur l’herbette la jeta. – Taisez-vous, taisez, MaĂźtresse,Que son mari n’y est pas. Taisez-vous, l’on se hola ! Je tiens la dame peu sage Qui belle chambriĂšre a. }rĂ©p“De l’esprit Ă  l’envie” Page 40 Christian HuguesChants Ă  danser paroles et musiques C’est notre chambriĂšre Traditionnel Ouest, Est – Ronde Collectage Abel Soreau - Le Grand FougerayNombreuses versions de Bretagne en VendĂ©e, dans l’Est Jura, etc. avec, entre autres, des diffĂ©rences dans les notre valet Pierre qui la reconsolait. } rĂ©p La vache Ă©tait fringante, elle a jouĂ© du jarret Elle a cassĂ© la jatte, elle a gĂątĂ© le laitIl lui disait Ma Jeanne, Jeanne, veux-tu du lait? Elle a jetĂ© le garce par-dessus le tabouret Il a jurĂ© Saint Yaume c’est le nom qu’il portaitJoue de ton tambourin, Pierre } rĂ©p Que jamais dessous vache il ne s’accroupiraitJoue de ton tambourinet Qu’il n’ait eu une coĂ«ffe ou ben un beau colletA rĂ©pondu la Jeanne, oui bien qu’elle en voulaitPi-erre a pris une jatte, sous la vache il s’en vait À l’auberge de l’écu ainsi dĂ©fini par moi ! Traditionnel – Branle coupĂ©Tout’s les filles de Paris bis Une vieill’ se prĂ©senta bis La vieille, en s’en retournant bisDe Montmartre Ă  Saint-Denis bis Qui des leçons demanda. bis Marmonnait entre ses dents bisOnt vendu leurs chemisettes, Par la porte de derriĂšre Ah ! Vous me la baillez belleLeurs jarretiĂšr’s, leurs collerettes,Pour avoir un p’tit Ă©cu, Fait’s-moi passer la premiĂšre. De me croire encor’ apprendre Ă  jouer de l’épinette,Pour avoir un p’tit Ă©cu, Tiens, voilĂ  mon vieil Ă©cu VoilĂ  cinquante ans et plusPour apprendre Ă  jouer du ... Pour apprendre Ă  jouer de l’épinette. Que je sais jouer de l’épinette. Tiens, voilĂ  mon vieil Ă©cu VoilĂ  cinquante ans et plus Pour apprendre Ă  jouer du ... Refrain Que je sais jouer du ... Refrain bis Vieille, retournez-vous-en bis La morale de ceci,Trou la la, trou la la Et reprenez votre argent bis Je vais vous la dire ici. bisTrou la, trou la, trou la laire Car ce n’est pas Ă  votre Ăąge C’est quand on est jeune et belleTrou la la, trou la la Qu’on entre en apprentissage. Qu’il n’faut pas rester pucelle,Trou la, trou la, trou la la Vous avez trop attendu Faut profiter d’son Ă©cu Pour apprendre Ă  jouer de l’épinette. Pour apprendre Ă  jouer de l’ double 2 fois plus rapide suivi de Vous avez trop attendu Faut donner son p’tit Ă©cu 2 frappĂ©s Pour apprendre Ă  jouer du ... Refrain Pour apprendre Ă  jouer du ... RefrainOn peut aussi continuer tous les “Trou la la” en simplesChristian Hugues Page 41 “De l’esprit Ă  l’envie”Chants Ă  danser paroles et musiques Claude Gervaise Sur toutes demoiselles Renaissance – Branle doubleSur toute demoiselles }rĂ©p Ce n’est pas de merveille }rĂ©p Afin qu’à Dieu souvienne }rĂ©pQu’à ce jour crĂ©a Dieu Si je suis amoureux ; Que je fus votre ami,Qu’à ce jour crĂ©a Dieu } rĂ©p Si je suis amoureux ; } rĂ©p Que je fus votre ami, } rĂ©pDame vous ĂȘtes celle Que je dorme ou que veille, Et qu’encor soyez mienneQu’il a faite le mieux }rĂ©p J’endure mille feux. }rĂ©p Dedans le Paradis. }rĂ©pVotre bouche vermeille, }rĂ©p Dame, vous ĂȘtes belle }rĂ©pVos maintiens gracieux, Et parfaite Ă  mon maintiens gracieux, } rĂ©p Et parfaite Ă  mon grĂ©. } rĂ©pIls n’ont pas la pareille Je tiendrai vos querellesSur terre comme aux cieux. }rĂ©p Le temps que je vivrai. }rĂ©p La Fille du moulin Traditionnel Bas-Berry – Valse “Chansons populaires dans le Bas-Berry” Barbillat-Touraine [BT065-2]– HĂ©las, la Bell’, si jamais j’avais su – HĂ©las la Bell’, si j’ai perdu mon temps – Allons la Bell’, prends ton verre Ă  la main,Que mes amours t’auraient pas convenu, J’ai bien passĂ© d’agrĂ©ables moments. Faut oublier le souci, le pas tant dĂ©pensĂ© mon argent T’en souviens-tu quand nous Ă©tions tous deux, Avec le temps, ta beautĂ© pĂąlira,Au cabaret avec toi, tes parents. Dans ton jardin comme deux amoureux. Tu prendras bien l’amant qui s’prĂ©sent’ras.– Mon cher galant, si tu l’as dĂ©pensĂ©, – Mon cher galant, te vantes donc pas tant, – Mon cƓur joli, je ne sais qui l’ n’est pas moi qui te l’a de fois je t’ai dit si souvent J’ai mon honneur aprĂšs tout comme avant Toi gros dourdeau, tu l’auras toujours pas,Tu fais l’amour, galant, tu perds ton temps. Car mon honneur et ma fidĂ©litĂ©, Toi gros dourdeau, t’auras pas le plaisir J’ les ai gardĂ©s pour un autre berger. De m’embrasser ni le jour, ni la nuit. Descendez-moi je veux danser Ref... Traditionnel Pays de GuĂ©rande – Rond paludierbis + rĂ©pRefrain jusqu’à la fin rĂ©pDescendez-moi je veux danser bis + rĂ©p Par lĂ  passe un vieillard plaisant Dis rien, dis rien, vieillard plaisant Que faites-vous lĂ , jeune gens ? AprĂšs la pluie viendra le ventLĂ  il la prend il la descend bis + rĂ©p Vous pilez tout mon beau froment Il relĂšv’ra tout ton fromentIl la coucha sur le froment idem Christian Hugues“De l’esprit Ă  l’envie” Page 42Chants Ă  danser paroles et musiques La fille de la meuniĂšre Traditionnel France – Animation la Gigouillette* Variantes du 1er couplet Sa maman ne voulait guĂšre Autre refrain
 Qui dansait avec les gars... Son papa ne voulait pas }En gigouillant gigouillant de la gigue
 Qui dansait avec Lucas Elle a perdu sa jarr’tiĂšre rĂ©p
 Sa jarr’tiĂšr’ qui t’nait son bas Sa jarr’tiĂšr’ qui n’tenait pas En gigouillant gigouillant du mollet* Version trouvĂ©e dans “Chants et danses du Massif-Central” page 49Y a trois gars qui veul’nt ma fille } bis Y en a deux qui se chagrinentY en a deux qui n’l’auront pas Y en a un qui s’en fait pas Ah ! LĂšve donc lĂšve donc la gigue C’est P’tit Pierr’ qui aim’ ma fille Ah ! LĂšve donc, lĂšve donc plus haut Ce s’ra lui qui l’épous’ra Nagawika Paroles et musique Jacky Galou Animation ; Percussion corporelleQuand je serai grand } rĂ©p Sur mon cheval blanc } rĂ©pNagawika } rĂ©p Nagawika } rĂ©pJ’aurai un arc et un carquois, Nagawika, Nagawika } rĂ©p J’irai plus vite que le vent, Nagawika, Nagawika } rĂ©pAvec mes flĂšches } rĂ©p Autour du feu } rĂ©pNagawika } rĂ©p Nagawika } rĂ©pJe chasserai le grand bison, Nagawika, Nagawika } rĂ©p Je danserai toute la nuit, Nagawika, Nagawika } rĂ©pChristian Hugues Page 43 “De l’esprit Ă  l’envie”Chants Ă  danser paroles et musiques J’ai mon amant pour rire Traditionnel – Rond d’Argenton ; Rondeau en couple ; Cramignon liĂ©geois ; Animation A B CVersion de B et CJe prenderai mon cher amant, ma foi, pour compagnie } bis Prenez-en un, prenez-en deux mais ne l’allez point direQuand nous fum’nt au milieu du bois, il commence Ă  me dire Ah ah Car si mon pĂšre le savait, il m’en ferait mourire Quand Ă  ma mĂšre, j’en suis sĂ»re, ell’ ne ferait qu’en rireJ’ai mon amant pour rire avec moi } rĂ©p Ell’ se souvient comme ell’ faisait quand elle Ă©tait jeun’ filleJ’ai mon amant pour rireJe voudrais voler un baiser sur votre bouch’ ma mie ... Chant de fiançailles ou Chant des livrĂ©es Traditionnel Bas-Berry – Branle coupĂ© arrt CH “Chansons populaires dans le Bas-Berry” Barbillat-Touraine [BT120-2]Ouvrez, ouvrez la porte, Nanette, la jolie, } bis DanseJ’ai “un beau bouquet” Ă  vous prĂ©senter } bis DG double Ă  gauche ; DD double Ă  droiteOuvrez votre porte et laissez-moi entrer SG simple Ă  gauche ; SD simple Ă  droite TG tour Ă  gauche en 4 appuis Ma mĂšre est dans sa chambre, mon pĂšre est en colĂšre Et moi je suis fille de si haut prix, J’ouvre pas ma porte au milieu de la prĂ©sent diffĂ©rent est proposĂ© par couplet un beau bonnet, un beau jupon, un beau corsage, un beau fichu, un tablier, un’ bell’ quenouille, un’ bell’ couronne
Au prĂ©sent “un anneau d’or” proposĂ©, le refrain rĂ©pond Ma mĂšre va descendre, je vois sourir’ mon pĂšre } bisEt moi je suis fille de si haut prix,J’ouvre bien ma porte, entrez mes bons amis. mon bon ami ?“De l’esprit Ă  l’envie” Page 44 Christian HuguesChants Ă  danser paroles et musiques La fille au coupeur de paille Traditionnel VendĂ©e, Bretagne – Ronde Ă  3 pas ; MaraĂźchine ; Tour “Chansons et rondes enfantines des provinces de France” WeckerlinJamais je n’oublierai la fille au coupeur de paille, jamais je n’oublierai la fille au coupeur de blĂ©} }Il n’en est pas de plus belle Nous somm’s trois qui veul’nt sa fille Nous somm’s deux qui n’l’auront pasentre Paimpol et TrĂ©guier rĂ©p En dansant l’autre dimanche rĂ©p } rĂ©p m’a sourit si tendrement La fille du coupeur de paille Traditionnel VendĂ©e, Bretagne – MaraĂźchinePuis mĂȘmes paroles que la version 1 ou en chant Ă  dĂ©compter Variante de la phrase B pour les 2 versions ci-dessusNote pour les 2 versions ci-dessus ● le chant peut commencer indiffĂ©remment par les phrases A ou B ; ● les phrases A et B peuvent ĂȘtre combinĂ©es entre elles. Par exemple, A1+B2, etc., ce qui donne 4 versions. La fille du coupeur de paille Traditionnel – Ronde toutes possibles La petite Morvandelle Traditionnel – Branle Ă  6 du Morvan ; BourrĂ©e Ă  2 tempsPour danser la bourrĂ©e Ă  2 temps, chanter plutĂŽt “Elle alla danser, elle alla chanter”Christian Hugues Page 45 “De l’esprit Ă  l’envie”Chants Ă  danser paroles et musiques J’ai une commission reconstitution Marguerite Henry-Rosier Traditionnel Franche-ComtĂ© – Branle du JuraSi j’la dis Ă  l’alouette tout le monde le saura } rĂ©p Trouve la porte fermĂ©e, par la fenĂȘtre il entra Les dames Ă©taient assises, humblement les saluaRossignol du vert bocage, faites-moi ce plaisir-lĂ La violette double double La violette doublera } rĂ©p Bonjour l’une, bonjour l’autre, bonjour la bell’ que voilĂ L’rossignol prend sa volĂ©e, au chĂąteau d’amour s’en va Votre ami m’envoie vous dire que vous ne l’oubliiez pasÀ rapprocher des chants “La rose et le rosier” p. 32 dont on peut adopter et adapter les paroles pour prolonger de 2 variantes musicales Ă©vitant la rĂ©pĂ©tition du “la” et que l’on peut chanter Ă  2 voix Je mĂšne les loups Traditionnel Berry – BourrĂ©e Ă  2 temps source “L’arbre Ă  danses” ADP Atelier de la danse populaireJe mĂšne les loups, mĂšne les loups, laissez donc faire rĂ©p Je n’irai pas au bord de la riviĂšre, } rĂ©p Je n’irai pas si mon ami n’y est pas. } rĂ©p}Je mĂšne les loups, mĂšne les loups, loin de chez nous 2 Nous danserons au bord de la riviĂšre,Les blancs s’en vont1 le long de1 la riviĂšre, } rĂ©p Nous danserons quand les loups partirontLes blancs s’en vont, les rouges resteront.1 Écouter la diffĂ©rence sans fa diĂšse. 2 Couplet ajoutĂ© Ă  la source. En faire d’autres dans le mĂȘme et entremĂȘler avec “Le long du chemin” et la suite p. 23 qui sont de la mĂȘme veine et dans le mĂȘme esprit. Les enfants sans soucy Traditionnel Bourgogne – MarcheLes voulez-vous connaĂźtre les enfants sans soucis } rĂ©p Je viens de la taverne, mon argent rĂ©panduIl faut les aller prendre un dimanche matin } rĂ©p Si tu voulus me croire, ton argent t’aurais euSortant de la grand messe Compagnon d’oĂč viens-tu ? Tu aurais bu de l’aigre et laissĂ© ce bon vin J’aurais vendu ma robe et mon pourpoint satin Rossignolet sauvage, rossignolet joli Va-t-en dire Ă  ma mie qu’ell’ n’aura plus d’ami Qu’il est parti en guerre, c’est pour le roi servir Servir le roi, la reine et sa patrie aussi Rossignolet sauvage, rossignolet joli Va-t-en chercher mon fifre et mon tambour joli Pour donner des aubades aux enfants sans soucis Qui sont Ă  la taverne qui mangent du rĂŽti.“De l’esprit Ă  l’envie” Page 46 Christian HuguesChants Ă  danser paroles et musiques La Belle aux trois amants Traditionnel Bas-Berry – Branle ; Branle coupĂ© ; Marche “Chansons populaires dans le Bas-Berry” Barbillat-Touraine [BT087-1]Elle a trois amants sur terre qui lui font la cour. } rĂ©p Ya du pain du beurr’ dans l’arche Ma fill’ donn’-leur z’yenLe plus jeun’ dit aux deux autres“Comment l’aurons-nous ?” } rĂ©p De vot’ pain ni de vot’ beurre Nous n’en voulons pointHĂ© ! Comment l’aurons-nous, dĂ©lirett’...HĂ© ! Comment l’aurons-nous C’est la route de Versailles, Montrez-nous l’ cheminLe plus jeun’ dit aux 2 autres “Comment l’aurons-nous ?” La Belle dessur la route les a bien rejointsNous ferons faire une vielle Tout’ garnie d’argent Adieu pĂšre, adieu mĂšre, Adieu mes parentsHĂ© ! Tout’ garnie d’argent, dĂ©lirett’... } rĂ©p Si vous m’aviez mariĂ©e Quand il Ă©tait tempsNous irons de porte en porte L’aumĂŽn’ demandant Je s’rais femme Ă  mon mĂ©nage J’aurais du bon tempsÀ la porte de la Belle Jouent un branle charmant Je s’rais femme Ă  mon mĂ©nage j’aurais du bon temps } rĂ©p Et me voilĂ  fill’ perdue Avec trois amantsAh ! Maman ce sont trois pauvres Trois pauvres mendiants HĂ© ! Avec trois amants, dĂ©lirett’ HĂ© ! Avec trois amants } rĂ©p La boiteuse Traditionnel Bretagne – Rond de Saint-Vincent sur Oust Paroles tirĂ©es de “Anthologie de la chanson de Haute Bretagne” ; musique et autres paroles de Thierry Robin23 56 7C’était une boiteus’ 1revenant du marchĂ© } rĂ©p 
 Ell’ portait sur sa tĂȘt’ des oies Ă  plein panierEll’ portait sur sa tĂȘt’ des Ɠufs Ă  plein panier Les oies s’en vont cora-coquant
Les Ɠufs s’en vont rouli-roulant } rĂ©p 
 Ell’ portait sur sa tĂȘt’ des chats Ă  plein panier La vieill’ s’en va boiti-boitant Les chats s’en vont miauli-miaulant
 1Boiteuse par derriĂšr’, 1boiteuse par-devant } rĂ©p Sur les chemins du Morbihan 
 Ell’ portait sur sa tĂȘt’ des chiens Ă  plein panier la vieill’ s’en va boiti-boitant } rĂ©p Les chiens s’en vont jappi-jappant
 2Boiteuse par derriĂšr’, boiteuse par-devant 
 Ell’ portait sur sa tĂȘt’ des vach’s Ă  plein panier
 Ell’ portait sur sa tĂȘt’ des poul’s Ă  plein panier Les vach’s s’en vont meugli-meuglant
Les poul’s s’en vont piri-pipantLes Ɠufs s’en vont rouli-roulant La vieill’ s’en va
 
 Ell’ portait sur sa tĂȘt’ qui tu veux3 Ă  plein panier Les qui tu veux3 s’en vont chantant
1 Chanter swing comme en mesures 2 -3 ou Ă©gal comme en mesures 5 -6 -7 , ou mĂ©langer les deux styles.2 Optionnelle. Chaque phrase porte un pas complet, qu’on peut rĂ©pĂ©ter Ă  loisir, pour caler, relancer la danse.3 Quelqu’un de l’assemblĂ©e
 “Bricoler” si le mot compte plus d’une ou 2 chant est Ă  rapprocher de “Il Ă©tait une fermiĂšre”, p. 14Christian Hugues Page 47 “De l’esprit Ă  l’envie”Chants Ă  danser paroles et musiques Ce moys de may ClĂ©ment Janequin ~1485-1558 Renaissance – Branle gay“De l’esprit Ă  l’envie” Page 48 Christian HuguesChants Ă  danser paroles et musiques La Morvandelle Traditionnel Morvan – Marche Paroles Maurice Bouchor 1903 Musique vieille chanson morvandelle “Le galant d’lai Nan-nette”Il souffle un Ăąpre vent parmi nos solitudes. Pourtant nous subissons un reste d’esclavage de servage.On dit que le Morvan est un pays bien rude Pourquoi ces nourrissons privĂ©s du cher breuvage ?Mais s’il est pauvre et fier, il nous plaĂźt mieux ainsi Gardons, ĂŽ mes amis, nos femmes prĂšs de nous,Et qui ne l’aime pas n’est certes pas d’ici. Nos filles et nos fils ont droit Ă  leurs veut la libertĂ© dans nos montagnes noires Allons les Morvandiaux, chantons la Morvandelle,Nos pĂšres ont luttĂ©, pour elle et non sans gloire. Les bois, les prĂ©s, les eaux, aimĂ©s d’un cƓur fidĂšle,RĂȘveurs de coups d’état, CĂ©sars de quatre sous, Nos bĂ»ches qui s’en vont, Paris s’en chauffera,Les braves Morvandiaux se moquent bien de vous. Nos gars et leurs mamans, Paris s’en on nous l’a dit, surgirent nos ancĂȘtres, Notes Brisant le joug maudit de leurs avides maĂźtres,Ils firent bien danser les moines, leurs seigneurs, - Mesures 4, 6, 10 et 12, on peut chanter plusRepus de leur misĂšre et gras de leur sueur. dynamique ou Ă©gal pour varier avec les mesures 2 et 8. - Mesure 11, on peut chanter “tant” sur un sol blanche. Allant Ă  la chasse Traditionnel Bretagne – Rond paludierJ’ai rencontrĂ© Suzanne [aussi belle qu’un jour.] [bis] } rĂ©p Car j’aperçois ma mĂšr’ qui arme son courroux. Que faites-vous ma fille, un homme Ă  vos genoux ?Belle les maux de cƓur, belle, guĂ©rissez-vous ? } rĂ©p Quand vous aviez mon Ăąg’, ma mĂšre que faisiez-vous ? Moi du berger FĂ©lix, j’en ai fait mon je vous prie de m’aimer, serais-je refusĂ© ? } rĂ©p Et du berger Colin, moi, j’en ferai le les maux de cƓur, belle, guĂ©rissez-vous ?D’auprĂšs de moi Monsieur, Monsieur retirez-vous[bis] optionnel T’as perdu ta queue mon renard Traditionnel VendĂ©e – Maraichine Variantes trouvĂ©esCi-dessus les phrases A et B. Voir l’ajout des phrases C et D en page 52. T’as perdu
 Dans les pays sauvages Ç’ui qui t’a fait c’coup mon gars... Mais celui qui t’a fait ça Y va fair’ la grimace Variante personnelle Ç’ui
 L’a fait sans crier gare Jeu reprendre en changeant d’organe griffes, Ɠil, oreilles, moustaches, nez
Christian Hugues Page 49 “De l’esprit Ă  l’envie”Chants Ă  danser paroles et musiques La Chapelotte Traditionnel Berry – BourrĂ©e Ă  3 de la ChapelotteBigez-nous... vous nous fait’s rougir Bigez-nous.. vous nous fait’s souffrir Bigez-nous... vous nous fait’s mourir Les ricochets p. et m. Georges Brassens XXe siĂšcle – Rondeau ; ChapelloiseGens en place, dormez N’anticipons pas, Et durant un temps, J’en pleurai pas mal, Sur la berge en bas Les journaux d’antanSans vous alarmer, Tout contre une pile, D’ailleurs le relatent, Le flux lacrymal La belle tĂąchait Fallait se leverRien ne vous menace. D’ fair’ des ricochets Matin pour trouver Me fit la quinzaine. D’un’ main malhabile. Une pierre n’est qu’un jeun’ sot Moi, dans ce temps-lĂ , On redessina Au viaduc d’Auteuil Je n’ dis pas cela Du pont d’IĂ©naqui monte Ă  l’assaut En bombant le torse, Au pont Alexandre ParaĂźt qu’à vue d’Ɠil L’air avantageux Jusqu’à Saint-Michel,du p’tit Montparnasse. J’étais Ă  ce jeu Mais Ă  notre Ă©chelle, Grossissait la Seine. De premiĂšre force. bis La carte du s’étonn’ra pas Et si, pont d’ l’Alma, Tu m’ donn’s un baiser, Mais c’était trop beau ;Si mes premiers pas Ai-je proposĂ© Au pont Mirabeau J’ai pas noyĂ© ma À la demoiselle ; La belle volagetout droit me menĂšrent Et moi, sans retard Un jour se perchait DĂ©tresse ineffable, J’ t’apprends de cet art Sur un ricochetAu pont Mirabeau Toutes les ficelles. Et gagnait le large. C’est qu’ l’eau coulant sous Affaire conclue, Ell’ me fit faux-bondpour un coup d’ chapeau En une heure, elle eut Pour un vieux barbon, Les pieds du zouzou L’adresse requise. La petite ingrate,À l’Apollinaire. bis En Ă©change, moi Un CrĂ©sus vivant bis Était imbuvable. bis J’ cueillis plein d’émoi DĂ©tail aggravantBec enfarinĂ©, bis Ses lĂšvres exquises. bis Sur la rive droite. Et qu’ j’avais acquis bisPouvais-j’ deviner Cett’ conviction quiLe remue-mĂ©nage Du reste me navreQue dans mon destin Que mort ou vivantCauserait soudain Ce n’est pas souventCe pĂšlerinage ? Qu’on arrive au circonvenu Nous attristons pas,Mon cƓur ingĂ©nu Allons de ce pasAllait fair’ des siennes Donner, dĂ©bonnaire,Tomber amoureux Au pont MirabeauDe sa toute pre- Un coup de chapeaumiĂšre parisienne. bis À l’Apollinaire.“De l’esprit Ă  l’envie” Page 50 Christian HuguesChants Ă  danser paroles et musiques Scottish Celle que j’aime “L’arbre Ă  danses” ADP – p. et m. Yvon Guilcher arrt YG + CHCelle que j’aime dit parfois } rĂ©p }Celle que j’aime hier m’a dit rĂ©pQu’un ami qui aime quand on aime comme elle aime } rĂ©pCelle que j’aime dit parfois Qu’un amant qui aime quand on aime comme elle aimeQu’un ami qui aime fait le premier pas Celle que j’aime hier m’a dit } rĂ©p Qu’un amant qui aime c’est mieux qu’un ami La Bastringue Traditionnel quĂ©becois interprĂ©tĂ© par La Bolduc – MixerVenez, venez, j’vas vous fair’ danser T’as pas besoin de te fĂącher, Viens dans mes bras mon cher AndrĂ©,La bastringue et pis la bastringue, ah la bastringue et pis la bastringue, oh la bastringue et pis la bastringue,Venez, venez j’vas vous fair’ danser T’as pas besoin de te fĂącher, Viens dans mes bras mon cher AndrĂ©,La queue d’votr’ rob’ va r’voler. J’ai fait’ ça c’est pour t’étriver. Viens donc, je vas t’ touĂ©, je veux pas danser Me voilĂ  donc le cƓur brisĂ©, T’as donc un beau bec sucrĂ©,ah la bastringue et pis la bastringue, La bastringue et pis la bastringue, La bastringue, la bastringue,Avec touĂ©, je veux pas danser, Me voilĂ  donc le cƓur brisĂ© T’as donc un beau bec sucrĂ©,Tu es bien trop excitĂ©. D’la pein’ que tu m’as donnĂ©e. Je suis prĂȘt Ă  r’ dis-moi donc t’es pas gĂȘnĂ©e, IntermĂšde instrumentalLa bastringue, la bastringue, Ă©ventuel Ă  jouer 4 foisMais dis-moi donc t’es pas gĂȘnĂ©e entre les m’insulter dans un’ veillĂ©e. Ajouter plein de fioritures.* Ă©triver agacer, taquinerChristian Hugues Page 51 “De l’esprit Ă  l’envie”Chants Ă  danser paroles et musiques Rossignol, rossignolet Traditionnel Sud-Ouest – Rondeau ; Branle de la vallĂ©e d’OssauRossignol, rossignolet }b+r+fin Je suis venu expressĂ©ment Si je dois me marier JĂČena filha maria te Serenadas aurĂ s lo serQui dedans les chante }bis+rĂ©p Pour te faire demande Ou si je dois attendre Que serĂ s mai contenta E lo maitin l’aubada T’as perdu ta queue mon renard suite de la page 49 Pour varier ce chant trĂšs court, ces 2 phrases C et D peuvent ĂȘtre chantĂ©es en alternance avec les phrases A et B ou jouĂ©es aux instruments s’il y en a. Paroles de CH !Tu as perdu ta queue Et tu grimaces, tu grimaces, Tu as perdu ta queue Et te voilĂ  sans queue À 10 heures dans la plaine Traditionnel Bretagne – Hanter droÀ 10 heur’s dans la plaine Au pied d’une fontaine J’ai rencontrĂ© ma mie } rĂ©p Rossignolet sauvage va fair’ des envieux, Que le printemps arrive, amusons-nous tous deux } rĂ©p Ya cor’ dix filles Ă  la Madeleine Traditionnel Bretagne – Bal paludierYa cor’ 10 filles Ă  la Mad’leine Aimons les fill’s qui sont belles } rĂ©p Les fill’s qui sont bell’s ne peuvent pas dormir Leurs amants vont les voir Ă  toute heur’ de la nuit } rĂ©p“De l’esprit Ă  l’envie” Page 52 Christian HuguesChants Ă  danser paroles et musiques Je viens de Belle-Île Traditionnel Bretagne – Bal paludierC’est dans 10 ans d’oĂč venez-vous Je viens de Belle-Île d’y faire l’amour } rĂ©p Je viens de Belle-Île mon tralalala C’est bien Ă  mon toure d’y faire l’amour } rĂ©p Grouilli, grouillon, grouillette Traditionnel QuĂ©bec – Demi-rond de l’üle d’Yeu ; Branle de BarbĂątreVersion ArbadĂ©torne Version quĂ©bĂ©coiseMe suis levĂ© de bon matin } rĂ©p J’ai descendu dans mon jardin } rĂ©p J’aim’ ça quand ça grouille Moi j’aim’ ça quand ça grouilleJ’ai descendu dans mon jardin C’était pour cueillir du raisin Grouilli grouillon grouillette Grouillez, grouillons, grouilletteJ’aim’ ça quand ça grouill’ comm’ ça } rĂ©p }Moi j’aim’ ça quand ça grouille comm’ ça rĂ©pJ’aim’ ça quand ça grouille Moi j’aim’ ça quand ça grouilleJ’ai descendu dans mon jardin... } rĂ©p C’était pour cueillir du raisin... } rĂ©pPour y cueillir du romarin... J’en avais pas cueilli trois brins...J’en avais pas cueilli trois brins... Un rossignol vint sur ma main...Qu’un rossignol vint sur ma main... Il me dit trois mots en latin...Il me dit trois mots en latin... Ces trois mots-lĂ , j’ l’ai compris bien...Que tous les homm’s ne valent rien... C’est que les homm’s ne valent rien... On peut inter-Et que les femmes encor’ bien moins... Oui mais les femmes encor’ bien moins... vertir les sexesPour les jeun’s filles il n’en dit rien... Pour les garçons beaucoup de bien Voici le mois de mai Traditionnel Bretagne – Rond de Sautron piquĂ©Voici le mois de mai oĂč les fleurs vol’nt au vent } rĂ©p Tenez, tenez ma mie, Je vous porte un prĂ©sentoĂč les fleurs vol’nt au vent si jolie mignonn’ ... si mignonnement ou Tenez, voici mes gants ou gentill’ Vous ne les port’rez guĂšr’ Que trois ou quatr’ fois l’anLe fils du roi s’en va, S’en va les ramassantIl en ramasse tant Qu’il en remplit ses gants À PĂąques, Ă  la Toussaint, À NoĂ«l, Ă  Saint-JeanIl les porte Ă  sa mie Pour lui faire un prĂ©sent Et le jour de nos noc’s Qui sera le plus blancChristian Hugues Page 53 “De l’esprit Ă  l’envie”Chants Ă  danser paroles et musiques J’ai plantĂ© un rosier Traditionnel Bretagne – Rond paludierJ’ai plantĂ© un rosier le premier jour d’avril bis } rĂ©p Ne fleurit pas pour moi car j’en ai-t-un joliJe l’ai plantĂ© le soir le matin il fleurit Ah dites-moi la Belle oĂč donc est votr’ ami } rĂ©p Il est dans la Holland’, les Hollandais l’ont pris Donn’-moi ton cƓur ma mignonn’ Que donneriez-vous bell’ pour revoir votr’ mari... T’auras le mien aussi etc. voir les paroles du “Prisonnier de Hollande” fleurit pour les bell’s qui n’ont pas de mariMusique identique Ă  celle d’“Allant Ă  la chasse” Au castĂšth de Mossur Montet Traditionnel BĂ©arn et Gascogne – Congo de Vert ; Congo du Passage d’AgenAu castĂšth de Mossur Montet Ia nau* crampas 1 ia nau crampas 2 un crampet } rĂ©pAnĂšm donc bolegatz lo pĂš QuavĂštz l’aire 1 quavĂštz l’aire 2 trufandĂšr } rĂ©pEt en onomatopĂ©es, pas plus mal ! } rĂ©pYan’ da rin’ di da din’ daï° dan’ Yan’ da ran’ daĂŻ 1 di da daĂŻ dan’ 2 di daĂŻ dan’ } rĂ©pYan’ da di da da di daĂŻ dan’ Yan’ da ran’ daĂŻ 1 da di daĂŻ dan’ 2 di daĂŻ dan’* Chant de neuf en occitan nau, ueit, sĂšt, sheis, cinc, quate qui n’est pas dit, tres, dus, un =9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1 Shens titol Traditionnel BĂ©arn et Gascogne – Congo de Vert ; Congo du Passage d’AgenTout en onomatopĂ©es } rĂ©pYan’ da lan’ da lan’ daï° leĂŻ Yan’ da lan’ da 1 lan’ dan’ daĂŻ la 2 lan’ daĂŻ laĂŻ } rĂ©pYan’ da la lin’ da la lin’ daĂŻ la la Yan’ da la lin’ da la lin’ daĂŻ la° daĂŻ, leĂŻ ornementer ces notes par exmpleNota Les 2 chants ci-dessus s’enchaĂźnent merveilleusement mĂȘme tonalitĂ© en alternant paroles et onomatopĂ©es. Ajouter Ă  l’envi bourdons et motifs mĂ©lodiques en contre-chant et rythmiques aussi.“De l’esprit Ă  l’envie” Page 54 Christian HuguesChants Ă  danser paroles et musiques DejĂČl pont de Lion Traditionnel BĂ©arn et Gascogne – Ronde du Quercy ; Rondeau Ă  deuxDejĂČl pont de Lion laderi Margarida se banha } rĂ©p Passan trĂšs cavaliers laderi TrĂšs cavaliers d’armada } rĂ©pDĂ©joul poun’ dĂ© Lioun’ ladĂ©ri Margarido sĂ© baño } rĂ©p Passoun’ trĂšs cabaliĂ© ladĂ©ri TrĂšs cabaliĂ© d’armado } rĂ©pEla se banha pas laderi ne lavan la bugada ÇĂČ fĂšt lo de davant laderi Quela bĂšla lavaira !Élo sĂ© baño pa ladĂ©ri nĂ© labo la bugado So fĂš lou dĂ© daban’ laderi QouĂ©lo bĂ©lo labaĂŻro RĂ©veillez-vous belle endormie Traditionnel Vivarais – Ballade ; Valse Collecte C. Oller & P. Lejeune, 1978 ArdĂšche Ă  rapprocher de “RĂ©veillez-vous belle endormie” du Bas-Berry p. 29RĂ©veillez-vous belle endormie1 Ci la belle s’est endormie J’entends tambour, j’entends trompetteRĂ©veillez-vous car il est jour Entre les bras de son amant J’entends le son du vi-olonMettez votre cƓur en fenĂȘtre Son cher amant qui la regarde J’entends la voix de ma maĂźtresseVous entendrez parler de vous } bis2 Les yeux brillants, son cƓur mourant Qui est lĂ -bas dans ce vallonJe ne dors pas lorsque je veille Si les Ă©toiles sont brillantes Pauvre galant3, tu es Ă  plaindreToute la nuit je pense Ă  vous Et le soleille ravissant Tu fais la cour, tu perds ton tempsMais vers minuit mon cƓur s’éveille Les jolis yeux de ma maĂźtresse Tu fais la cour Ă  une blondeMon cher amour marions-nous Y sont encore bien plus charmants Qu’à tout moment change d’amantEn ballade, ajouter mĂ©lismes sur les longues et blanches Ă  cheval sur la barre de mesure 1 les finales fĂ©minines se prononcent toutes 2 bis optionnel 3 galant ou jeune homm’ À LocminĂ© Traditionnel Bretagne – PilĂ© menuÀ LocminĂ©, en vĂ©ritĂ©, Ya bien 10 jolies filles VarianteYen a un’ par dessus tout Oh c’est cell’-lĂ  qu’elle est Ă  mon goĂ»tJ’aime la voir lon ladelira J’aime la voir Ă  rireChristian Hugues Page 55 “De l’esprit Ă  l’envie”Chants Ă  danser paroles et musiques Jean Renaud a un pommier Traditionnel Bretagne – RidĂ©e de JosselinVersion “Les Ours du Scorff”Phrases A et C bis et rĂ©pVariantes chant Ă  compter ou Ă  dĂ©compter ; “boutonnent” ou “bourgeonnent” ; “ne donn’nt” ou “n’ ramĂšn’nt” C’était un capitaine de Nantes Traditionnel Bretagne – Rond de MolĂšneIl se fit faire un beau navire } bis } rĂ©p Il commande Ă  la plus belle De larguer les voil’s au ventPour aller dans le Levant, leste, leste, } rĂ©p Il aperçoit la belle HĂ©lĂšne Qui pleurait dans les haubansPour aller dans le Levant, lestement Qu’avez-vous donc la belle Qu’avez-vous donc Ă  pleurer tantCe navire Ă©tait en ivoire } bis } rĂ©p Regrettez-vous pĂšre ou mĂšre Ou quelqu’un de vos parentsSes avirons en argent leste leste... lestement } bis } rĂ©p Je ne regrett’ ni pĂšr’, ni mĂšre Ni aucun de mes parentsLa grand’ voile Ă©tait en dentelle La misaine en satin blanc leste... Je regrette mon ami Pierre Qu’est parti dans le Levant Il est parti par vent arriĂšre Il reviendra en louvoyantL’équipage de ce navire Sont des jeun’s fill’s de 16 ans... Il reviendra mouiller son ancre Entre Basse-Indre et Saint-JeanLe capitain’ qui les commande Est un beau gars de 20 ans... Tout’s les jeun’s fill’s de ce village Viendront voir son bĂątimentLa 1Ăšre phrase musicale compte 10 notes dont 2 liĂ©es. Quand le texte n’a que 8 syllabes, remplacer la 1Ăšre croche par un 1Ăšre partie de la 2Ăšme phrase compte 7 notes. Quand le texte a 8 syllabes, ajouter une croche AVANT le temps.“De l’esprit Ă  l’envie” Page 56 Christian HuguesChants Ă  danser paroles et musiques XXe siĂšcle – Valse Le champ de naviots p. Gaston CoutĂ© 1880-1911 ; m. GĂ©rard Pierron 1945-Et lĂ -bas, tandis que j’m’esquinte Et tertous, l’pĂ©san coumme el’riche,À racler l’harbe autour des sĂąs, El’rich’ tout coumme el’pauv’ pĂ©san,Que j’su’, que j’souff’, que j’geins, que j’quinte On les a mis Ă  plat sous l’friche,Pour gangner l’bout d’pain que j’n’ai pas. C’est pus qu’du feumier Ă  passer souvent dans la s’maine Du bon feumier qu’engraiss’ ma tarreDes tas d’gens qui braill’nt coumm’ des vieaux, Et rend meilleurs les vins un pauv’ bougr’ que l’on emmĂšne V’lĂ  c’que c’est qu’d’ĂȘt’ propriĂ©tarePour l’entarrer dans l’champ d’naviots. D’eun’vigne en cont’ el’champ d’naviots !J’en ai-t-y vu d’pis l’temps que j’pioche ! AprĂšs tout faut pas tant que j’blague,J’en ai-t-y vu d’ces entarr’ments. Ça m’arriv’ra itou, tout vu passer c’ti du p’tit mioche La vi’, c’est eun abr’ qu’on Ă©lagueEt c’ti du vieux d’quater’vingts ans ; Et j’s’rai la branch’ qu’la Mort coup’ vu passer c’ti d’la pauv’fille J’pass’rai un bieau souĂšr calme et digneEt c’ti des poqu’s aux bourgeoisieaux, Tandis qu’chant’ront les p’tits c’ti des ceux d’tout’ ma famille Et quand qu’on m’trouv’ra dans ma vigne,Qui dorm’nt Ă  c’tt’ heur’ dans l’champ d’naviots ! On m’emport’ra dans l’champ d’naviots !Nota Pouiller se vĂȘtir, enfiler un vĂȘtement Hotteziau petite hotte en osier qui servait surtout Ă  transporter les petits outils Bezouet ou besouet houe large Ă  manche recourbĂ© dont se servait le vigneron pour piocher sa vigne Sautezieau masculin de sauterelle Quarquier pour quartier, mesure agraire ancienne SĂąs les ceps de vigne Poques filles Bourgeoisieau habitant aisĂ© du bourg Et tertous Ă  prĂ©sent En cont’ ou Ă  coutĂ© Ă  cĂŽtĂ© deChristian Hugues Page 57 “De l’esprit Ă  l’envie”Chants Ă  danser paroles et musiques J’ai fait une maĂźtresse Traditionnel QuĂ©bec, Centre France ? – MazurkaJ’ai fait une maĂźtresse, trois jours, ya pas longtemps } rĂ©p 1 S’il faut que je m’retire, Je me retirerai } rĂ©pMais c’est quand je vais la voire Qu’elle m’y invite Ă  boire }Et dans un couvent d’ermites, Pour l’amour d’un’ jolie fille rĂ©p rĂ©p}Du meilleur de son vin, À ta santĂ© catin. J’irai finir mes jours, Adieu donc, mes amours !À ta santĂ© Lisette, À ta santĂ© je bois. } rĂ©p L’auteur de cette chanson, C’est un p’tit cordonnier } rĂ©p1Si tu n’étais pas si jeunette, 1Je te parlerais d’amourette. Assis dessus sa selle, En cousant sa semelle, rĂ©p RĂ©parant son talon, Excusez la chanson. } rĂ©p}Attends encore un an, Je serai ton amant.1Le bonhomm’ qu’est aux Ă©coutes Entend ce discours-lĂ  } rĂ©p } rĂ©pMa fille en mariage, Elle a reçu tous les gagesD’un autre amant que vous. Galant, retirez-vous !1 comptant une syllabe de plus, “n’étais”, “bonhomm’” sont chantĂ©s sur 2 notes et dĂ©liĂ©es ; “parlerais” sur Le voleur de prunes CERDO Parthenay 002734_04 Traditionnel VendĂ©e –En revenant d’ BĂ©thune un soir de clair de lune } rĂ©p J’ai pris mon p’tit bĂąton pour en fair’ tomber uneJ’aperçois un prunier qu’était couvert de prunes Un’ bonn’ femm’ m’aperçoit crie au voleur de prunes VoilĂ  l’ bon temps qui vire qui vir’ } rĂ©p Moi j’dĂ©boutonne ma culotte et j’y fait voir la Lune VoilĂ  l’ bon temps qui vir’ longtemps Ell’ prit son p’tit cisiau voulant m’en couper une } rĂ©p Ah j’dis pardon Madame ce n’sont pas lĂ  vos prunesJ’aperçois un prunier qu’était couvert de prunes Ce sont les deux Ă©toiles qui accompagn’nt la LuneJ’ai pris mon p’tit bĂąton pour en fair’ tomber uneNota Et la queue d’la comĂšte qui fait rougir les prunesPrononcer toutes les finales muettes sans les rĂ©ponse du refrain fait un point d’orgue sur la syllabe “temps” de “longtemps”.Variantes “dure” au lieu de “vire” ; “VoilĂ  l’ bon temps pour les enfants”“De l’esprit Ă  l’envie” Page 58 Christian HuguesChants Ă  danser paroles et musiques L’oiseau dans la cage Traditionnel Bretagne – Chant de marins ; PilĂ©-menuÀ la Rochelle est arrivĂ© } rĂ©p Larguez les focs, les voil’s d’étais ...Roulez jeunes gens roulez } rĂ©p La belle s’est mise Ă  pleurer ...Trois beaux navir’s chargĂ©s de blĂ©Roulez, roulez, jeunes gens roulez Qu’avez-vous la belle Ă  pleurer ... Vous avez eu mon pucelag’ ... J’ai mis l’oiseau dans la cage Mais l’oiseau s’est envolĂ© Vous avez eu mon pucelag’ ... Mais je n’ai pas eu votre argent ...Trois dam’s s’en vont les marchander ...Marin, marin, combien ton blĂ© ? ... VarianteEmbarquez belles vous le saurez ... Qu’avez-vous la belle Ă  pleurer ...La plus belle jeune eut le pied levĂ© lĂ©ger ... J’entends mes p’tits enfant pleurer ...Le capitain’ s’est Ă©criĂ© ... Taisez-vous la bell’ vous mentez ...Larguez devant, larguez derriĂšr’ ... Jamais d’enfant n’avez portĂ©s ...“...” remplacĂ©s par “Roulez...” Ă  la fin de chaque phrase S’il plaĂźt Ă  Dieu vous en aurez ... Ils porteront bonnet, cirĂ© Et ce sera d’un marinier ... Le maĂźtre de maison Lorraine ? Traditionnel – Branle coupĂ©OĂč reste1 donc le maĂźtre de la maison ? } rĂ©p OĂč reste1 donc le fils de la maison ? } rĂ©pIl descend la rue, oublie sa charrue, } rĂ©p C’est un petit qui chasse les mĂ©sanges, } rĂ©pBien qu’il serait temps d’labourer les champs. Avec son pipeau, crie comme un crapaud... } rĂ©pChan chan chan chan chan * Croa croa croa croa *OĂč reste1 la maĂźtresse de la maison ? OĂč reste1 donc la fille de ma maison ?Elle fait la cuisine sans oeufs ni farine, Elle est Ă  la messe, reçoit des caressesVends la poule au pot, garde le magot... D’un ou deux amants, d’tout un rĂ©giment...Go go go go go * Man man man man *1Variantes OĂč reste... → Mais oĂč est...* OnomatopĂ©es de CH OĂč reste1 la servante de la maison ? En battant la chatte avec sa barratte,Danse D = double Ă  droite Elle a mis d’la crĂšm’ dans toute la piĂšce, PaD, PaG = pied en l’air droit, gauche ; Et le maĂźtre l’aime. TaG = tour Ă  gauche en 4 appuis sur 4 mesuresChristian Hugues Page 59 “De l’esprit Ă  l’envie”Chants Ă  danser paroles et musiques Au joli bois Au joly boys Renaissance – Pavane irrĂ©guliĂšre Claudin de Sermisy 1529, Ă©d. Pierre Attaingnant Jean-Marie il est malade Traditionnel Bretagne – LaridĂ©Jean-Marie il est malade, il lui faut le mĂ©decin } rĂ©p ArrivĂ©e en haut d’la cĂŽte, j’entendis sonner pour luiLe mĂ©d’cin dans sa visite lui a interdit le vin ArrivĂ©e sur l’pas d’sa porte je le vis enseveli On l’enterra sous un arbre sur lequel on inscrivitMoi qu’aimais tant tant et tant Ici gĂźt Jean-Marie, le plus grand roi des qu’aimais tant Jean-MarieLe mĂ©d’cin dans sa visite lui a interdit le vin } rĂ©pOn m’envoya Ă  la ville chercher des remĂšdes pour lui“De l’esprit Ă  l’envie” Page 60 Christian HuguesChants Ă  danser paroles et musiques Au joli bois suite Ah mon beau laboureur Christophe Ballard Ă©d., 1703 Renaissance – Branle coupĂ©Ah mon beau laboureur } bis } rĂ©p Je la poussais trois fois Sans qu’elle osĂąt mot dire...Beau laboureur de vigne o lire o lire La quatriĂšme fois Son petit cƓur soupire...Beau laboureur de vigne o lire ola } rĂ©p Pour qui soupirez-vous Marguerite ma mie... Je soupire pour vous Et ne m’en puis dĂ©dire...N’a vous pas vu passer ? Marguerite ma mie... Les voisins nous ont vus Et ils iront tout dire... Laissons les gens parler Et n’en faisons que rire...Je don’rois cent Ă©cus Qui diroit oĂč est ma mie... Quand ils auront tout dit N’auront plus rien Ă  dire...Monsieur comptez-les lĂ  Entrez en notre vigne...Dessous un prunier blanc La belle est endormie...Christian Hugues Page 61 “De l’esprit Ă  l’envie”Chants Ă  danser paroles et musiques Alors que mon cƓur s’engage Pierre Bonnet Ă©d. Ballard 1585 Renaissance – AllemandeAlors que mon cƓur s’engage En aimer une centaine Vous qui blĂąmez l’inconstanceCe n’est si non pour un jour Les courtiser nuit et jour Vous ignorez les plaisirsCar de languir en servage C’est rendre preuve certaine C’est ĂȘtre sans connaissanceCe n’est pas goĂ»ter l’amour Que l’on a beaucoup d’amour Que de n’avoir qu’un ne puis aimer longtemps Car j’aime les inconstants } rĂ©p aprĂšs chaque strophe Quin te va l’aulhada ‱ Fin avec les 4 1Ăšres mesures de la 1Ăšre Traditionnel BĂ©arn – Branle d’Ossau te va l’aulhada, aulhĂšr, } rĂ©p Lavetz que hĂštz vos, aulhĂšr ? Dro- ‱ Chaque ligne deQuin te va l’aulhada ? } rĂ©p mi dens la cabana texte s’applique Ă  2Plan que’m va l’aulhada augan Pensam a har lo miussat mesures de qui vien dilhĂšu pas tant. LeĂč aprĂšs la lhevada. ‱ Strophes 2, 3 et 5 An passat capsĂčs BagĂšs La Puish quan Ăšm arregolats la 1Ăšre syllabe de latĂšrra desirada, Batem la cailhada 2Ăšme phrase dĂ©marreLo matin son a l’omprĂšr Lo De ço qu’ùm drin fatigats en anacrouse de lavrĂšspe a la solana. Drin luenh qu’ei l’aigueta. mesure 3.“De l’esprit Ă  l’envie” Page 62 CĂšrtas, non n’ùm trop talats, So- vent bevem leitota Co qui’ns da plan de chagrin Las crabas que mancavan. En passant a l’arreplan S’i son esbarjadas. Los carboĂšns de Lavedan Las i an espleitadas Christian HuguesChants Ă  danser paroles et musiques Un jour sur la route de Paris Traditionnel VendĂ©e, Bretagne – Demi-rond de l’üle d’Yeu ; RondeUn jour sur la rout’ de Paris } bis } rĂ©p L’hĂŽtesse dit Ă  son mari...Plus de trois cents coques je vis OĂč logerons-nous tous ceux-ci...Bonjour mon coq noir, bonjour mon coq gris } rĂ©p Dans la grand’ chambre oĂč ya trois lits...À toi l’coq noir, Ă  moi l’coq gris Mais v’lĂ  qu’vers les onze heur’s minuit...Jamais je n’ai vu tant de coqs noirs } rĂ©p L’hĂŽtesse entendit un grand bruit...Jamais je n’ai vu tant de coqs gris Les coqs noirs ont mangĂ© les gris... } rĂ©pPlus de trois cents coques je vis } bisIls sont entrĂ©s Ă  l’hĂŽtellerieRefrain Ainsi finit la comĂ©die... Qui veut chasser une migraine Gabriel Bataille 1615 Renaissance – Branle double ; Chant Ă  boireQui veut chasser une migraine } rĂ©p Le vin goĂ»tĂ© par ce bon pĂšreN’a qu’à boire toujours du bon, Qui s’en rendit si bon garçonEt maintenir sa table pleine Nous fait discourir sans grammaireDe cervelas et de jambon. Et nous rend savant sans leçons. L’eau ne fait rien que pourrir le poumon Loth, buvant dans une taverne Boute boute boute, boute compagnon De ses filles enfla le sein, Vide-nous ce verre et nous le remplirons. Montrant qu’un sirop de taverne Passe celui d’un mĂ©decin. Buvons donc tous Ă  la bonne heure Pour nous Ă©mouvoir le rognon Et que celui d’entre nous meure Qui dĂ©dira son Hugues Page 63 “De l’esprit Ă  l’envie”Chants Ă  danser paroles et musiques Les lavandiĂšres Renaissance – Branle morguĂ© “OrchĂ©sographie” [p. 83] Thoinot Arbeau 1589 ; paroles CHTout li le long de la riviĂšre, Tout le li le long... } rĂ©p Ainsi font font font } rĂ©pIl y a dix lavandiĂšres De leurs battoirs et de leurs savons Ainsi font font fontElles tapotent et papotent Un p’tit tour et puis s’en vontElles ballottent et barbotent1 Variante “Tout le li le long” sur À 10 heures dans la froidure Traditionnel Bretagne – KejajÀ 10 heur’s dans la froidure Dansons sur la terre dure } rĂ©p Andro sur 4/4 ; hanter dro sur 6/4Dansons sur la terre dure lĂ©gĂšrement } rĂ©p Mouvement des bras permanent Ya longtemps que l’hiver y dure, vienne le printemps Le loup, le renard et la belette Traditionnel Bretagne – Andro ; Rond de Saint-Vincent sur OustC’est dans 10 ans, je m’en irai } rĂ©p C’est dans 9 ans, je m’en iraiJ’entends le loup et le renard chanter La jument de Michao a passĂ© dans le prĂ©J’entends le loup, le renard et la belette } rĂ©p La jument de Michao et son petit poulain } rĂ©pJ’entends le loup et le renard chanter A passĂ© dans le prĂ© et mangĂ© tout le foin } rĂ©p Ces paroles se chantent sur  L’hiver viendra, les gars, l’hiver viendra La jument de Michao, ell’ s’en repentira une musique lĂ©gĂšrement diffĂ©renteou carrĂ©ment une musique improvisĂ©e“De l’esprit Ă  l’envie” Page 64 Christian HuguesChants Ă  danser paroles et musiques Mes parents n’veul’nt pas Traditionnel Bretagne – Rond de Saint-Vincent sur OustC’est dans 10 ans je m’en irai, rĂ©p }Gai, gai, gai, mon affaire est Ă  mouĂ©, rĂ©p}Mes parents n’veul’nt pas m’laisser m’amuser MalgrĂ© mes parents, j’m’amus’rai tout l’temps. Quand je suis Ă  la cabaret Traditionnel Nivernais – Valse 6/8 Ă  l’origine passĂ© en Millien-Delarue “Recueil de chants populaires du Nivernais” tome 3Quand1 je suis Ă  la cabaret2, } rĂ©p Quante5 j’arrive Ă  la maison, } rĂ©pBien3 des gens aimont le vin. Tous mes petits enfants criont, Tous mes petits enfants vois ma femm’ qui vient m’chercher À mes oreilles. Non, ça n’est point folichon, C’est ma une lanterne Tiens, te voilĂ  donc, sac Ă  vin, Comm’ tu t’gouvernes3Oh ! je la prends sur mes genoux } rĂ©p Vous aut’, garçons Ă  marier, } rĂ©pMon petit cƓur embrassons-nous, Pauv’ camarad’s, fait’s point comm’ cinq Ă  six fais donc point la folle, C’est un’ fill’ qui m’a dĂ©laissĂ©,Oh ! je te jur’ que j’m’en irai Sur ta parole. Al a jouĂ© de finesse, Oh ! ell’ m’a mis dans l’embarras, Comm’ la 1 “Quand que je...” ; 2 ... “ret” sur 2 mesures pour un rĂ©sultat comme 4 ; 3 “Bi-en” d’origine devient “Bien” avec mĂ©lisme sur “ai” ; 4 “-nes” sur une seule mesure pour donner un total impair de mesures ; 5 D’origine “Quande”, varier en “Quante” ou “Quand que” J’ai une commission Traditionnel Poitou – Grand danse ; PolaĂŻeJ’ai un’ commission Ă  faire }} bis rĂ©p Si j’la dis Ă  l’alouette tout le monde le sauraJe ne sais qui la fera La violette double double La violette doublera } rĂ©pParoles identiques avec adaptation Ă  la musique aux “La rose et le rosier” p. 16 et Ă  “J’ai une commission” p. 46.Christian Hugues Page 65 “De l’esprit Ă  l’envie”Chants Ă  danser paroles et musiques Aimer n’est pas un crime Traditionnel Nivernais, Morvan, BĂ©arn, Bretagne... – Valse ; BourrĂ©e carrĂ©e Ă  3 temps Morvan Millien-Delarue “Recueil de chants populaires du Nivernais” tome 1Version en valse sous le titre “LĂ -haut sur la montagne” Millien-Delarue Be10qVersion en valse Millien-Delarue Be10i mode de RĂ© sur un Sol Fa♼, adaptĂ© en Sol min Fa par “La Machine”LĂ -bas dans la prairie } rĂ©p Aimer n’est pas un crime,J’ai entendu la voix } rĂ©p Dieu ne le dĂ©fend voix de ma bergĂšre Ça n’vaudrait pas la peine de vivreAh je m’en vais la consoler } rĂ©p La bell’ si on ne s’aimait pas } rĂ©pQu’avez-vous donc la belle Les moutons dans la plaineQu’avez-vous Ă  pleurer ? Sont en danger du loup,Ah si je pleure c’est de tendresse Et nous ĂŽ ma bergĂšre,Mon cher amant, c’est de t’aimer Nous somm’s en danger de l’ en bourrĂ©e “Union des groupes et mĂ©nĂ©triers Morvandiaux”LĂ -haut sur la montagne } rĂ©p Les moutons dans la plaineJ’ai entendu pleurer. } rĂ©p Sont en danger du loup,Oh ! C’est la voix de ma maĂźtresse, Et vous et moi, ma jolie bergĂšre,J’m’en vais aller la reconsoler. Nous sommes en danger de l’amour. ...de l’amourQu’avez-vous donc la belle A Les moutons vivent d’herbe,Qu’avez-vous Ă  pleurer ? Les papillons de fleurs,Oh ! Si je pleure, si je soupire, Et vous et moi, ma petite maĂźtresse,C’est du regret d’avoir aimĂ©. Nous ne vivrons que de n’est pas un crime, B Il y a trois chos’s au mondeDieu ne le dĂ©fend pas. Qui sont Ă  dĂ©sirer,Faudrait avoir le cƓur bien dur C’est le bon vin et la monnaie blancheLa bell’ pour ne point vous aimer. Et ma maĂźtresse Ă  mes cĂŽtĂ©s.C Si j’étais hirondelle Que je puisse voler D Mon sein n’est pas un arbre Pour vous y reposerSur le blanc sein de ma maĂźtresse Choisissez-vous une autre brancheOh ! Oui, j’irai me reposer Qui puisse mieux vous supporterDans toutes les strophes, prononcer toutes les finales en “e”. Suggestion finir en reprenant les strophes 3 ou bourrĂ©e chanter trĂšs vigoureusement et rigoureusement pour donner l’impulsion. Ornementations en valse chanter trĂšs rubato. Si on omet les rĂ©pĂ©titions ou pour augmenter la durĂ©e, ajouter en fin les strophes A et Bci-dessus changer “maĂźtresse” en “bergĂšre” en cohĂ©rence avec le reste du texte, voire C et D du BĂ©arn aprĂšs la strophe du BĂ©arn en page 80 aux paroles trĂšs proches sauf la strophe 3 devenue macho en inversant qui aime qui !“De l’esprit Ă  l’envie” Page 66 Christian HuguesChants Ă  danser paroles et musiques Chibeurli ou Chiberli Traditionnel Bretagne, Champagne, Jura, Morvan, Nivernais... – AnimationChibeurli chibeurla On dit qu’elle est malade Chibeurli chibeurla On dit qu’elle en mourra } rĂ©p Version de Champagne LangresChiberli chiberla On dit qu’elle est malade Chiberli chiberla On dit qu’elle en mourra } rĂ©pVion vion vion To pa les e-tons Zen zen zen To pa los e-tenn’Chiberli chiberla On dit qu’elle est malade Chiberli chiberla On dit qu’elle en mourraJean Jean Jean La bouteille au cul Si tu la cass’s Tu s’ras pendu Deux versions de Bretagne Jibidi jibida~~~~~Jibidi jibida On dit qu’elle est malade Jibidi jibida Qu’ell’ ne reviendra pasJibidi jibida On dit qu’elle est malade Jibidi jibida On dit qu’elle en mourra Jibidi Jibida* Les versions bretonnes apparaissent sous les noms Jibidi, Jibeli, Chiberli, SĂ©meri...Christian Hugues Page 67 “De l’esprit Ă  l’envie”Chants Ă  danser paroles et musiques Un jour m’y prend envie Variantes des mesures 6 , 7 et 8 Traditionnel VendĂ©e – Valse Ă  5 temps 67 8Un jour, un jour, m’y prend envi-e Veux-tu venir, belle Louise, La belle a mis le pied par terre, Que nous allions voir nos amis, Le cƓur tremblant, les larmes aux yeux,De ma maĂźtresse la fair’ mourir, Que nous allions voir nos amis Il l’a frappĂ©e si durementLa fair’ mourir de ci de loin Pour ne plus rev’nir au pays. Que la belle a perdu son le sang. rĂ©p}Que ses parents le sauriont point. Et je l’ai pris par sa main blanche, La belle avait trois petits frĂšres, Dessur ma selle je l’ai montĂ©e, Le l’ont cherchĂ©e, l’ont point trouvĂ©e,J’ai Pris le cheval de mon pĂšre, Tenez-vous bien, bell’ Louison, Le l’ont cherchĂ©e, l’ont point trouvĂ©e, Je m’en vais piquer de l’éperon. La belle est morte et pistolet, ses fourniments,Alors Tout droit m’en su-is allĂ© Le beau cheval noir comme un nĂšgre rĂ©p Est comme un lion dĂ©senchaĂźnĂ©,}À la porte Ă  ma bien-aimĂ©e. Il s’est lancĂ© sans s’arrĂȘter Jusqu’au milieu de la vous dormez belle endormi-e, LĂ , c’est ici, belle Louise,Belle endormi-e si vous dormez, LĂ , c’est ici qu’il faut vous dormez, rĂ©veillez-vous, Mon bel amant si j’ai grand tort, rĂ©p Donnez-moi le coup de la mort.}C’est votre amant qui parle Ă  ! Ni ne dors, ni ne sommeille,Toute la nuit, je pense en la nuit, je pense en vous, rĂ©p}Mon bel amant, rapprochez-vous. Arrangement en mazurka 68Les variantes rythmiques sont possibles comme proposĂ© en mesures 6 et 8, ou autrement. Le revenant L’ñme de nout fils SimonTraditionnel Morvan, Anjou... – Valse version originelle Martine Hunimels Ouroux en MorvanÀ mon s’cours mes enfants, 14Rentrons, l’est bien temps,D’ frayeur me v’lĂ  Simon not’ grand garsQui r’vient du trĂ©pasEn m’ tendant1 les sur la riviĂšre, Voyez, dĂ©jĂ  l’an dernier, Mon dieu ! ils sont perdus, Je vais fair’ dire une messeIl Ă©tait bien minuit, Passant sur le carouge2, Nous voilĂ  tous prĂ©v’nus, À son intention,J’ai vu sa grand-mĂšre Les Ăąmes des damnĂ©s Vous entendez qu’on parle ? P’t-ĂȘtr’ qu’il trouv’ra la s’ cachait sous l’ noyer HabillĂ©es de drap rouge Il y a Simon, notr’ grand gars C’est demain l’Ascension,Mais causons tout bas, Se trĂ©moussaient d’vant moi Qui revient du trĂ©pas On peut sonner le glas,C’est p’t-ĂȘtr’ bien l’ sabbat. Chantant aĂŻ lo lĂ©. En m’ tendant les bras Petiots, n’ causez pas.1 variante de la mesure 14 fin de phrase B2 “le carouge” un lieu“De l’esprit Ă  l’envie” Page 68 Christian HuguesChants Ă  danser paroles et musiques Belle tu n’es pas venue Traditionnel Bretagne – Bal LoudĂ©acÀ 10 heur’s dans la plaine Bell’ tu n’es pas venue } bis + rĂ©p Variante dans la plaine ou sur la landeBell’ tu n’es pas venue m’attendre mĂ©chanteBell’ tu n’es pas venue mes amours sont perdues } rĂ©p La valse des ombres XXe siĂšcle – Valse musette Paroles HandrĂ© Danerty & GĂ©o Charley - Musique Paul Sego 1912Quand1 sonne minuit, Tout tremblant, voici Aujourd’hui trĂšs grand,Que s’éteint le bruit Le gueux de Paris Demain dans l’ nĂ©ant,Alors que Paris sommeille, Qui refile la comĂšte.2 L’homme est une ombre qui on peut voir Surgir dans le noir La tĂȘte baissĂ©e Sous le vent glacĂ© Rentiers ou richards, Ouvriers trimards,Les vagues ombres du soir. Perçant ses haillons souillĂ©s. La mort vous frappe au le ciel ils dĂ©ambulent, Il s’en va dans la nuit noire Au lieu de vous fair’ la guerreApaches et misĂ©reux, Sans haine mais sans remords, Apprenez Ă  vous aimerFilles, viveurs, noctambules Berçant un rĂȘve illusoire Puisqu’un jour en d’autres sphĂšresChantent dans les coins ombreux. Chante en espĂ©rant la mort. Vous danserez enlacĂ©s. La1 valse des ombres Au marchĂ© d’amour, 1 Chanter le premier RÉ Ă  l’aigu et De minuit Au coin du faubourg, avec un court port de voix d’attaque Qui vont dans la pĂ©nombre La pierreuse va cynique ou vers la 2Ăšme note crĂ©era une Comme des oiseaux de nuit Offrir son baiser Et son corps tarĂ© ambiance de dĂ©but du XXe siĂšcle. Loin de la foule importune Aux bons poivrots attardĂ©s. Loin du bruit Et lĂ -bas, l’homme, la brute 2 filer la comĂšte vagabonder, passer La1 valse des ombres Sur sa maĂźtresse est tombĂ© la nuit dehors, dormir Ă  la belle De la nuit Et leurs corps liĂ©s par la lutte Ă©toile Sous la lune Dans l’ombre semblent danser. “De l’esprit Ă  l’envie”Christian Hugues Page 69Chants Ă  danser paroles et musiques La tourterelle Traditionnel Bretagne gallo – Animation ; Branle coupĂ© ←Dg →Dd ←Dg →Dd ←Dg →Dd ←Dg →Sd ←Dg →Sd←Dg →Sd ←Dg →Sd ←Sg →DdY a ben dix ans que je suis mariĂ© mais je ne suis point riche } rĂ©p Dg double Ă  gauche Dd double Ă  droiteJ’ai trois chiens courants, trois liĂšvr’s aux champs, trois lapins blancs grattant la terre, Sg simple Ă  gauchetrois moutons blancs portant leur laine, trois chevaux blancs portant leur selle, Sd simple Ă  droiteUne tourterelle qui vole qui vole dedans ce bouĂ©. } rĂ©p Y a 10 marins sur mer Traditionnel Bretagne – Hanter droY a 10 marins sur mer Loin de leurs amitiĂ©s loin de leurs amitiĂ©s Phrase B variante de finQuand ils seront sut terre Fa Tra la la la la la lĂšr’ lĂšreNous les ferons danser Fa Tra la la la ri dĂ© Mon pĂšre a fait faire un bateau Traditionnel VendĂ©e – RidĂ©e ; Rond de l’üle d’YeuMon pĂšre a fait faire un bateau } bis } rĂ©p Prenez-en un prenez-en deuxPour y passer les filles Mais n’allez pas le direDe bon matin me suis levĂ©En passer un’ gentille ĂŽ guĂ© Car si mon papa le savait En prison je s’rais miseDu prĂ© dans la rive du prĂ© Du prĂ© dans la rive } rĂ©px2De bon matin me suis levĂ© } bis } Mais si ma maman le savaitEn passer une gentille rĂ©p Ell’ ne ferait qu’en rireJe lui demande un doux baiserLa bell’ se mit Ă  rire ĂŽ guĂ© Ça lui rappell’rait son jeun’ temps Le temps qu’elle Ă©tait jeune fille“De l’esprit Ă  l’envie” Page 70 Christian HuguesChants Ă  danser paroles et musiques Prends garde au loup Traditionnel Auvergne – BourrĂ©e d’Auvergne 3 versions, musiques et paroles 37 10Prends garde au loup bergĂšre1, prends garde au loup. } rĂ©p Veilles-y bien bergĂšre, veilles-y bien. } rĂ©p Il faut veiller mieux que lui, bergĂšre veille,Il est au bois qui regarde, qui regarde, } rĂ©p Il est au bois qui regarde tes moutons. } rĂ©pIl est au bois qui regarde tes moutons. Veilles-y bien biquette, veilles-y bien. } rĂ©pPrends garde au loup biquette, prends garde au loup. } rĂ©p Il faut veiller mieux que lui, biquette veille, Il est au bois qui regarde tes chevreaux. } rĂ©pIl est au bois qui regarde, qui regarde, } rĂ©pIl est au bois qui regarde tes chevreaux.1 Dans cette version, ajouter autant de paires de couplets que l’on veut en changeant la bergĂšre et ses moutons en biquette et ses chevreaux, en fermiĂšre et ses cochons, fillette et sa maison, la mĂšre et ses enfants...2. Exemples de variantes en mesures 3 -7 - 10A2 ~~~~~~~~~~ BVariantes phrase A // / / / mesure 2 phrase B ~~~~~~~~~~Para lou loup petiota para lou loup Prends garde au loup petite prends garde au loupPara lou loup qu’emporta qu’emporta Prends garde au loup qui emporte qui emportePara lou loup qu’emporta tous moutons Prends garde au loup qui emporte tes moutons ~~~~~~~~~~Para lo lop, bergiĂšra, para lo lop, SautarĂ  dins lo pargue, ManjarĂ  tos garde au loup, bergĂšre, prends garde au loup, Il sautera dans le parc, Il mangera tes Hugues Page 71 “De l’esprit Ă  l’envie”Chants Ă  danser paroles et musiques Ne prenez point femme Traditionnel Bretagne – RidĂ©e de BĂ©ganneNe prenez point femme dans le mois de mai 1 } bis } rĂ©p Je viens du jardin, de piquer des chouxMoi j’en ai prise un’ dondaine 2 Je lui ai dit femm’ j’irai bien avec vousqui me joue des tours et tous les jours 2 } rĂ©p Non, oh non, dit-elle, vous gĂącheriez tout Les choux, les carott’s et les oignons itouMoi j’en ai prise une qui me joue des tours } bis } rĂ©p Je lui ai dit femme qui qu’ya donc lĂ -d’ssousEll’ s’en va le soir dondaineell’ revient toujours et tous les jours } rĂ©pJe lui ai dit femme par oĂč venez-vous Ya la carott’ qui lĂšve et les oignons itou1 Variante “Ne prenez point femme plus belle que vous”2 “dondaine” et “et tous les jours” s’ajoutent quand le texte se pose sur la phrase B et disparaissent quand il est redit en A. Petits moutons blancs Traditionnel Bretagne – Andro ; PilĂ©-menu ; Rond de Saint-Vincent ; TourC’est dans 10 ans petits moutons blancs } rĂ©p Ell’ voulait que j’ la caresse et moi qui n’avais pas le temps }rĂ©pJ’aime la meuniĂšr’ du moulin Ă  vent Attendez la Belle Ă  tantĂŽt, j’ vous caress’rai comme il faut Attendez la Belle Ă  minuit, j’ vous caress’rai dans votr’ lit Marguerite Traditionnel ? – MazurkaMarguerite, ma petite, vous avez de jolis yeux1 }Moi je t’aime, toi tu m’aimes, nous nous aimons tous les deux rĂ©pMais vous ĂȘtes trop petite pour avoir un amoureux. Et Ă  la saison prochaine, nous nous marierons tous deux.1 Changer “yeux” en bƓufs, cheveux, gueux, pot-au-feu, sacrebleu... et pour finir “je m’en vais vous dire adieu car vous ĂȘtes...““De l’esprit Ă  l’envie” Page 72 Christian HuguesChants Ă  danser paroles et musiques Y a encore dix filles dans Nantes Traditionnel Bretagne – Rond de LandĂ©daY a encor’ dix fill’s dans Nantes Ah je l’sais bien } rĂ©pAh je l’sais bien ton p’tit cƓur Marivonic Ah je l’sais bien ton cƓur aim’ le mien } rĂ©p Les filles des forges Version “rĂ©cente” des Tri Yann Traditionnel Bretagne – Rond de LandĂ©daDigue ding dondon Ce sont les fill’s des forges } bis } rĂ©p ... Ma fille pour pĂ©nitence / Nous nous embrasserons...Des forges de Paimpont Digue ding dondaine } rĂ©p ... Je n’embrass’ point les prĂȘtres / Mais les jolis garçons... Qu’ont du poil au menton...Des forges de Paimpont Digue ding dondon ... On peut bien ĂȘtre prĂȘtre / Et ĂȘtr’ joli garçon...... Ell’s s’en vont Ă  confesse / Au curĂ© du canton... ... Ell’ l’embrass’ra quand mĂȘme / Pour avoir son pardon...... Qu’avions-vous fait les filles / Pour demander pardon...... J’avions couru les baleu / Et les jolis garçons... Les filles des forges 1872 Traditionnel Bretagne – LaridĂ© Recueillie par A. Orain en 1872 qui recueillit en 1884 une version du type chanson Ă  sont les fill’s des forg’s Ce sont les fill’s des forges } rĂ©p Vous aviez des culott’s Vous aviez des culottes } rĂ©p Dessous vos blancs jupons... Dessous vos blancs jupons...Des forges de1 Paimpont Falaridon falaridain’Des forges de1 Paimpont Falaridain’ falaridon J’avions ben des culott’s J’avions ben des culottes Mais point de cotillons... Mais point de cotillons...Qui s’en fur’nt Ă  confess’ Qui s’en fur’nt Ă  confesseAu curĂ© de Beignon... Au curĂ© de Beignon... Allez-vous-en les filles Allez-vous-en les filles Pour vous point de pardon... Pour vous point de pardon...En entrant dans l’église En entrant dans l’égliseOnt demandĂ© pardon... Ont demandĂ© pardon... Il faut aller Ă  Rome Il faut aller Ă  Rome Chercher l’absolution... Chercher l’absolution...Qu’avez-vous fait les fill’s Qu’avez-vous fait les fillesPour demander pardon... Pour demander pardon... Si j’ l’avons ben Ă  Rom’ Si j’ l’avons ben Ă  Rome J’l’aurons ben Ă  Beignon... J’ l’aurons ben Ă  Beignon...J’avons couru les dans’s J’avons couru les dansesEn habit de garçon... En habit de garçon...En mode de LA ou Ă©olien ou La mineur naturel sur un RĂ© passant en La mineur harmonique dans la descente1 “Des forges de”.Essayer les Do♼ pour rester en Hugues Page 73 “De l’esprit Ă  l’envie”Chants Ă  danser paroles et musiques L’autre jour en m’y promenant Traditionnel Bretagne – Passe-pied de PlaintelL’autre jour en m’y promenant } bis + rĂ©p Si vous allez un peu plus haut Vous trouverez fontaineLe long du bois d’Gravelle les gars* Le gars dĂ©brida son bidet L’fit boire Ă  la fontaineLe long du bois d’Gravelle } rĂ©p Il en tira cinq, six bons coups Jusqu’à z’en perdre haleine Quand vous repass’rez par chez nous N’oubliez pas Mad’leineEn mon chemin j’ai rencontrĂ© Une bell’ demoiselleJe lui ai demandĂ© son nom Je m’appell’ MadeleineJ’lui mis la main sur les genoux Sur sa jarr’tell’ de laine Y aura du pain, du vin pour tous Pour le bidet d’ l’avoine* La ritournelle “les gars” s’ajoute systĂ©matiquement entre les 2 demi-phrases. Je m’en vais cueillir la rose Traditionnel Nivernais – Mazurka “Chants et chansons du Nivernais” Achille MillienJe m’en vais cueillir la rose, jolie rose du rosier, } rĂ©p Venez avec moi la belle, vous en gagnerez bien chemin, j’ai fait rencontre, Vous ferez le lit, le mĂ©nage, ...* Non, non, non, je n’ai pas d’amant ! Nous y serons bien ensemble, ah ! le joli temps du gentilhomme de ville qui ne passe pas souvent. Je n’ suis pas fille volage, ma mĂšre me le dĂ©fendDites-moi belle fillette, combien gagnez-vous par an ? } rĂ©p Laissez dire, laissez-la dire, ...Je ne gagne pas grand chose, ... À votre Ăąge, que faisait-elle, jeune fille, courant les champs ?Je n’ai guĂšre que cent livres et quatre aunes de ruban. Tout lĂ -haut, sur ces montagnes, il y a-t-un rosier blanc,* Ritournelle rĂ©pĂ©tĂ©e Ă  chaque strophe Ă  la place des “...” Je m’en vais cueillir la rose, ... Non, non, je n’ai pas d’amant, ah ! le joli temps du printemps. La fille d’un riche fermier Traditionnel Poitou – Demi-tour de NoirmoutierSi c’était une fille la Si c’était une fille Les mĂ©tives sont pasĂ©es, je ne suis pas mariĂ©eLa fill’ d’un rich’ fermier qui voulait se marier. } bis ou rĂ©p Le blĂ© battu aussi, la je n’ai pas de mari. } bis ou rĂ©pNous te marierons Ă  PĂąques Nous te marierons Ă  PĂąques Attends donc les vendanges Attends donc les vendangesÀ PĂąques, Ă  la Saint-Jean, la nous te marierons. } bis ou rĂ©p Et nous vendangerons et la nous te marierons. } bis ou rĂ©pMais PĂąques est bien passĂ©-e, je ne suis pas mariĂ©-e Les vendang’s sont pasĂ©es, je ne suis pas mariĂ©eEt la Saint-Jean aussi, je n’ai pas de mari. } bis ou rĂ©p Et le vin bu aussi, la je n’ai pas de mari. } bis ou rĂ©pAttends donc les mĂ©tives Attends donc les mĂ©tives moissons Si c’était une fille la Si c’était une filleEt nous mĂ©tiverons et nous te marierons. } bis ou rĂ©p La fill’ d’un rich’ fermier qui voulait se marier. } bis ou rĂ©p“De l’esprit Ă  l’envie” Page 74 Christian HuguesChants Ă  danser paroles et musiques Amour tu n’entends point Traditionnel Bas-Berry – Rond d’Argenton “Chansons populaires dans le Bas-Berry” Barbillat-Touraine [BT1-097]M’étant levĂ© de grand matin Amour tu n’entends point } rĂ©p Je n’en eus pas cueilli trois brins...J’ai descendu dans mon jardin Amour d’une maĂźtresse Le rossignol vint sur ma main...Amour tu n’entends point } rĂ©p M’a dit en son charmant latin...Le bout de la rue qui fait le coinJ’ai descendu dans mon jardin Amour tu n’entends point } rĂ©p Que tout’s les fill’s ne valent rien...Pour y cueillir le romarin Amour d’une maĂźtresse Et les garçons encor bien moins... Refrain Mais pour en fair’ quĂ©qu’ chos’ de bien Amour tu n’entends pointPour y cueillir le romarin... Les marier c’est l’ bon moyen Amour d’une maĂźtresse Refrain Rossignolet du bois joli Traditionnel Bas-Berry – BourrĂ©e Ă  2 temps “Chansons populaires dans le Bas-Berry” Barbillat-Touraine [BT2-099] Arrt CH pour la B2T pour la danse, la ΊB passe de 10 Ă  8 mesures et elle est bissĂ©eRossignolet du bois joli, } bis Vous autres filles de trente ans, } bisÔ toi qui chantes le jour et la nuit, N’avez-vous pas bien passĂ© votre temps ?Disant toujours dans ton chant si charmant, } bis S’il est passĂ©, vous le repasserez } bisVoilĂ  l’ printemps, Et vous attendrez,VoilĂ  l’ moment Qu’il faut changer d’amant. } bis Sans vous marier Toujours vous comment donc changer d’amant ? } bis Veux-tu venir, Belle, au jardin ? } bisCelui que j’aime il a tant d’agrĂ©ment. Nous cueillerons de ce doux romarin, } bisDedans mon cƓur toujours je l’aimerai } bisJe l’épous’rai Nous cueillerons un beau bouquet d’honneurCher bien aimĂ© Pour sa fidĂ©litĂ© } bis Mon aimable cƓur,Vous autres filles de quinze ans Si nous somm’s ici, C’est pour cueillir des attendez l’amour et les viendra et les amants aussi Belle, il est temps de nous quitter, } bisPour vous divertir, C’est le moment que je dois m’en aller. } bisLes fill’s de quinze ans Sont femmes Ă  prĂ©sent. La nuit se pass’, voilĂ  le jour qui vient Et nous n’gagnons rien. L’argent de notr’ gain, Nous le dĂ©pens’rons Hugues Page 75 “De l’esprit Ă  l’envie”Chants Ă  danser paroles et musiques Quand j’étais chez mon pĂšre D’une poulette grasse ... Et d’un pigeon ramier Traditionnel Bretagne, CambrĂ©sis – Trikot Les os sont sous la table ...Quand j’étais chez mon pĂšre } rĂ©p Maintenant j’en ai t’une ... Jean veux-tu les roucherDjĂ© laridon laridaine Elle me fait enragerGarçon z’à marier LaridĂ© } bis+rĂ©p Oh nenni non ma Jeanne ... Ell’ m’envoie t’à la chasse ... J’aim’rais bien mieux m’coucherJe n’avais rien Ă  faire ... } rĂ©p Souvent sans dĂ©jeunerQu’une femme Ă  chercher ... } bis+rĂ©p Pleure Jean mon Jean pleure ... Et souvent quand je rentre ... T’auras biau que d’pleurer Elle a dĂ©jĂ  soupĂ© Jean s’tourne vers la muraille ...La version cambrĂ©sienne est trĂšs proche en paroles et trĂšs diffĂ©rente en musique. Et se met Ă  pleurer Tant que je serai jeune ... Je me divertirai Et quand je serai vieille ... Je me retirerai Dans un biau presbytĂšre ... Avec un vieux curĂ© Qu’a du vin dans sa cave ... Du lard dans son charnier Le deuil d’amourTraditionnel Berry, DauphinĂ©, Haute-Savoie, Lorraine, Normandie, Wallonie – Ballade ; BourrĂ©e Ă  2 temps “Chansons populaires dans le Bas-Berry” Barbillat-Touraine [BT2-017] ThĂšme poĂ©tique objet de nombreuses versions musicales dont la phrase B a toujours 7 mesures !Vous autres jeunes gens } rĂ©p Dans sa chambre montĂ©, Maman, ma bonn’ maman,Qu’avez pas de maĂźtresse. Je vois ma mie malade. Eh galonnez mes manches.}Moi j’en ai-t-une Ă  quatre lieues d’ici, rĂ©p Je fais refais trois fois le tour du lit Frottez aussi mes Ă©p’rons argentĂ©s,J’m’en vais la voir Ă  mon loisir.1 Sans pouvoir parler Ă  Melly parler Ă  Melly. Pour ce qu’ma mie est selle mon cheval, À moi, mon cher amant, Mon fils, mon trĂšs cher fils, Écris-moi z’une lettre. T’en trouveras bien d’ me donne la bride, Tu la mettras au chevet de mon lit N’y a-t-il pas les fill’ de prĂ©sidentQue l’on me donn’ mes Ă©p’rons argentĂ©s, Pour que j’la lise Ă  mon loisir. Qui sont pour toi mon cher enfant ?Que j’m’en aill’ voir ma bien-aimĂ©e.1Dans mon chemin rencontr’ La lettr’ fut pas finie Les fill’s de prĂ©sident,Le pĂšre de Melly-y-e. Que ma mie Ă©tait morte. Maman, ça n’convient guĂšre. Ma mie est mort’, ma mie est dĂ©cĂ©dĂ©e, J’aimais Melly plus que l’or et l’argentOh il m’a dit OĂč vas-tu mon ami, Le deuil d’amour je vais porter. Et tout’s les fill’s de petit cƓur il va mourir.11 Pour la B2T, ajouter une mesure Ă  la Ί B. Plusieurs solutions possibles ïƒŁ  En ballade, commencer la ΊA par un La grave pour accentuer le ton dramatique. J’m’en vais la voir la voir Ă  mon loi-sirVersion wallonne Manuscrit anonyme, musĂ©e de la Vie wallonne LiĂšge, et ÉlisabethGrĂ©goire Wallonia, 1889Musique identique sauf deviennent Ă  interprĂ©ter rubato et la 2Ăšme partie de ΊB →Ma mĂšre apportez-moi Mon habit de soie rose Et mon chapeau qu’il soit d’argent bordĂ© Voir ma maĂź-tress’ je veux al - lerTout en chemin qu’il fit, Il rencontra t’un homme Qui lui cria Pauvre garçon transi Ta belle elle s’en V’lĂ  ta maĂźtresse qui va mourirNon non ce n’est pas vrai Que ma bell’ soit dolente Car il n’y a pas plus de trois jours passĂ©s Baisers d’amour lui ai dans la maison, Il fit trois rĂ©vĂ©rences Bonjour cher cƓur, bonjour vous soit donnĂ©, Comment se port’ votre santĂ© ?Oh qu’avez-vous la bell’ Que la couleur vous change ? Êtes-vous morte ou allez-vous mourir Sans plus parler Ă  votre mon beau cher amant, Faites-moi z’une tombe, Fait’s-la placer tout au pied de mon lit, Je sens mon Ăąm’ qui va c’est vers la minuit, La belle a tombĂ© morte. Elle a sorti sa blanche main du lit Pour dire adieu Ă  son galant qui retourne Au logis de son pĂšre Bonjour mon pĂšr’ bonjour vous soit donnĂ©, Ma mie est morte et donc chercher Mon habit de soie noir Et mon chapeau, qu’il soit de crĂȘpe ornĂ© Le deuil d’amour je vais porter.“De l’esprit Ă  l’envie” Page 76 Christian Hugues

Sesamies l’appelaient de dessus le pas de leur porte et elles avaient, comme elle, les cheveux Ă©bouriffĂ©s et les manches retroussĂ©es, car c’est le sort des filles dans les familles de se rendre utiles de bonne heure ; il faut qu’elles sachent tenir une maison si elles veulent se marier. Aline souriait Ă  toutes ; et c’était le bonheur qui soulevait ses lĂšvres et dĂ©couvrait ses

On trouve de la farine raffinĂ©e dans de nombreux plats industriels mais aussi dans ceux que nous prĂ©parons nous-mĂȘme. Le processus de raffinage fait perdre des vitamines, des minĂ©raux et d'autres nutriments. MĂȘme si beaucoup de gens savent bien que la farine de blĂ© raffinĂ©e n'est pas un aliment trĂšs sain, on en consomme beaucoup. Aujourd'hui encore, trĂšs peu de personnes sont conscientes des vĂ©ritables effets de ce produit sur notre corps. sfs Voici 7 effets sur la santĂ© que vous pourrez rencontrer si vous consommez trop de farine 1. Surpoids La farine contient des fibres qui retardent la satiĂ©tĂ©. ParallĂšlement, le taux de glycĂ©mie augmente Ă©normĂ©ment pour redescendre trĂšs vite peu de temps aprĂšs. Cela peut crĂ©er des fringales et mener Ă  des apports alimentaires trop consĂ©quents. Mieux vaut privilĂ©gier les aliments complets, qui nourrissent plus et mieux ! 2. DiabĂšte de type 2 Une Ă©tude finlandaise a dĂ©montrĂ© que le risque d'avoir un diabĂšte de type 2 dĂ©croit lorsque l'on consomme moins de farine de blĂ© raffinĂ© et que l'on privilĂ©gie la farine de seigle. Le taux de glycĂ©mie augmente rapidement avec la farine raffinĂ©e, ce qui crĂ©e beaucoup d'insuline et donc de sucre. Consommer beaucoup de farine crĂ©e une rĂ©sistance Ă  l'insuline et donc un risque de souffrir de diabĂšte de type 2. 3. Perturbation du mĂ©tabolisme acido-basique Le pH idĂ©al du corps est 7,4 lĂ©gĂšrement basique. Il est important de surveillez son pH car de nombreuses personnes ont un pH trop acide. Un pH acide peut favoriser des soucis de santĂ© et des maladies. Cela affaiblit le systĂšme immunitaire et empĂȘche le calcium de se fixer sur les os. Les personnes touchĂ©es ont des risques de souffrir de migraines, de rhumatismes et d'ostĂ©oporose. 4. Allergies et intolĂ©rances alimentaire ada La farine de blĂ© contient du gluten. Le gluten est une protĂ©ine qui peut endommager la muqueuse intestinale. Un intestin endommagĂ© peut crĂ©er une rĂ©action du systĂšme immunitaire et mener Ă  une allergie ou intolĂ©rance alimentaire. De plus, cela augmente le risque d'infections en tous genres. 5. DĂ©pression Une Ă©tude Ă©tasunienne a montrĂ© que la consommation de glucides est Ă©troitement liĂ©e aux dĂ©pressions. Cela est dĂ» aux fortes fluctuations de l'indice glycĂ©mique qui font rĂ©agir les hormones. Cela peut mener Ă  des troubles de l'humeur et de fortes fatigues. 6. Inflammations La trop forte consommation de farine peut aussi ĂȘtre la cause d'une inflammation appelĂ©e la glycation. Elle est souvent liĂ©e Ă  des maladies chroniques comme l'arthrite. À cause des fortes fluctuations de l'indice glycĂ©mique, les protĂ©ines sont plus difficilement transformĂ©es en Ă©nergie, ce qui peut mener Ă  des inflammations diverses. 7. ProblĂšmes de digestion sef Si vous souffrez souvent de constipation, vous devriez rĂ©duire votre consommation de farine raffinĂ©e. Le produit perd 80% de ces nutriments pendant le raffinage, nutriments essentiels pour une bonne digestion. Et oui, maintenant vous savez que manger de la farine, ce n'est pas si anodin que ça ! Le but n'est pas de la supprimer de votre alimentation, mais de la rĂ©guler. Si vous souffrez de l'un de ces maux, n'hĂ©sitez pas Ă  aller consulter un mĂ©decin qui pourra dĂ©terminer si cela est bien dĂ» Ă  votre alimentation ou bien Ă  un autre problĂšme. En attendant, n'oubliez pas de prendre soin de vous ! . 761 79 595 477 662 344 384 440

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